RP 13 : prendre son courage a deux mains avec Kennedy

Devant la porte, Shane hésitait encore. Peut-être qu'il devrait attendre, attendre son retour de vacances comme il l'avait dit à Peter. Peut-être même qu'il devait totalement oublier l'idée. Mais en même temps, il avait quoi à perdre ? Peut-être qu'elle était avec un autre mec, peut-être qu'il n'était pas son genre, peut-être qu'elle se fichait pas mal de lui. Mais en frappant à ctte porte, il saurait. Il arrêterait de se poser des questions, il arrêterait de penser à elle et il tournerait la page, les vacances aiderait.

C'était sa conversation avec Peter qui l'avait convaincu. Oui, elle lui plaisait, c'était indéniable. Et il ne voulait pas tout gâcher avec elle sur des suppositions. Il était bien décidé à venir à lui dire ce qu'il voulait. Enfin vouloir le dire et le faire, c'est pas pareil et il espérait juste trouver le courage de le faire. Il toqua trois coups à la porte de sa chambre. Le jeune homme portait un short et un polo blanc. Son coeur battait la chamade et il ferma les yeux en attendant que la porte s'ouvre.

Kennedy avait passé la 1ère quinzaine du mois au Canada avec ses parents. Elle était repassé par sa chambre étudiante pour ranger ses affaires avant de rejoindre la Floride pour son job été. Animatrice de tir à l’arc ! Alors qu’elle rangeait, elle fit tomber des photos. Elle se pencha pour les ramasser et se mit à les regarder. C’était elle et Sidney… Son cœur se serra en repensant à son meilleur ami qui était partit du jour au lendemain. Elle se rappela leur souvenir et se mit à pleurer… Cinq minutes à peine plus tard, on frappa à la porte. Elle essuya ses larmes en toute hâte et poussa un soupir pour se donner du courage et repousser sa tristesse. Elle ouvrit la porte et vit… Shane !

« Oh non pas toi, c’est pas le moment » dit-elle la voix tremblante alors que les larmes recommençait à couler. Elle les essuya d’un revers de la main, mais le mal était déjà fait. Impossible pour la jeune fille de cacher le fait qu’elle pleurait. Elle n’avait même pas la force de nier. Profondément triste, elle n’arrivait pas à se calmer. Bien évidemment, il avait fallu que ce soit Shane à la porte et pas n’importe quel abruti qu’elle aurait pût envoyer boulet et qu’elle connaissait à peine, dont elle se fichait bien. Ce qui n’était pas le cas de Shane…. Ce qu’il pensait d’elle l’intéressait. IL l’intéressait… A croire qu’à chaque fois qu’elle baissait les armes il était là. Elle était toujours combattante, fourchette en main, prêt à piquer quiconque lui dirait bonjour, elle prenait à cœur d’être sur ses gardes et à rester fortes, elle faisait confiance en peu de gens et se protéger sans cesse. Mais là pour l’heure, elle n’avait pas envie d’être forte. Et il fallait qu’il soit là…

Shane ouvrit les yeux lorsqu'il entendit le bruit de la porte. Il s'était attendu à tout : le sourire de Kennedy, l'agacement, qu'il se fasse envoyer chier, voir même qu'elle lui claque la porte au nez. Après tout, elle avait du tempérament, un sacré caractère même. Et il avait du mal à la cerner, du mal à la comprendre. Aussi, il s'était attendu à tout. Mais il ne pouvait pas dire que la remarque de la demoiselle alors qu'elle venait d'ouvrir ne le toucha pas. Il eut l'impression de recevoir un couteau en plein coeur. Il baisse la tête et il n'avait alors qu'une envie, c'était de faire demi-tour et de partir. Pourtant, lorsqu'il releva la tête, il vit ses larmes et là, il n'avait qu'une envie, c'était de la prendre dans ses bras. « Ah ben quel accueil dis donc. » Il lui adressa un sourire, comme pour essayer de détendre un peu l'atmosphère. Mais de toute façon, il ne partirait pas, quoi qu'elle fasse, quoi qu'elle dise. Il ne l'avait jamais vu dans cet état et cela lui donnait envie de la protéger. « Tu me laisse entrer ? » Question rhétorique parce que de toute façon, il allait entrer quand même.

Kennedy n’avait même pas le courage de répondre. Elle continuait à passer ses mains sur ses joues, pendant que ses larmes continuaient de couler, comme si l’eau était une substance toxique et qu’elle essayait de limité les dégâts, de faire en sorte que l’eau reste le moins possible si ses joues. Comme si essuyait ses larmes ôteraient le fait qu’elle était en train de pleurer silencieusement et que de toute évidence elle ne pouvait pas s’arrêtait… Shane lui demanda s’il pouvait rentrer mais elle resta silencieuse et elle tourna la tête pour éviter son regard. Elle n’avait pas envie qu’il la voit comme ça…

Devant son silence, Shane fit quelques pas à l'intérieur de la chambre. Il prit soin de refermer la porte derrière lui. Il savait à quel point la demoiselle voulait paraitre forte et il ne voulait pas que des petits curieux qui passaient dans le couloir jettent des coups d'oeil dans la chambre. Elle semblait si fragile comme cela. Il ne savait pas pourquoi elle pleurait, il ne la connaissait pas suffisamment pour cela mais il ne pouvait pas la laisser comme cela. Et hors de question de la harceler de questions, ce n'était pas son genre. Si elle voulait lui parler, alors elle lui parlerait et il écouterait, sinon il serait là pour la consoler. D'ailleurs, dès que la porte fut fermée, il attrapa son bras et l'attira vers lui afin qu'elle pleure sur son épaule, pour lui montrer qu'il était là.

Si jusqu’à présent Kennedy retenait ses larmes, quand Shane la ramena à lui pour la serrait contre son torse, elle éclata en sanglot. Des sanglots bruyants, sortant du cœur. A l’abris, à l’intimité dans sa chambre, contre lui, elle se laissa totalement aller. Elle n’essayait plus d’essuyer ses larmes comme si elle n’avait pas le droit d’être fragile de temps en temps. La tête enfouit contre sa poitrine, elle laissait échapper sa peine, se fichant bien de ce qu’on pouvait en pensant. Elle pleurait de toute son âme, de tout son cœur. Elle se libérait de cette tristesse et faisait son deuil de cette amitié auquel elle tenait tant par le passé et qu’elle pensait incassable. C’était tellement douloureux de dire au revoir aux gens. De laisser quelqu’un derrière, même si on sait que c’est la vie et qu’on ne pas rester éternellement avec eux. Ce n’est pas facile… Kennedy continuait de pleurer et ça lui faisait beaucoup de bien…

Shane ne s'était pas posé de questions lorsqu'il attira Kennedy à lui. Il passa ses mains dans son dos et la serra contre lui. Cela lui faisait très drôle de la voir comme cela mais elle lui faisait confiance et c'était déjà énorme. En effet, si elle avait retenu ses larmes jusque là, elle éclata totalement en sanglots dès qu'il la serra contre lui. Il prit même le temps de passer ses mains dans ses cheveux et appuya ses tête contre la sienne. Les sanglots durent plusieurs minutes, de longues minutes mais qui devait faire du bien à la demoiselle. Shane ne bouge pas, jusqu'à ce que ses sanglots se fasse un peu moins intense. Pourtant, il ne veut pas la lâcher. En fait, il veut la garder contre lui comme ça, pour toujours. « Va y pleure, ça te fera du bien » Il avait murmuré ses mots tandis qu'il ne la lâchait pas. Lorsque les sanglots furent encore moins intenses, il se détacha un peu d'elle pour la regarder dans les yeux. Il lui adressa un sourire qui se voulait amical. « Alors ça fait du bien de se laisser aller de temps en temps ? »

Les sanglots de Kennedy avait fini par s’atténuer, au bout d’une dizaine de minute, peut-être plus, elle était presque calme. Malgré tout, elle ne s’était pas éloigner de Shane, elle n’avait pas pris ses distances comme si elle avait pris une décharge électrique. Elle restait contre lui comme une enfant contre son ours en Peluche. Sauf qu’un ours ça ne parle pas ! C’est lorsque le Salvadore ouvrir la bouche que la Kerrigan retomba sur terre pour ainsi dire. Mais elle resta tout de fois dans ses bras. Elle leva ses yeux rougis vers lui et essuya ses joues d’un revers de la main par reflexe. Elle lui adressa un sourire. « Je ne vois pas de quoi tu veux parler, personne pleure ici. » dit-elle doucement avec ironie et malice. Elle avait sa fierté.

Shane ne pu s'empêcher de sourire lorsqu'elle tourna son regard vers lui et qu'elle parla avec ironie. C'était la Kennedy que tout le monde connaissait qui faisait sa réapparition. Avec sa pudeur, son côté fort et fier. Mais elle lui avait montrer une partie d'elle que peu devaient connaitre et pour lui, ça signifisait beaucoup. Il passa doucement sa main sur sa joue pour essuyer une dernière larme mais il gardait aussi ses bras autour de sa taille. « Ah j'avais cu entendre des sanglots. » Et comme à chaque fois ou presque, il entrait dans son jeu. Faut dire qu'il adorait ses moments de complicité. « Ca doit être ton doudou qui est triste parce que tu l'a jeté sous ton lit quand tu m'a entendu frapper à la porte. » Taquin, il adorait être comme cela avec elle.

Shane essuyait une larme qui restait sur sa joue et pendant une seconde elle ferma les yeux pour savourer cet instant. « Ah j'avais cru entendre des sanglots. » ça ne tenait qu’à un fil pour que Kennedy sorte les griffes et le foute à la porte ! Elle avait pleuré certes, mais elle n’était pas prête à l’admettre alors il valait mieux que… « Ça doit être ton doudou qui est triste parce que tu l'a jeté sous ton lit quand tu m'a entendu frapper à la porte. » Un sourire, il respectait donc sa pudeur. « Oui sans doute » dit-elle en souriant, bien heureuse qu’il n’insiste pas du style « AH AH T’A PLEURER !!!! » . C’était un secret qui devait rester entre lui et elle. « Il s’appelle Mr Toto et je te défends de te moquer de lui ! » dit-elle assurance et en pointant un index plein d’autorité vers lui. Ceci dit, il y avait vraiment une peluche sur son lit ! Mr Toto ou c'était une boutade ? Allez savoir ! Vint le moment où elle s’écarta doucement de lui, quittant ses bras. Elle ne pouvait pas éternellement rester là. Non ? Elle lui adressa de nouveau un sourire, essayant de cacher le fait qu’elle n’avait pas vraiment voulu quitter ses bras. « Qu’est-ce que tu fais là ? » demanda-t-elle naturellement, parce que c’est ce qu’elle aurait dût lui dire en ouvrant la porte au lieu de se mettre à pleurer. Ce n’était pas une question pleine de reproche, mais une pleine de curiosité.

« Promis, je me moque pas ! J'oserais pas » Il savait à quel point Kennedy pouvait se montrer violente. Ben quoi, elle l'avait jeter à la mer, elle avait balancé son livre par terre avec une force incroyable. Jamais il ne s'aviserait d'aller à son encontre. Il ne voulait pas s'attirer ses foudres. « Le mien s'appelle Touffu . Mais ça reste entre nous, hein ! » En même temps, si elle en parlait, il aurait beaucoup de choses à dire sur elle et elle ne serait certainement pas gagnante. Même si connaissant le caractère gentil, trop gentil même, de Shane, il serait incapable de lui faire du mal même si elle lui en faisait.

Lorsqu'elle se détacha de lui, il eut quelques regrets. Ils ne pouvaient pas rester là ? Encore un peu, juste une minute ? Quelques secondes ? Ah ben non, c'était terminé et il savait que la revoir dans cet état ne serait pas pour demain. Dommage, il avait tellement aimé l'avoir dans ses bras. D'ailleurs, il était encore dans ses pensées lorsqu'elle lui posa la question que le décontenança complètement. « euh ... je .... » Lui qui paraissait tellement sûr de lui lorsqu'il avait pris cerre décision, maintenant, il n'osait pas lui dire. Tu me plait. C'était que trois mots mais c'était tellement difficile à sortir. « J'avais envie de te voir. »

« C’est joli » dit-elle en souriant, sincère, honorer qu’il lui avoue une telle chose, bien que son coté « flic » lui laisser s’intéressé sur la vérité de ces propos. C’était comme ça, elle faisait rarement confiance à 300%. En tout cas s’il y avait vraiment un Touffu, c’était cool. Pour info, la peluche sur le lit s’appelait vraiment Mr Toto. Son père lui avait acheté le jour de sa naissance, Kyle, son jumeau, avait-la même.

Shane sembla hésita quand elle lui demanda ce qu’il faisait là. Elle fronça les sourcils légèrement perplexes. La question était pourtant simple. « J'avais envie de te voir. » Kennedy se sentit flatté et pour éviter que le rouge lui monte aux joues elle se mit simplement à sourire. « Oh... » répondit-elle d'abord avant de se reprendre. « Eh bien me voilà » dit-elle en agitant ses mains, paume vers le ciel, comme pour faire « TADAM » levant légèrement les yeux au ciel avec un air imbécile. « J’avoue que tu m’intrigue Shane Salvadore ! » affirma-t-elle avec malice. « C’est bien la première fois qu’un garçon traverse le campus jusqu’à ma chambre, juste pour me voir ! »

Shane ne jetta pas de coup d'oeil vers son lit pour savoir si effectivement, elle avait un doudou, il s'en fichait éperdument. Ce n'est pas parce qu'elle en avait un qu'il allait la juger. Et si elle lui avait menti, cela lui était égal. C'était comme si encore une fois, elle lui dévoilait quelque chose que personne ne savait et ça lui suffisait. « Ah bon ? » C'était un compliment ça ? Qu'il l'intrigue ? Au moins, cela voulait dire qu'elle s'intéressait à lui au moins un minimum et cela lui faisait plaisir. « Ils devaient avoir peur que tu leur balances un bouquin dans la figure. » Et cela avait failli arriver lorsqu'il avait frapper à la porte. Il lui adressa alors un clin d'oeil avant de continuer. « Mais je suis un chevalier, j'ai peur de rien » Sauf que tu me dise non, que tu me dise que je te plais pas, que tu veuille plus me voir. Oui, ça, ça lui fait peur mais pas question de le lui avouer ! Il avait déjà dit qu'il était venu pour la voir, c'était déjà un grand pas.

La vérité c’est qu’ils avaient surtout d’autres choses en tête ! Les pauvres garçons qui s’étaient risquer jusqu’à sa chambre dans l’idée de finir dans son lit – oui parce qu’ils ne se contentaient pas de « la voir » - avaient souvent regretté leur geste. Mais Shane semblait à mille lieux d’avoir ce genre d’idée. Alors oui, il l’intriguait. Elle avait l’habitude des garçons en peu plus entreprenant. Cependant elle garda sa réflexion pour elle, se contentant de lui répondre « A t’entendre on croirait que je suis une criminelle recherché dans 24 état !?! Ce n’est quand même pas un crime de savoir se défendre ?! » Affirma-t-elle sans se laisser démonté. « Mais je suis un chevalier, j'ai peur de rien » « Vraiment ? Peur de rien ? » Demanda-t-elle avec malice, un sourire amusé sur le bout des lèvres. Bien évidemment il tendait le bâton pour ce faire battre ! Kennedy avait toujours gardé ce côté enfantin plein de défis. Vous savez cette curiosité qui vous pousse à regarder quand on vous dit « regarde pas ! », à gouter quand on vous dit « Surtout ne mange pas ça ! ». Il affirmait n’avoir peur de rien, alors bien sûr elle avait envie de le pousser avoir peur. Elle se hissa sur la pointe de son pied pour être à sa hauteur et elle se rapprocha doucement de lui, cassant la distance respectable qu’il devait avoir entre deux « amis ». Son regard plongeait dans celui de Shane elle s’approcha encore d’avantage. Son cœur battait la chamade et ses lèvres se rapprochaient des siennes. Alors qu’elles étaient presque l’une contre l’autre, Kennedy murmure « Et là ? Tu n’as pas peur ... ? »

« Et qui me dit que c'est pas le cas ? » C'est vrai, après tout, il ne l'a connaissait pas tant que cela. Il ne savait pas ce qu'elle étudiait, si elle avait des frères et soeurs, d'où elle était originaire, ce que faisaient ses parents. Et puis, il avait vu avec quel point, elle tentait de protéger une carapace autour d'elle en essayant de faire fuire tout ceux qui essayaient de la percer et de s'approcher trop prêt. Alors peut-être qu'elle cachait un secret et peut-être qu'elle était une criminelle en cavale ou un agent du FBI infiltré pour démenteler un réseau de drogue. Ou alors était simplement une jeune étudiante qui avait peur de souffrir et qui se protégeait. Quoi qu'il en soit, il était vraiment content et fier qu'elle lui ait fait confiance l'espace d'un instant.

Mais bien vite, elle était redevenue la même et lui, il rentrait dans son jeu en faisant référence à l'une de leurs dernière rencontre où il avait dit être un chevalier. « Absolument de rien » Pourquoi cela ne semblait pas crédible ? Shane n'est pas un mec sûr de lui, qui va gonfler les biscottos et garder la tête haute. Mais pour lui à ce moment là, c'était un jeu, rien de plus. Pourtant, il ne s'attendait pas à lui suite de la situation. Elle s'approcha de lui, prêt de lui, trop prêt. Il pouvait sentir son parfum, il pouvait sentir son souffle sur son visage. Il était troublé, terriblement troublé alors que ses lèvres étaient qu'à quelques centimètres de sa bouche. Il aurait pu continuer dans le jeu, lui dire qu'il n'avait pas peur, continuer de la défier mais il n'avait pas envie de jouer. Pas dans ses circonstances là. Et puis, il était incapable de mentir. Alors comme elle, il murmura presque des paroles sincères. « Si j'ai peur. Peur que tu t'éloignes, peur que tu recules, peur que pour toi, cela ne soit qu'un jeu. » Il avait envie de l'embrasser mais il était trop timide pour le faire et il ne voulait pas la brusquer. C'était elle qui décidait à présent.

Ces paroles la coupèrent dans son élan. Un simple « non », lui prouvant qu’il n’avait pas peur qu’elle l’embrasse et d’essayer quelque chose avec elle lui aurait suffi. Mais là c’était trop de mot, trop d’émotion. Kennedy ne s’y étais pas attendu et elle retomba sur ses pied, s’éloignant quelque peu de lui, avant de réaliser qu’elle faisait exactement ce qu’il redoutait… « Je ne joue pas » dit-elle alors avant de se hisser de nouveau sur la pointe de ses pieds pour cette fois posait ses lèvres sur les siennes et l’embrasser…

Elle se reculait. C'était donc fini. Il s'était fait des idées, il avait penser que quelque chose serait possible entre eux mais non, elle ne voulait pas. Il baissa les yeux. Il ne lui restait plus qu'à partir, qu'à se maudire d'être venu ici aujourd'hui et à finir de préparer ses affaires pour aller au Texas avec son fils. Tant pis, c'est le triste recommencement de sa vie mais il a l'habitude. Il continuera sa vie seul avec Reed. Il était perdu dans ses pensées lorsqu'il vit à nouveau son visage prêt de lui et elle l'embrassa. Il fut parcouru d'un frisson et tarda à réagir. Lorsqu'elle se détacha de lui, ce fut à lui de passer ses mains autour de sa taille, de l'attirer à nouveau à lui et de l'embrasser de façon plus sûr. Finalement, il avait bien fait de débarquer ici, de se mettre un coup de pied au culm pour vaincre sa timidité. Il n'y aurait pas cru. Tandis qu'ils s'embrassaient, un son parvient aux oreilles de Shane. Lorsqu'elle se détacha de ses lèvres, il demanda. « C'est quoi ce bruit ? On dirait une alarme. »

« Hum ? » dit-elle en fronçant les sourcils. Elle le regarda sans comprendre, perplexe. Puis soudain une ampoule s’éclaira dans sa tête. « OH PUTAIN MON AVION !!! » s’exclama-t-elle en écarquillant les yeux. Effectivement c’était une alarme ! Elle était passée à l’appart vite fait pour prendre quelque affaire avant de partir en Floride.

« Tu a une voiture ? » demanda-t-elle à Shane, parce qu’il était trop tard pour elle pour partir en bus… Le jeune homme répondit par un signe de tête affirmatif. Sans lui donner plus le temps de cogité, la Kennedy attrapa sa valise et entraina Shane jusqu’à la sortie. Le trajet se fit dans le silence et ils arrivèrent en moins de temps qu’il faut pour le dire.


Une fois sur le quai d’embarquement, la jeune fille adressa un sourire gêné à Shane et lui lança un « merci d’avoir emmener » avant de se diriger vers le couloir où elle disparu… A peine quelque seconde plus tard, elle revenait en courant pour embrasser Shane. Un baiser rapide mais intense. « J’avais oublié ça. » se justifia-t-elle en décollant ses lèvres des siennes. Un sourire malicieux et elle rejoignit son avion… [/b]

Tout s'était enchaîné tellement vite : l'alarme, la valise, la voiture, l'arrivée à l'aéroport. Durant le trajet, il n'avait pas parlé, concentré à conduire assez rapidement mais sans prendre de risque. Shane n'a jamais été un grand fan de vitesse et un conducteur hors pair. Heureusement, il arriva dans les temps à l'aéroport. Juste le temps de se garer sur un dépose minute et voilà que Kennedy sortait du véhicule, récupérait ses affaires et disparaissait de sa vue avec un simple merci. Autant dire que le jeune homme resta con, il ne savait pas tellement comment interpréter cela. Il pensait que .... et voilà encore une fois, il s'était fait des idées et quand elle reviendrait, elle l'aurait oublié. Il était perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas que Kennedy venait de revenir vers lui et déposa un baiser passionné sur ses lèvres. Envolé les questions, il savait qu'elle serait là à son retour et il la regarda partir avant de remonter dans sa voiture et d'aller à son tour finir de préparer les bagages pour deux mois de vacances au Texas