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 Chaptire deux : Petite pause détente

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Marion
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MessageSujet: Chaptire deux : Petite pause détente   Chaptire deux : Petite pause détente I_icon_minitimeSam 30 Mai - 20:10






Chapitre deux

Petite pause détente

« Cela fera quatre euros »
Baptist se gratta l'arrière de la tête et se demandait vraiment s'il avait suffisamment. Cela faisait à peine une douzaine d'heures qu'il avait quitté la prison et il se trouvait déjà dans la merde. Pourtant, il avait été obligé de pousser la porte de l'épicerie. Il crevait la dalle et il avait soif. Heureusement, il lui restait quelques pièces dans son porte-feuille qui dormaient là depuis son arrestation. Au total, cinq euros et quarante trois cents. Suffisamment pour régler sa première dette et pouvoir prendre ses tranches de jambon et sa bière. Au moins, cela lui calerait le ventre pendant quelques heures mais là encore, il devait trouver une solution rapidement. Il ne pouvait pas s'imaginer faire la manche alors que quelques années auparavant, il vivait dans une luxueuse baraque, buvait du champagne en plaisantait avec de nombreux amis. Aujourd'hui, il en était réduit à faire la manche. C'était assez déprimant et cela expliquait que Levingston n'avait pas le même entrain, pas le même enthousiasme que lorsqu'il était encore un médecin reconnu, apprécié et renommé. Aujourd'hui, il n'était plus personne. Il posa ses pièces sur le comptoir et pendant que l'épicier semblait les compter, il avait déjà embarqué ses courses et pousser la porte de la supérette.
« Allez viens Kazan »
On dit qu'il n'y a pas plus fidèle que les animaux. Kazan était resté pendant trois années. Ce berger allemand n'avait pas été emmené par Maddie à Londres. Il avait alors campé pendant plusieurs jours devant la prison. Il devait savoir, sentir que son maître était là et aujourd'hui, il avait retrouvé sa compagnie. Au moins, Baptist ne serait plus seul dans cette galère même si du coup, il devait partager sa nourriture en deux. Qu'importe, on ne renie pas un ami aussi fidèle et puis après tout, cet animal lui rappelait encore et toujours son fils Nathan. Marchant comme deux âmes en peine, les deux hommes continuaient de marcher dans les rues de Greenfields, déserte à cette heure là. Bon, il fallait trouver un endroit pour dormir. Pas question de squatter un banc du parc, au vu de tous. Après tout, beaucoup de monde le connaissaient encore et il ne voulait pas se montrer sous ce jour. Il avait honte. Aussi, il décida de se rendre à la plage. Assis sur le sable, son fidèle compagnon à ses côté, il ouvrit le paquet de jambon et en présenta une à Kazan. L'animal n'en fit qu'une bouchée. Dommage pour lui, il n'y en avait pas d'autre. Et il l'avait bien compris. Baptist prit le temps de savourer la sienne en la faisant glisser avec un peu de bière. Pourtant, malgré le clocher qui sonnait déjà minuit, le jeune homme n'était pas encore fatigué et le chien non plus. En effet, Kazan venait de ramener un morceau de bois que Baptist s'empressa de lui lancer. Cela faisait tellement longtemps qu'il ne s'était pas amusé ni avec son chien, ni avec personne d'autre d'ailleurs. Cela dura plusieurs minutes avant que l'appel de l'eau ne soit trop fort. Rapidement, il se mit nu avant de courir dans l'eau. D'abord réticent, Kazan le suivi dans l'eau fraîche. Qu'importe, il était seul sur la plage et cela ne gênerait personne qu'il soit dans le plus simple appareil. Baptist est un nageur hors pair et cela depuis son plus jeune âge. Dans la piscine privée de ses parents, il faisait de la natation tous les mardis à la hauteur de deux heures. Et pas question de jouer au ballon ou de faire des bombes. Non, il devait faire plusieurs longueurs de nages différentes. Encore une idées farfelue de ses parents.

Baptist n'a jamais reproduit les erreurs de ses géniteurs avec son fils. Pas question de le laisser à la garde d'une nourrice, de l'asphyxier de professeurs particuliers, de l'obliger à faire plusieurs activités sans lui laisser le temps de s'amuser. En fait, il faisait tout l'inverse. Il adorait pousser Nathan sur la balançoire, jouer au ballon avec lui, lui faire des chatouilles ou le pousser dans l'eau quand il ne s'y attendait pas. Il savait très bien que ses parents n'avaient jamais été bien d'accord avec cette éducation mais ils habitaient à Londres, il habitait à Greenfields et cela était beaucoup plus simple pour faire comme il l'entendait sans subir la pression de ses géniteurs. Aujourd'hui, il ne savait pas ce qu'était devenu son fils. Il devait avoir dix ans et il était retourné vivre à Londres avec sa mère. Depuis trois ans, il n'avait plus de nouvelles et Nathan lui manquait terriblement. Heureusement, il avait Kazan, cet animal lui donnait la force de se battre, de vivre, de reprendre le dessus pour récupérer son fils.

D'ailleurs, il suffisait de les voir jouer dans l'eau pour se rendre compte que le Baptist enfant, qui ne souriait rarement, qui travaillait plus qu'il ne jouait avait totalement disparu. Après avoir fait une course avec Kazan sur plusieurs mètres, il s'amusait à jeter de l'eau à la tête du chien avant de s’accrocher à son arrière train et de se faire traîner par l'animal. On aurait dit deux gamins qui s'amusaient comme des petits fous. Et puis, Kazan devait en avoir marre de l'eau. Il nagea alors jusqu'au rebord et se retrouva sur le sable. Lorsque son animal se dirigeait vers la berge, il se rend compte que lui aussi commençait à avoir froid. En même temps, qui serait assez cinglé pour aller se baigner, à poil, alors qu'on était en plein hiver et que le temps ne se prêtait pas particulièrement à la baignade. Peu lui importait, il allait passer les prochaines nuits dehors, il faudrait donc qu'il s'habitue à avoir froid. Kazan se secoua quelques instants avant de japper en direction de son maître. Fatigué mais heureux, Baptist sortit à son tour de l'eau. Il était totalement nu et n'avait pas vu la demoiselle qui s'approchait d'eux. Il prit le temps de caresser son chien avant de se secouer lui aussi avant d'enfiler son caleçon. C'est alors qu'il remarqua Seara, à quelques mètres d'eux. Il passa la main sur sa nuque, signe qu'il était un peu gêné et la salua.
« Bonsoir Mademoiselle ».
Ce n'était pas dans ses habitudes d'être aussi poli avec quelqu'un qu'il ne connaissait pas mais il était de bonne humeur. Certes, il avait le ventre presque vide mais il était bien après une bonne heure de jeux avec Kazan. Et il fallait en profiter, c'était rare que Levingston soit aussi heureux surtout ces derniers temps.
«  Bonsoir... L'eau n'est pas trop froide »

Il n'y avait rien de mieux qu'une bonne baignade pour oublier le temps d'un instant tout ses problèmes. Il se sentait bien et surtout propre. Pourtant, il devait avoir une odeur de sel et bientôt, il aurait des grains de sable sur tout le corps mais c'était la première fois qu'il se trempait dans l'eau depuis sa sortie de prison. Autant le dire franchement, l'eau de la mer était toujours mieux que les douches insalubres de la prison et avec le petit vent, il serait rapidement sec. Il n'aurait pas besoin de se sécher avec des serviettes rêches qui devaient servir à plusieurs prisonniers. Rien que cette idée le faisait frisonner. Pourtant, il n'avait pas eu le choix, il avait du faire avec pendant trois ans et remettre en question ses idées de petit bourge. Alors qu'il se rhabillait, il se rendit compte qu'il avait du offrir le spectacle de son cul à la jeune demoiselle. Pourtant, pas question d'être pudique et il s'adressa à elle avec un grand sourire.
« Oh vous savez, le froid, c'est dans la tête et puis rien ne vaut l'eau de la mer
- Ça dépend les personnes, ce n'est pas moi qui irais me baigner en décembre, dans la mer. »  
Il se baissa pour rassembler quelques brindilles qu'il avait ramener et se tourna ensuite vers la demoiselle.
« Vous n'auriez pas un briquet par hasard, j'vais avoir besoin d'allumer un petit feu
- Vous comptez rester ici ?  Vous n'avez pas d'endroit où aller ? »

Il regarda autour de lui, les lumières de la ville. Greenfields avait bien changé depuis son incarcération et il ne connaissait pas tellement la ville. Mais il lui suffisait alors de demander son chemin aux gens, de discuter un peu pour en apprendre beaucoup. C'est comme cela qu'il savait que cette partie de la plage n'était que peu fréquentée. C'était presque un miracle qu'il soit tombé sur quelqu'un. En tout cas, d'après ce qu'on lui avait dit. L'eau perlait toujours sur son corps musclé. Ses cheveux étaient toujours en bataille et encore trempé. Il ne la quittait pas des yeux jusqu'à ce qu'elle évoque la possibilité qu'il soit SDF.

« Rester ici pour la nuit ? Bien sûr que non, il fait un peu froid pour dormir sur la plage, vous croyez pas ? J'suis fou mais pas à ce point
- On ne sait jamais... Vous êtes bien capable de vous baigner en hiver ... »
Mensonge évidemment mais il avait tellement du mal à accepter lui-même qu'il était SDF que le dire à voix haute rendrait la chose trop réelle. Et puis, avec le ton qu'il venait d'utiliser, aucun doute qu'elle y croirait dur comme fer. Il avait même laissé échapper un peu ricanement pour montrer que ce qu'elle venait de dire était tout de même assez stupide. Qui serait capable de dormir sur la place avec ce temps là ? Ben quelqu'un qui n'a pas de quoi louer une chambre d’hôtel et qui a trop honte pour l'avouer et encore plus à une inconnue. Baptist avait honte de ce qu'il était, de ce que la prison avait fait de lui. Sans emploi, sans logement, sans argent, il évitait au maximum d'en parler. Et il parvenait même à prendre cela à la rigolade lorsque quelqu'un évoquait cette situation comme la jeune femme à l'instant. L'humour n'avait jamais été son point fort pourtant, il parvenait mieux à mentir depuis son passage en prison et Seara ne douterait pas une seule seconde que quelques heures plus tard, il serait toujours sur le sable, allongé, la tête posé sur le corps de son chien.
« C'est vrai que je suis un peu timbré mais c'est l'appel de l'eau qui a été trop fort. J'adore nager et cela fait trop longtemps que je n'avais pas eu ce plaisir.
- Eh bien j'espère que vous n'attraperez tout de même pas une pneumonie, ça serait dommage. »
Evidemment, il pouvait s'attendre à des questions mais il avait déjà plusieurs idées pour orienter la conversation dans une autre direction. Et contrairement à Shaylee qui l'avait pris quelques heures plus tôt pour un psychopathe, Seara n'avait aucune crainte face à lui. La nuit, le silence, l'isolation, ce serait l'endroit et le moment idéal pour violer la jeune femme mais pourtant, elle venait de s'assoir près de lui sans aucune appréhension. Il était content de voir qu'il avait une bonne bouille, le genre de tête qui donne confiance.

« J'ai simplement personne qui m'attend chez moi et je ferais bien un petit feu pour me réchauffer et pour sécher. Vous vous joignez à moi ?
- Pourquoi pas, j'ai bien besoin de me réchauffer avant de reprendre la route.
- Un bon feu de camp, y'a rien de mieux. Ça me rappelle les colos que je faisais quand j'étais gamin
- Vous aimiez bien aller en colo . Je n'y suis allé qu'une année, mais ça ne m'a vraiment pas plus... j'étais trop petite et mes parents me manquaient trop ! »
Pour Baptist, sa première colonie de vacances a eu une grande importance dans sa vie. Pour ce petit bourgeois, plus habitué à avoir la compagnie de grandes personnes et notamment sa nourrice ou ses professeurs particuliers, cela ne fut pas forcément évident de se retrouver pendant une semaine juste avec des gamins de son âge, venant d'horizons différents. Le petit Levingston n'a jamais été scolarisé, n'a jamais été inscrit à un club, n'a jamais discuté plus de trente secondes avec un enfant de dix ans. Mais pour lui, cela a été une révélation et il a passé les meilleurs jours de sa vie. Au programme, ski, veillées, bataille de polochon et surtout des grands moments de délires avec des amis. Il se souvenait particulièrement d'une veillée dans la neige autour d'un feu de camp à chanter des chansons et à danser comme les indiens dans les livres. Et bizarrement, cette scène aujourd'hui, lui rappelaient ces moments d'insouciance de son enfance. Il était loin de ses parents, il courait, jouait, faisait même quelques bêtises sans avoir un adulte sur le dos pour le réprimander ou lui demander de se concentrer devant son piano. En rentrant chez lui, il avait insisté auprès de ses parents pour aller à l'école mais il s'était fait sermonner, son père lui avait expliquer que ce n'était pas bien pour lui et finalement, en petit garçon obéissant qu'il était, il s'était rangé du côté de son paternel.
« Moi, c'était tout le contraire. Loin de mes parents, c'était le pied total, j'y suis allé pour la première fois à mes dix ans et j'y suis retourné pendant cinq ans de suite.
- Après ça dépend la relation que l'on a avec ses parents, si vos parents ne vous laissez pas respirer, c'est compréhensible que vous ayez besoin d'air, de temps en temps. »
C'était ces moments là où il avait vraiment découvert ce qu'était la vie avec des valeurs simples comme le partage, la solidarité, la joie de vivre.

Baptist était de bonne humeur aujourd'hui et c'était relativement rare chez cet homme dont le trait de caractère principal était son côté lunatique. S'il l'invitait à se joindre à elle pour discuter quelques instants, c'était vraiment qu'il était bien luné, lui le solitaire et le mec bourru et un peu ours sur les bords. Autant dire qu'avec lui, l'eau a des effets plus que bénéfiques. Tandis qu'il s'adressa à la demoiselle, le chien était resté auprès de son maître. Kazan obéissait à Baptist au doigt et à l'oeil et il n'aimait pas faire peur aux inconnus. Aussi, il restait bien sage et se contenterait d'aller vers la demoiselle que si elle voulait le caresser. Son maître se rendit compte alors de l'appareil photo autour du cou de la jeune femme.
« Vous êtes photographe ? »
En attendant sa réponse, il alluma le feu et souffla doucement dessus pour tenter de faire partir le brasier. Avec attention, il rajouta quelques morceaux de bois trouvé sur la route et quelques instants plus tard, le feu avait bien pris et il pouvait à nouveau se concentrer sur la demoiselle. Elle évoquait alors sa passion pour la photographie.
« Non, c'est juste ma passion, j'aimerais bien en faire mon métier, mais avec la crise, je n'ose pas quitter mon job de serveuse pour aller postuler pour pouvoir être photographe...
- C'est vrai qu'avec la crise, ce n'est pas simple du tout. Mais vous pouvez toujours chercher à côté tout en conservant votre boulot actuel.
- Je n'ai pas vraiment le temps de courir mettre des CV un peu partout...mon emploi du temps change sans cesse d'une semaine à l'autre et mon patron peut me demander à tout moment de remplacer un collègue malade ou de venir aider lors d'une soirée où il y a plus de nombreux que d'ordinaire... donc pour voir pour passer des entretiens d’embauche ce n'est pas l'idéal vous voyez !
- Vous faites quels genres de photos ?
- En ce moment je fais plus des photos de paysages... Mais ce n'est pas vraiment ce que je préfère, les photos de mode m'intéressent plus, ainsi que les photos de mariage car c'est une discipline plus compliquée... pour la mode il faut réussir à faire ressortir le vêtement mais aussi la personnalité de la personne qui le porte... Et pour les photos de mariage c'est l'émotion qui doit ressortir avant tout !
- Oui je comprend bien, avec la crise, c'est pas facile pour tout le monde. Je suis moi-même à la recherche d'un boulot et par les temps qui court, c'est presque mission impossible.
- Et quel genre de travail vous intéresse. Travaux manuels ? Dans les bureaux ? »

Baptist avait appris des erreurs de ses parents et il s'était toujours juré de ne pas agir de la même façon avec ces propres enfants. Et lorsqu'il avait vu grandir Nathan, il avait été heureux de lui apporter ces valeurs là et qu'il ne soit pas comme lui lorsqu'il était enfant. Mais avec la prison, Baptist avait beaucoup perdu de l'homme qu'il était lorsqu'il était médecin, père de famille responsable avec une belle maison, un chien et un avenir heureux. Aujourd'hui, son avenir se résumait à pas grand chose et son visage se fermait dès lors qu'il devait parler de sa situation. Ce qu'il aurait voulu, c'était pouvoir exercer à nouveau comme médecin mais ça, c'était définitivement impossible et cela le rendait assez triste. Il avait toujours aimé son métier et aujourd'hui, il devait se faire à l'idée qu'il devait se chercher une autre voie. Il ne savait pas encore : mécanicien, éducateur sportif, électricien. Il n'avait aucune autre compétences et cela serait alors compliqué de trouver un employeur surtout avec son passé de taulard.
« J'ai décidé de changer de voie mais je sais pas trop encore vers quoi m'orienter. J'ai pas tellement de compétences et à mon âge, je peux pas reprendre mes études.
- J'espère que vous trouverez une voie qui vous plaît en tout cas. »
Encore une fois, il ne lui disait pas l'entière vérité mais c'était mieux ainsi.

Il ne voulait pas qu'elle s’apitoie sur son sort ou qu'elle éprouve de la compassion, c'était juste pour montrer que cette crise touchait beaucoup de monde et qu'il comprenait parfaitement sa situation. Pourtant, il sentait bien que la photo était une véritable passion pour la demoiselle même si, lui, cela ne l'intéressait pas et le barbait même. Comme toutes les expos qu'il avait du aller voir lorsqu'il était jeune. Il ne prenait pas de plaisir, ne ressentait aucune émotion en regardant une image mais il aimait se prêter au jeu. Il avait déjà joué le modèle pour Nathan lorsqu'il avait eu son premier appareil photo jetable mais ce n'était pas son truc.
« Intéressant, mais la mode, c'est un monde assez compliqué à intégrer, je me trompe ? Je vous avoue que je n'y connais pas plus en mode qu'en photo et encore moins en mariage.
- Oui au niveau de la mode, c'est plutôt compliqué... Souvent ce sont des jeunes femmes qui veulent percer dans le mannequinat qui viennent voir des photographes "débutants" ou "amateurs" et dès qu'elles se font connaître, le photographe rentre dans le domaine, en quelque sorte... Mais il faut qu'elles se fassent connaître, ça c'est assez rare, vous verrez le nombre de personnes qui veulent devenir mannequins... Et puis pour les photos de mariage, il n'y a pas besoin d'une grande quantité de photographes dans ce domaine...souvent ils sont employés par les agences d'organisations de mariage... »
Sachant qu'il était minuit, qu'ils étaient au milieu d'une plage sans personne à plusieurs mètres à la ronde. Si elle savait qu'elle était en train de discuter avec un ancien taulard, aucun doute qu'elle aurait déjà sorti une bombe lacrymogène et qu'elle serait partie en courant. Il l'écouta parler de la photographie. Même en ayant une ex-femme mannequin, il se s'était jamais intéressé à ce milieu trop superficiel à son goût et il préférait largement être loin des photographes et jouer tranquillement au foot avec son enfant. Mais il ne comptait pas le lui dire clairement de peur qu'elle ne se braque. Elle avait l'air d'aimer la photo et il ne voulait pas la couper dans son explication même si cela ne l'intéressait pas du tout.

« Je suis désolé, mais je vais devoir vous laisser, après mon coloc va encore s'inquiéter pour rien ! Vous êtes sûr que vous ne voulez pas que je vous dépose quelque part ?
- Non, je vais rester encore un peu là, t'façon j'habite à deux rues d'ici, j'y serais en quelques minutes
- Comment vous appelez vous au fait ? Moi C'est Seara !
- Enchanté, moi c'est Baptist. »
Il fut plutôt content qu'elle ne se stoppe d'elle même. Il appréciait la compagnie mais à petite dose. Il avait toujours préféré la solitude ou la présence de son chien à celle d'adultes. Sauf peut-être celle d'Eléa mais avec elle, c'était différent. Il la regarda se lever mais son regard fut assez rapidement attiré par un groupe de jeunes qui arrivaient sur la plage, musique à fond, certainement avec beaucoup d'alcool et sûrement des joints aussi. D'où il était, il ne les distinguait pas mais quelque chose lui disait qu'il ne pourrait finalement pas dormir ici.

Depuis sa sortie de prison, Seara était la seconde personne que Baptist rencontrait. Comme Shaylee, elle n'avait pas eu peur de lui, elle n'était pas partie en courant, elle ne s'était pas senti menacé. Pourtant, avec son allure de SDF, Baptist n'avait rien de rassurant, bien au contraire. On serait même plutôt tenter de changer de trottoir, de le regarder avec méfiance et encore plus à la nuit tomber. Mais ce n'était pas le cas des deux demoiselles qu'il venait de rencontrer et cela lui réchauffait un peu le coeur. Comme quoi, il y avait encore de l'espoir concernant le genre humain et la solidarité était un mot que certains connaissaient. Bon, ce n'était que le premier jour de sa libération et il n'était pas au bout de ses déceptions mais au moins, pour sa première nuit dehors, il était plutôt confiant. Sa conversation avec la jeune femme venait de se terminer et elle le salua alors avant de quitter la plage en direction de sa voiture. Il attendit qu'elle s'éloigne de quelques pas avant de se lever pour aller chercher quelques morceaux de bois et continuer d'alimenter le feu. Il souffla un peu dessus pour que les flammes ne s’éteigne pas et il était déjà en train de réfléchir à l'endroit où il allait se poser pour dormir. Il devait faire attention au sens du vent pour ne pas se prendre toutes les cendres dans le visage. Il s'installa sur le sable pour caresser son chien tandis que celui-ci releva les oreilles et semblait aux aguets.
« Il se passe quoi Kazan ? »
Baptist tourna alors son regard dans la direction où Seara était partit juste à temps pour entendre l'alarme d'une voiture.

Il distingua plusieurs silhouettes qui partaient en courant et il encouragea Kazan à leur courir après. Lui se releva aussi rapidement et se mit à courir en direction de la jeune femme. Apparemment, cela devait être sa voiture et il ne mit que quelques instants pour être à ses côtés. Il comprit aussi l'ampleur des dégâts et mit alors une main sur son épaule.
« Rave' va me tuer !
- Vous inquiétez pas, mon chien est partit à leur poursuite et aucun doute qu'il va en choper un. » Kazan était aussi sportif que son maître et au niveau de la vitesse, il n'aurait aucun mal à les rattraper. Pour cela, il lui faisait confiance.
« Il faudrait peut-être appeler la police pour porter plainte. Et vous devriez appeler aussi le propriétaire de la voiture, il faudrait qu'il soit là pour la déclaration d'accident à l'assurance.
- Oui la police... Comme la voiture est à l'arrêt, je n'ai pas besoin de mon permis sur moi n'est ce pas.»
Cela serait certainement un moment difficile pour la demoiselle mais elle n'avait pas le choix. Si elle n'était pas assuré sur la voiture de Rave, l'assurance ne prendrait pas en compte les dégâts. Cela était nécessaire alors.

Baptist sentait bien que la jeune femme n'était pas à l'aise et semblait assez décontenancé par cet accident. A coup sûr, elle n'avait pas son permis depuis très longtemps et cela devait être la première fois qu'elle avait un souci avec la voiture de son colocataire. Heureusement, Baptist avait son permis et même si cela faisait plus de trois ans qu'il n'avait pas conduit, faute de moyens ou faute de possibilité. En étant emprisonné, cela n'était pas trop pratique. En tout cas, il avait décidé de prendre les choses en main et lui proposa alors d'appeler la police avant d'appeler Ravelyn. Il attendit donc patiemment qu'elle s'exécute. Il n'y avait maintenant plus qu'à attendre que le policier arrive. en attendant, il inspecta un peu la voiture sans rien toucher tandis que la demoiselle échangeait encore des SMS certainement avec le propriétaire de la voiture. Baptist se demandait bien si son chien réussirait à rattraper l'un d'eux. Levingston faisait son jogging tous les jours avec Kazan à ses basques et autant dire que le chien avait de l'endurance et de la vitesse. Et puis, il n'était pas méchant en général mais il avait bien du comprendre au ton de son maître qu'il était important qu'il ramène un de ses gamins voleurs. Ils n'eurent pas à attendre très longtemps, qu'une voiture banalisé se gara près d'eux. Deux hommes en uniforme sortirent de la voiture et se dirigèrent vers la demoiselle. Les présentations furent rapidement faites et pendant que l'un d'eux observait la voiture, l'autre commençait à poser certaines questions sur le groupe de jeunes. Baptist avait été trop loin et n'avait rien pu discerner ni leur nombre, ni leur âge, ni leur couleur de cheveux. Rien qui ne pourrait aider les policiers. Avec un peu de chance, Seara aurait eu plus de chance et elle pourrait donner un indice pour mettre les flics sur leurs pistes.
« Ils devaient avoir dans les 20 ans, ils mesuraient dans le 1 m 80 tous au plus...
- Cela fait maintenant trois semaines qu'on est sur le pistes de ces voleurs, ils ont fait plusieurs casses de voitures mais pour l'instant, on a aucune information sur eux »
Les paroles du policier n'étaient pas faites pour rassurer Seara. heureusement, c'est le moment que choisi Kazan pour revenir avec l'un des jeunes. Il l'avait mordu superficiellement au mollet pour le forcer à le suivre et cela semblait marcher. Le policier l'embarqua donc dans sa voiture avant de demander à Seara de le suivre.
« Je n'ai pas besoin de vous suivre moi ? »
Le policier lui signifia que non et il s'adressa à Seara.
« Ça va aller mademoiselle ? Vous pourrez vous débrouiller sans moi ?
- Oui, ne vous inquiétez pas, merci déjà d'être venue me rejoindre et d'avoir envoyé votre chien ! Encore merci, à bientôt peut-être. Au revoir. »

© Fiche de Hollow Bastion sur Bazzart


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