David - Pourquoi il ne pleure pas ? Susan - Chéri ? David - Répondez, pourquoi il ne pleure pas ? Hey, où l'emmenez vous ? Susan - Mon fils, je veux mon fils. Edouard.
Le cri de la jeune maman se perdit dans le brouhaha de la maternité tandis que les sages femmes emportaient son fils loin de la chambre. Susan attrapa la main de son mari.
Susan - Où ont-ils emmenés Eddie ? David - J'en sais rien ma puce. Il ne pleurait pas, il ne bougeait pas Susan - Oh mon fils
Des larmes commencèrent à couler le long des joues de la jeune femme. Son mari s'installa à ses côtés et elle posa sa tête sur ses genoux. L'accouchement avait été éprouvant mais ne pas pouvoir serrer son fils dans ses bras était encore plus dur à supporter. Quelques minutes s'écoulèrent lorsqu'un médecin vint frapper à la porte de la chambre. Susan se redressa.
Susan - Comment va notre enfant ? J'veux le voir David - Calme toi chérie Susan - Me calmer ? Me calmer ? Je suis calme. J'veux juste voir Eddie. Médecin - Madame, je dois justement vous parler de votre fils. Eddie est né avec deux mois d'avance, ce qui est vraiment énorme. Ses muscles ne sont pas encore totalement développés, de même que son estomac ou d'autres parties de son corps. Susan - Ça veut dire ? Est ce qu'il est vivant ? Médecin - Techniquement oui, mais il a été placé sous couveuse afin de l'aider à respirer, de l'alimenter et de voir comment il s'adapte. Mais je dois bien vous avouer une chose. Eddie a très peu de chances de s'en sortir vivant. Susan - Très peu ? C'est à dire ? Médecin - 0.1 %
Susan se tourna vers son mari et se blotti contre lui tandis que les larmes redoublèrent d'intensité. David fit signe au médecin qu'il pouvait partir. L'homme avait gardé le silence durant les explications du médecin mais il sentait autant que sa femme, cette boule dans sa gorge. Cela ne les empêchait pas d'aimer cet enfant et d'aller le voir dans la couveuse.
Susan - Tu crois qu'il sait qu'on est là ? David - Je suis sûr qu'il le sens Susan - Oh, j'espère qu'il va s'en sortir
Les deux parents passaient tout les jours à la maternité pour voir l'enfant, espérant qu'il y ait une amélioration mais le petit corps restait toujours aussi immobile. Les mois passaient et l'espoir de voir Eddie s'en sortir s'amenuisait avec le temps. Même les médecins n'y croyaient plus.
Médecin - J'aimerais vous faire comprendre que c'est la meilleure solution Susan - Jamais David - Susan. Susan - Jamais, je ne tuerais pas mon enfant, tant qu'il reste une chance pour qu'il vive alors je veux qu'on continue à lui donner les soins qu'il mérite Médecin - Vous savez qu'il risque d'y avoir des complications après s'il réussi à s'en sortir, il pourrait rester handicaper. Et puis, nous ne pourrons pas le garder éternellement en couveuse. Susan – J'me fiche qu'il soit handicapé. Vous ne pouvez pas me demander de tuer mon enfant.
Susan tourna les talons visiblement en colère que le médecin ait penser une seule seconde qu'elle accepterait d'arrêter la respiration artificielle d'Eddie et de le voir mourir définitivement. Elle aimait son fils et ne voulait pas qu'on lui ôte la vie.
Mais comment ne pas faire progressivement le deuil de cet enfant alors que les parents n'ont pas encore eu la chance de le toucher. Malgré l'amour que Susan a pour son enfant, David réussi à la convaincre qu'Eddie finira par mourir et qu'il vaut mieux l'accepter tout de suite. Mais leur désir d'enfant est toujours présent, chez l'un comme chez l'autre et cette mauvaise expérience leur donne envie de réessayer. Après tout, ils ne sont sûrement pas maudits et c'était simplement une épreuve que la vie leur a réservé. Aussi, quelques mois plus tard :
La sage femme déposa l'enfant sur le ventre de sa mère pour le plus grand bonheur de Susan. Elle passa une main tremblotante sur le visage du nouveau-né.
Susan - Bienvenue Vince.
Quelques minutes plus tard, alors que Susan donnait le sein à Vince pour la première fois sous le regard attendri de son mari, le médecin qui s'occupe d'Eddie pénètre dans la chambre.
Susan – Il n'y a plus d'espoir c'est cela ? Médecin - Au contraire, j'ai une bonne nouvelle pour vous Susan - Eddie ? David - Quoi ? Médecin - Eddie est vivant. Il n'a plus besoin de son appareil pour respirer et pourra sortir de l'hôpital dans une dizaine de jours
Bonne ou mauvaise nouvelle ? Avec la naissance de Vince, cela devenait plutôt encombrant d'avoir deux enfants à charge. Mais pas question d'abandonner leur aîné, même si David ne ressent pas forcément beaucoup d'amour pour un enfant d'un an qu'il n'a encore pas pu toucher. Il est beaucoup plus proche de Vince et considère déjà Eddie comme un intrus surtout lorsque le médecin le pose dans ses bras pour la première fois.
David - Pourquoi il ne parle pas ? Susan - Tu crois que c'est des séquelles de son année en couveuse ? David - J'en sais rien mais c'est pénible. Regarde Vince, il parle, il sourit, il joue. Pourquoi Eddie reste dans son coin et ne dit pas un mot, ne vient pas vers nous ?
Evidemment la différence entre Vince et Eddie était visible au premier coup d'œil et cela même si physiquement, ils se ressemblent beaucoup. Joyeux, un brin hyperactif, joueur et terriblement câlin et extroverti, le caractère de Vince contraste totalement avec le silence et la timidité presque maladive d'Eddie qui avait le don d'agacer David. N'en tenant plus, il attrapa son aîné par les épaules et le souleva. Il lui hurlait dessus.
David - Tu va parler bordel de merde. Susan - Arrête David David - Il m'énerve ce gosse, à ne rien dire ne rien faire, on dirait un légume Susan - C'est ton fils David - Mon fils ? Mon fils, c'est Vince. Celui-là est mort lorsqu'il était en couveuse. D'ailleurs, c'est bien de ta faute s'il est là aujourd'hui. Moi j'en voulais plus. Regarde ce que le traitement a fait de lui, un pauvre légume.
Vous pensez que des enfants de deux ans ne comprennent pas cela, ne savent pas qu'ils sont différents et qu'ils ont part différente dans les cœurs de leurs parents ? Et bien détrompez vous parce qu'au fond d'eux-même Eddie et Vince comprennent ses choses là et savent parfaitement que leur vie ne sera pas la même.
Et cela n'est que le début. Au fur et à mesure que les deux garçons grandissent, David et Susan mettent de plus en plus l'accent sur la différence de caractère entre leurs deux enfants. Vince est adulé, c'est l'enfant parfait qui a le droit de tout faire. Eddie reste l'étranger qui doit être au service des autres et qui peut se faire virer d'un coup de pied au cul à n'importe quel moment. Eddie enchaine les punitions, tandis que Vince reçoit régulièrement des cadeaux de ses parents. Cette différence aurait pu séparer les deux frères mais au contraire.
Vince - Tiens Eddie. J'te donne ce bonbon. Tu dit rien à papa hein. Tu sais, moi, ça me dérange pas que tu parle pas. Je t'aime, t'es mon frère.
Vince et son frère développent très vite une grande complicité. Toujours là l'un pour l'autre, ils savent se soutenir dans les bons comme dans les mauvais moments. Le plus jeune des Carter sait que son frère a moins de chance que lui et il veille sur lui, essaye de le protéger et n'hésite pas à braver les interdictions de ses parents pour apporter de la nourriture à Eddie lorsque celui-ci est puni. Eddie parvient à survivre et à surmonter les épreuves familiales grâce à son frère mais aussi la musique, le seul truc qui l'aide à sourire et à s'épanouir. Dans l'optique de faire plaisir à son frère, Vince prend des cours de guitare et n'hésite pas à en jouer pour voir le visage d'Eddie rayonner. Lorsqu'ils entrent tout les deux à l'école primaire du coin, l'institutrice ne tarde pas à remarquer le mal-être d'Eddie mais aussi ses difficultés par rapport aux autres élèves et propose de lui faire faire des examens. Le verdict est sans appel
Institutrice - Je vous ai convoqués pour vous parler de votre fils David - Qu'est ce que Vince a fait ? Institutrice - Pas Vince. Il s'agit d'Eddie David - Ah Institutrice - Eddie souffre d'un léger handicap mental dû sûrement à sa première année dans ce monde. Il a quelques problèmes de communication, de compréhension et est quelque peu en retard par rapport aux autres enfants David - Vous voulez dire que ce gosse est débile ? Institutrice - Je n'emploierais pas ce terme. Disons qu'Eddie est légèrement autiste. Nous ne pouvons pas le garder ici. Il existe des établissements spécialisés pour lui où il sera beaucoup plus à l'aise et où il aura des personnes compétentes pour le prendre en charge Susan - Très bien.
La séparation entre Vince et Eddie ne fut pas simple à accepter. Pour le jeune autiste, son frère était le seul qui parvenait à le calmer, à le faire sourire, à le faire parler. Il était là, simplement, sans le juger, sans le haïr et cela faisait du bien à Eddie de sentir sa présence. Là, il se retrouvait livrer à lui même avec des gamins qu'il ne connaissait pas. A 5 ans, ce changement de décor sonne comme une mise à l'écart. Il se sent abandonné. Comme dans son école, il reste à l'écart, ne parle pas, fait quelques crises de colère mais personne ne semble porter plus d'attention à son cas. Et pourtant malgré les apparences, Eddie reste un petit garçon attachant ayant besoin d'amour et surtout très intelligent. De son côté, Vince aussi est perdu. Même s'il a toujours autant les faveurs de ses parents, il a peur de perdre son rôle protecteur aux côtés d'Eddie et il s'en veut de ne plus pouvoir lui venir en aide lorsque le jeune homme en as besoin. Il se sent seul malgré ses amis. Il aimerait pouvoir jouer au foot avec Eddie, pouvoir grimper aux arbres ou faire des conneries. Juste tout les deux. Mais ils en ont décidé autrement.
Lorsque les premières vacances arrivent et qu'Eddie est autorisé à rentrer chez lui, il est heureux de retrouver son frère et cela lui fait oublier les humiliations que ses parents lui font subir continuellement. Ils vont même jusqu'à dire à des amis qu'Eddie est simplement un ami de Vince et non leur enfant. Mais qu'importe. Tout les deux, ils sont invincibles. Du moins, c'est ce qu'ils croyaient.
David - Bon entrainement Vince Vince - A tout à l'heure papa.
Son sac sur le dos, le jeune garçon sortit en courant de la maison pour assister à son entrainement de foot. Il n'imaginait pas qu'en laissant son père seul avec Eddie, un drame allait se jouer. En effet, sitôt la porte se referma que David se dirigea vers la chambre de son fils aîné et ouvrit la porte sans ménagement. Le père de famille ne cachait pas son dégoût pour Eddie mais aujourd'hui, il allait aller encore plus loin. Âgé de cinq ans, le petit garçon était recroquevillé dans un coin de sa chambre, les genoux remontés jusque sous son menton et il ne disait pas un mot, comme à chaque fois que son frère était loin de lui.
David - Viens là
Eddie ne bougea pas, il releva à peine la tête en direction de son paternel ayant chaque jour un peu plus mal devant les critiques et les humiliations.
David - Viens là, j't'ai dit.
Le cri avait fait sursauté Eddie, qui, à contre cœur, obéit docilement et vint s'assoir sur son lit aux côtés de son père. Il ne savait pas ce qui l'attendait mais pressentait quelque chose. Cela était rare que David vienne le voir et encre moins qu'il lui accorde de l'attention. Et puis, le père de famille posa sa main sur le visage de son fils.
David - Déshabille toi tout de suite.
<< Je suis ton sang et ta chair et pourtant en me demandant de me déshabiller, tu allais me salir, m'humilier encore plus. Dans les livres on appelle cela un inceste mais pour moi, c'était simplement une honte, une punition. Je ne me suis pas rendu compte de la gravité de ton acte et j'ai dû subir cela pendant des années, sans jamais osé en parler, même à Vince. J'avais mal et pourtant, je me suis mort de honte, me demandant ce que j'avais encore fait de mal. Je ne comprenais pas pourquoi. Aujourd'hui, encore, je me demande ce qui t'as pousser à me violer. >>
Satisfait de lui, David sortit au bout de quelques temps de la chambre. Eddie ne représentait rien pour lui et ce qu'il venait de lui faire était simplement pour calmer une pulsion qui le prenait de plus en plus régulièrement. Le premier pas était franchi, le pire restait encore à venir.
Le père de famille était dans la cuisine en train de préparer un goûter pour Vince lorsque celui-ci revint de son entrainement. Il poussa la porte et posa son sac par terre dans le couloir.
Vince - Il est où Eddie ? David - J'en sais rien moi, sûrement dans sa chambre.
Le jeune garçon se précipita dans la chambre de son frère et poussa la porte avec une certaine impatience.
Vince - Eddie, tu sais quoi, à l'entrainement, j'ai marqué .... Eddie ? Eddie ? Qu'est ce qu'il y a ? Eddie ? Arrête de te taper sur la tête. Qu'est ce qui se passe ? Arrête, regarde moi, calme toi. Mais tu pleures. Qu'est ce qui se passe ?
Eddie était encore une fois recroquevillé sur lui même et se tapait sur la tête, comme pour se punir. Il avait honte de ce que son père venait de lui faire mais se sentait coupable de cela. Les larmes n'avaient pas cessé de couler depuis que David avait quitté la pièce et la colère envahissait Eddie qui ne pouvait pas l'extérioriser autrement qu'en se tapant la tête. Il aurait eu envie de se confier à son frère qui venait de le rejoindre et de le prendre dans ses bras mais comment lui dire que son père venait de le violer.
Le calvaire dura cinq ans. Cinq ans pendant lequel Eddie subissait les attouchements de David sans que ni Susan, ni Vince ne soit au courant. Le petit autiste se renfermait d'autant plus sur lui-même en subissant cela. Ses crises de colère et de violence dans l'établissement où il passait le plus clair de son temps allaient en augmentant et pourtant, malgré leurs compétences, aucune éducatrice ne semblait en mesure de le calmer, de l'écouter et de le comprendre. Il avait mal mais ne disait rien et reportait sa colère contre lui-même ou contre les autres. Vince se sentait impuissant. Cela lui faisait du mal de voir son frère dans cet état mais il ne pouvait pas le forcer à parler. Alors il le prenait dans ses bras lorsqu'il pleurait, l'empêchait de se taper sur la tête, lui parlait, tendrement, gentillement, jouait quelques morceaux de guitare comme le ferait un frère mais Eddie ne disait rien sur ce qui lui mettait dans cet état.
Déjà très timide de nature, Eddie n'avait pas gagné en sociabilité dans son établissement. Il évitait de se joindre aux autres et préférait rester chez lui, lorsqu'il était en vacances, plutôt que d'aller jouer seul dehors. Il avait peur du regard des autres et de leur remarques qui font mal lorsqu'on essaye de s'intégrer. Il lui arrivait de sortir sur le balcon et de regarder l'horizon, se demandant bien quand il serait libre et normal. Il se doutait bien que cela n'arriverait jamais mais il avait envie d'y croire et de se battre pour cela. Mais lorsque son frère rentrait de l'école, Eddie lui prenait la main et l'entrainait dans les rues de Liverpool. Aux côtés de Vince, il se sentait bien et il savait qu'il ne risquait rien. Vince est son protecteur, son ange gardien qui n'hésitera pas à s'énerver lorsqu'on s'en prend à son frère.
Garçon 1 - Tiens mais c'est le débile. Garçon 2 - Alors abruti, t'es sorti de l'asile ? Garçon 3 - T'aurais mieux fait d'y rester. Là bas, t'es avec des mecs comme toi, qui ne comprennent rien à rien. Vince - C'est à qui qu'vous parlez ? Garçon 1 - T'es qui toi ? Vince - Vince Garçon 2 - Ben Vince, on t'a pas sonné alors ta gueule Vince - Tu m'parle autrement déjà Garçon 3 - On parle à Mongolito Vince - Il s'appelle Eddie d'abord Garçon 1 - Ben pour nous, ça a toujours été mongolito Vince - Ben à partir d'aujourd'hui, ça va changer. Croyez moi
Et sans prévenir, Vince décocha un coup de poing dans la mâchoire de l'un des garçons. Il était prêt à tout pour défendre Eddie même à affronter trois garçons de son âge. Il n'avait peur de rien lorsqu'il s'agissait de son frère. Il aurait pu affronter une armée entière pour le protéger. Non, pas que Vince est courageux ou casse cou ou encore violent, disons plutôt qu'il n'aime pas ceux qui s'en prenne aux plus faibles et Eddie est faible, donc il se sent le besoin de le protéger de cette bande de cons. Cela renforçait d'autant plus leur amitié et Eddie est fier de Vince, c'est son modèle et c'est pour lui, uniquement pour lui qu'il se bat, qu'il essaye d'apprendre à lire, à parler, à se sociabiliser. Il sait que sans son frère, le petit autiste ne serait plus là.
C'est ainsi que ce résumait les dix premières années de leur vie. Toujours ensemble pendant les vacances, ils n'hésitaient pas à s'appeler ou à s'écrire pour se faire aux kilomètres qui séparaient la villa des Carter et l'établissement d'Eddie.
Cette complicité entre les deux frères montre que malgré le fait que la vie a toujours été plus clémente avec Vince qu'avec Edouard, ce dernier n'a jamais été jaloux de son frère et sait que Vince fera toujours tout pour qu'il soit heureux.
L'année des onze ans du plus jeune des Carter, Vince reçu une lettre un peu étrange. Elle portait un drôle de cachet sur l'enveloppe et le papier était un peu vieilli, comme un parchemin. Il s'assit sur le canapé pour l'ouvrir, curieux de savoir ce qu'elle contenait.
Citation: "Cher Vince Kenzo Carter. Vous êtes attendu le 1er septembre à la gare de King Cross afin de rejoindre Poudlard, l'école de sorcellerie anglaise. Munissez vous de toutes les fournitures nécessaires (voir liste ci-joint). Cordialement, la directeur de Poudlard"
Poudlard. Ni Vince ni ses parents n'avaient entendu parler de cette école. Et le terme sorcier sonnait bizarre aux oreilles de David et Susan qui pensaient tout de suite à une plaisanterie et ne firent pas attention à cette lettre qu'il jetèrent.
Vince - Mais P'pa David - Tu va tout de même pas croire à cela Susan - La magie, ça n'existe pas et une école de sorcellerie encore moins. Vince - Mais David - Y a pas de mais et cesse de discuter maintenant Susan - Et file faire es devoirs de vacances, ce n'est pas en passant tes journées dehors que tu va devenir un bon élève.
Vince soupira mais tourna les talons pour rejoindre sa chambre après avoir lancer un dernier regard en direction de la poubelle. Les bonnes notes, ses parents le harcelaient pour qu'il soit le meilleur élève de sa classe. Même seize sur vingt de moyenne générale, cela ne leur suffisait pas et pendant l'été, il était obligé de faire deux pages de cahier de vacances plutôt que de profiter du soleil et d'aller se balader dehors. Heureusement qu'Eddie arrivait dans quelques jours parce que là, il saturait d'être obligé d'être parfait et de toujours bien se conduire. Avec Eddie, c'était les moments que Vince préféraient, les seuls où il était lui.
Mais impossible de reparler de la lettre avec Susan et David et encore moins lorsqu'Eddie revient de son établissement, ils s'obstinaient à penser que c'était une mauvaise blague tandis que Vince y croyait dur comme fer. Après tout, cela serait une bonne nouvelle pour lui. Déjà, cela voudrait dire qu'il était un sorcier mais aussi il pourrait passer l'année scolaire suivante sans avoir ses parents sur le dos. Il ne cessait de parler de cela avec son frère se prenant à s'imaginer avec une cape de sorcier, en train de soulever des trucs lourds ou d'autres. Allongé sur son lit à discuter avec son grand frère, quelqu'un toqua à la fenêtre. Vince alla ouvrir et un hibou s'engouffra à l'intérieur de la maison rapidement et vint se poser sur le bureau, tendant sa patte en direction du jeune garçon. Il y détacha un nouveau parchemin, la même lettre que précédemment. Il apporta la lettre à David
Citation: "Cher Vince Kenzo Carter. Vous êtes attendu le 1er septembre à la gare de King Cross afin de rejoindre Poudlard, l'école de sorcellerie anglaise. Munissez vous de toutes les fournitures nécessaires (voir liste ci-joint). Cordialement, la directeur de Poudlard"
Vince avait le sourire jusqu'aux oreilles et David trouvait cette lettre totalement déplacé. Très têtu, il décida de ne pas se laisser faire par ce certain directeur qui se croyait tout permis. Il froissa à nouveau la lettre et la jeta dans la poubelle. Hors de question que son fils gâche son bel avenir qu'il avait dans ce monde. Il ferait de grandes études, qu'importe ce que disait cette lettre.
Mais bien loin de se laisser découragé par cela, Vince est plutôt du genre déterminé (il faut dire que son prénom signifie "Vaincre" en latin et qu'il le porte plutôt bien), il sait au fond de lui que cela n'est pas une blague et il est bien décidé à aller dans cette école. Pour lui, cela ressemble à un échappatoire et lorsqu'on a onze ans on est prêt à croire tout et n'importe quoi. Il mit plusieurs jours à préparer son plan pour rejoindre la gare de King Cross et le jour J, il se réveilla à cinq heures du matin pour quitter la maison avec Eddie sans que ses parents ne s'en aperçoive. Quelques minutes après, il était en train de faire du stop pour rejoindre Londres avec simplement un sac sur le dos qui pouvait contenir ses futurs livres scolaires. Il savait qu'il arriverait sur le quai sans ses affaires scolaires, contrairement aux autres enfants mais qu'importe, il était débrouillard et trouverait bien un moment de justifier cela. Eddie était content de pouvoir suivre son frère dans cette aventure même s'il flippait et qu'il avait terriblement peur des représailles de ses parents. Parce que même si c'était Vince qui était à l'origine de tout cela, ce serait lui qui trinquerait, il en avait l'habitude. C'est pourquoi il ne lâchait pas la main de Vince. Avec lui, il se sentait en sécurité. Finalement, une voiture finit par s'arrêter.
Femme - Bonjour les garçons. Vince - Bonjour M'dame. On aimerait aller à la gare de Londres. Serait-il possible de nous y emmener en voiture ? Femme - Avec plaisir mon petit chou, c'est exactement là où je vais. Montez.
Vince ne se le fit pas dire deux fois et il entraina Eddie à l'intérieur de la voiture. Il faut dire qu'ils commençaient à avoir mal aux pieds près de deux heures après avoir quitter la maison. Pas une seule seconde, ils ne pensaient au souci que cela causait aux parents. Ils étaient libres et des sourires trônaient sur leurs visages. Après quelques minutes, ils furent déposé juste devant la gare et les deux garçons en sortirent après avoir remercié la jeune femme. Mais eux garçons dans une gare à la recherche de la voie 9 3/4 attirent forcément l'attention de la sécurité. Et lorsque Vince se dirige vers un contrôleur pour savoir où se trouve cette drôle de voix, l'homme les emmène dans son bureau. Après un coup de fil à David et Susan, les deux parents rappliquent instantanément.
Susan - Mon chéri, tu es en vie Vince - M'man tu m'fais mal Susan - Tu nous as fait peur où étais-tu ? David - Tu crois que c'est malin de sortir sans nous prévenir ? On se faisait un sang d'encre. On a passé deux heures à te chercher de partout dans tout le quartier, pendant que toi tu venais ici. Mais pour quoi faire ? Vince - Pour aller à l'école. Mon train va partir, je dois trouver la voie 9 3/4. J'veux pas louper le train. David - 9 3/4 ? Ça existe pas, alors arrête de raconter n'importe quoi. Vince - Hein ! C'est ce qu'est marqué sur mon ticket.
Le jeune père de famille leva la main pour punir son fils de raconter n'importe quoi mais ce fut Eddie qui s'interposa et qui reçu la gifle. Qu'importe, il avait l'habitude et pour une fois qu'il avait l'occasion de venir en aide à son frère, il ne se gênerait pas. Lui aussi savait que son frère disait la vérité et si cela pouvait lui permettre d'aller dans l'école.
Vince - T'as vu ce que t'as fait ? David - Il avait qu'à pas se mettre là Vince - D'abord, c'est pas des conneries cette école et même si tu veux pas, j'irais. J'en ai marre de pas pouvoir faire ce que je veux. J'suis plus un gamin, j'sais me débrouiller. David - Tu me réponds pas comme cela Vince. Je suis ton père alors un peu de respect. D'acc ? Tant que tu sera ici, tu dois m'obéir et j'me fiche pas mal de savoir si cela te plait ou non.
Finalement, Vince dû se plier aux volontés de ses parents. Attrapant son fils par la main, David le traina en dehors du bureau, direction la voiture mais Vince n'allait pas s'avouer facilement vaincu. Dans la gare, il comptais bien attirer l'attention sur lui et il criait.
Vince - Lâche moi tout de suite. T'as pas de le droit de me faire cela. T'es méchant. J'veux aller à l'école. J'veux aller à l'école. Je dois trouver la voie 9 3/4. Homme - Vous cherchez la voie 9 3/4 David - Non, pas du tout. Mon fils raconte des conneries après une plaisanterie avec des amis. Il a fugué de la maison alors ne vous occupez pas de ce qu'il peut dire. Il a toujours aimé attirer l'attention sur lui. Homme - Tu veux aller à Poudlard mon petit Vince - Oui Homme - Alors suis moi
David resta sur le cul et relâcha légèrement son étreinte de la main de son fils qui en profita pour suivre le jeune homme. Sans même faire attention si ses parents le suivait, Vince et Eddie courraient presque pour ne pas perdre l'Homme des yeux. Il lui expliqua en quelques mots ce qu'il devait faire et Vince lui adressa un signe de la main avant de foncer dans le mur et de disparaitre du monde des moldus. Il n'avait pas hésité à foncer parce que malgré sa maturité, lorsqu'il était impatient, Vince était loin d'être réfléchi et cela même s'il n'était pas vraiment du genre impulsif. Disons qu'il agissait un peu sans réfléchir et cela ne le dérangeait pas d'en subir les conséquences après, comme lorsqu'il défend son frère face à des garçons plus âgés que lui. Mais là, il restait bouche-bée devant ce spectacle. Son grand départ vers le monde magique était lancé.
Pendant les deux premières années, Vince allait de surprise en surprise dans sa nouvelle école. Il lui fallu plusieurs mois pour se rendre compte qu'il ne rêvait pas et se considérer comme un sorcier. Avec l'éducation de ses parents, il était un élève plutôt sérieux qui ne faisait pas vraiment de vagues. De nature sociable et cool, il n'hésitait pas à aller vers les autres et ne mit pas bien longtemps pour se faire des amis. Il était attentif en cours, curieux de découvrir ce monde dont il ignorait l'existence quelque mois auparavant. Il passait son temps libre à écrire à son frère pour lui raconter ce qu'il vivait ou alors il était fourré avec sa bande d'amis. Contrairement à avant, il aimait aller à la bibliothèque pour en apprendre plus sur ce monde, son monde désormais. Il n'hésitait pas à poser des questions et à lire la gazette du sorcier pour tout savoir. Docilement, il se pliait au règlement. Mais en plus de sa curiosité, il y avait ses parents derrière lui qui ne cessaient de lui rabâcher les oreilles avec ses notes, son avenir et tout le reste. Au départ, il s'y pliait comme cela avait toujours été le cas. Il faut dire que Susan et David veulent en faire de lui un enfant parfait. Mais à trop le couver, cela allait finir par lâcher un jour ou l'autre.
Vince n'est pas le genre petit intello. Il est curieux, certes mais bien loin de se suivre à la lettre le règlement et à avoir de super notes. Au départ, il le faisait par habitude, pensant que ses parents allaient le punir s'il revenait avec des mauvaises notes et il ne voulait pas les décevoir mais avec le temps, il grandit dans sa tête et comprit grâce à ses amis que c'est à lui de faire sa vie, sans suivre ce qu'on lui dit et de s'amuser, se faire plaisir et de profiter. Alors plus question de faire des devoirs de vacances ou de passer ses après-midi de libre à étudier. Au partir de sa troisième année, beaucoup plus habitué à cette nouvelle vie, il redevient vraiment lui même sans penser à ce que ses parents peuvent penser de lui. Il devient beaucoup plus déconneur, sportif, entouré d'amis, protecteur envers ceux qu'il apprécie, qui se sert de ses facultés de mémoire pour ne pas être largué en cours, franc, qui agit avant de réfléchir, qui est loin d'être violent ou méchant. Il reste loyal même envers ses ennemis mais sait aussi s'énerver lorsque quelqu'un lui manque de respect. Il est assez malin et rusé et sais se sortir de situation encombrante. Généralement, il est plutôt apprécié dans le château. Soit pour son côté amical, gentil et serviable, soit pour son côté fêtard qui aime la clope, l'alcool. Il lui arrive de sécher les cours sous l'influence de William mais c'est tout de même pas ce qu'il préfère. Il faut dire que malgré le fait qu'il ne soit pas un intello, il veut devenir un grand sorcier, non pas pour que ses parents soient fier de lui, mais parce qu'il en a envie. Il ne respecte pas le règlement à la lettre et se retrouve quelques heures par mois en retenue. Pas de quoi s'affoler. Il reste un garçon sage mais pas trop.
Aujourd'hui, il entre en dernière année. Il sait qu'il a ses examens en fin d'année mais ne stresse pas du tout, il continue tranquillement sa petite vie avec ses amis.
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Sujet: Histoire de Vince 
Ven 9 Déc - 19:42
