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 Chapitre trois : Prendre un bon repas

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Marion
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Date d'inscription : 19/05/2015

Chapitre trois : Prendre un bon repas Empty
MessageSujet: Chapitre trois : Prendre un bon repas   Chapitre trois : Prendre un bon repas I_icon_minitimeSam 30 Mai - 20:16






Chapitre trois

Prendre un bon repas

« Je sais Kazan, moi aussi j'ai la dalle mais j'ai plus une thune ».
Baptist baissa le regard sur l'animal qui était posé au pied du banc et tapa sur la tête du chien. On dit que l'animal est le fidèle ami de l'homme et cela était plus que le cas entre ces deux là. Kazan n'était pas n'importe quel chien. C'était un cadeau des parents de Baptist pour Nathan leur petit fils. L'animal n'avait que quelques semaines lorsqu'il était arrivé dans la villa Levingston. Il adorait se coucher sur le tapis au coin du feu, il aimait veiller sur Nathan lorsqu'il jouait et il le surveillait dès que l'enfant sortait de la maison. Le genre d'animal que n'importe qui aimerait avoir à la maison. Et Baptist qui n'en avait jamais eu le droit prenait du plaisir aussi à l'emmener se promener ou à lui lancer des bâtons. Lorsque le père de famille avait été emprisonné et que sa femme Maddie était retourné à Londres, elle avait mis le chien à la rue. Pendant plusieurs mois, il avait erré, s'était nourrit difficilement et surtout avait goûté à la solitude. Pourtant, quelques jours après la sortie de prison de Baptist, ils s'étaient retrouvé sur la plage et l'un comme l'autre avait su. Jamais le jeune Levingston n'avait été aussi heureux de voir son chien. A présent, ils étaient tous les deux dans la même galère et ils ne se quittaient plus. Et l'homme avait pris l'habitude de parler à son chien. C'était peut-être la seule personne avec qui il parvenait à être sociable.

En tout cas, cela faisait moins d'une semaine qu'il était revenu à la vie libre et il n'avait plus de pognon. Il n'avait pas non plus réussi à trouver un logement ou un emploi. Et cela devenait très difficilement de se nourrir. Après avoir passé la nuit sur le banc, l'homme devait se rendre à l'évidence, il fallait absolument qu'il mange quelque chose s'il ne voulait pas finir par mourir de faim. après un bon moment de réflexion, il se décida de lui même de se rendre au refuge de sans-abris. Il se souvenait que quelque jours plus tôt, il avait refusé l'aide d'un bénévole mais il n'avait pas pensé que ce serait aussi difficile. Il se leva, jeta son sac sur son épaule avant de claquer des doigts pour faire signe à Kazan que c'était le moment de partir.

Il marcha pendant plusieurs longues minutes avant d'arriver à quelque mètres du refuge. Il se sentait mal de quémander de la bouffe et cela le gênait. Oui, lui, le fils de riche était réduit à faire cela maintenant qu'il n'avait plus rien. Il ne savait pas comment cela marchait si on le jugeait, si on lui posait des questions, si les dons étaient mesurés au gramme près. Il ne parvenait pas à se décider d'y aller et Kazan restait à côté de lui. Et merde, voilà quelqu'un qui avançait dans sa direction et il ne voulait pas vraiment répondre aux questions. Rien que dire qu'il avait besoin d'aide était trop difficile mais cela se voyait sur ses vêtements, sur sa figure que c'était un SDF. Alors que l'homme s'approchait encore, il décida de simuler un évanouissement. Ainsi, il n'aurait peut-être pas besoin de parler et de s'expliquer. Quelques secondes plus tard, il se laissa tomber sur le goudron à quelques mètres de l'homme.

FLASH-BACK
« Je suis désolé de vous dire ça mais vous ne pourrez plus patiner
- Je re-patinerais, c'est moi qui vous le dit »
Baptist portait encore le costume du médecin à cette époque. Et c'est en chirurgien compétent qu'il venait voir son patient. Cela n'était jamais simple d'annoncer ce genre de nouvelles mais il fallait le faire et Baptist ne déléguait jamais les tâches ingrates. Pourtant, ce qu'il vit dans les yeux de cet homme, c'était la volonté, celle de continuer de faire ce qu'il aimait malgré cette grave blessure. Baptist lui avait alors adressé un sourire. C'était bien de voir un patient avec autant de volonté mais médicalement, c'était impossible. Le médecin l'avait alors opéré. Et le patient était allé en rééducation. Ils ne s'étaient jamais revu mais Baptist avait appris qu'il était remonté sur des patins. Comme quoi la médecine n'est pas une science infuse

Par contre, il n'aurait jamais imaginé retrouver un jour son ancien patient et encore plus dans ces conditions là. Contrairement à Emrys, Baptist l'avait reconnu au premier coup d'oeil et il se sentait d'autant plus mal maintenant d'avoir simuler ce malaise.
« Monsieur ? Réveillez-vous monsieur, vous avez fait une chute. »
Ah s'il l'avait reconnu avant, il aurait pris ses jambes à son cou. Mais maintenant, c'était trop tard et il lui demandait son prénom. Il n'avait pas le choix. Par fierté, par honte aussi, il se devait de lui mentir. Il lui fourni alors le premier prénom qui lui vint à l'esprit, celui de son fils.
« Vous êtes dans l’association du refuge sans abris monsieur, vous pouvez rester le temps que vous voudrez. C’est quoi votre prénom ?
- Je m'appelle Nathan
- Ok Nathan, moi c’est Emrys. »
Emrys, Emrys, Emrys. Oui je sais que tu t'appelle Emrys, pas besoin de me le dire. Bordel, c'était pas possible, ce ne pouvait pas être son ancien patient devant lui, c'était impossible. Il aurait fait tout et n'importe quoi pour se trouver autre part en ce moment même. D'ailleurs, il pouvait très bien prendre ses jambes à son cou et quitter rapidement l'établissement. De toute façon, on ne le retiendrait pas de force, ce n'était pas la politique de la maison. Mais il y avait aussi les bons côtés d'être là. Il allait pouvoir prendre une bonne douche, prendre un repas, repartir même avec couverture et provisions. Et autant dire que pour cet homme qui n'avait pas mangé à sa faim depuis plusieurs jours, ce n'était pas négligeable. Et puis, son ancien patient ne l'avait pas reconnu. Avec un peu de chance, il avait totalement oublié la tête du chirurgien qui l'avait opéré six années auparavant et cela se passerait sans encombre. Il voulait se persuader de cela mais il avait peur que cette escale se passe différemment et qu'Emrys finisse par retrouver la mémoire.

Baptist se redressa sur le lit de fortune et il sentit une vive douleur dans l'épaule. Il se retint de crier mais ne pu éviter de faire une grimace et de porter sa main droite à son épaule gauche. Et oui, tomber sur le bitume, de sa hauteur, ça ne pouvait pas ne pas avoir de conséquences.
« Vous avez mal quelque part ?
- J'ai du me faire mal à l'épaule en tombant mais c'est rien de grave. C'est juste un coup, je ... »
Non, il ne fallait surtout pas que ses réflexes de médecin reprennent le dessus. Il avait bougé son épaule et ce n'était certainement ni une luxation, ni quelque chose de plus grave. Il aurait juste un beau bleu, pas la peine de déranger les infirmières bénévoles pour cela. Mais en même temps, s'il donnait trop d'explications, cela donnerait des indications en plus à Emrys sur son identité et il valait mieux pas. Putain, il allait devoir faire attention à ce qu'il dirait. Pas évident pour une grande gueule spontané comme lui.
« Je pense qu’il serait plus raisonnable malgré tout de la montrer à une infirmière, au cas où. »

Mais bon, il n'allait pas se plaindre. Et puis, entre sa douleur à l'épaule et son ventre qui criait famine, il n'avait pas le choix. Il était déjà venu là en dernier recours et il savait que s'il faisait marche arrière, dans quelques jours, soit il serait mort de faim, soit il serait contraint de voler une supérette. L'une comme l'autre hypothèse ne lui convenaient pas tellement. Il était dans un lit, une couverture chaude posée sur lui, une bonne odeur et de la chaleur humaine. D'ailleurs, en parlant de chaleur.
« Kazan ? Ou est mon chien ?
- Ne vous en faites pas, il est avec mon chien là-bas. Les bénévoles lui ont donné à manger et à boire pendant que vous dormiez. Vous voulez qu’on vous le ramène avec un tapis ? »
Il espérait juste que les bénévoles du refuge ne l'aient pas foutu dehors parce que c'était un animal. Lui aussi avait le droit à un repas et à un peu de chaleur. Après tout, s'il ne s'était pas encore donné la mort et s'il avait osé venir jusque là, c'était en partie grâce à son chien.
« Non laissez le manger. Il a bien mérité cela lui aussi. Pour le tapis, ce serait possible d'en avoir un pour emmener avec moi ?
- Je pense qu’on pourra trouver un tapis à vous donner, je vais en parler avec mon supérieur. ».
Il se pencha un peu pour tenter d'observer son chien et être sûr qu'il était dans le coin. Mais il connaissait Emrys et il lui faisait confiance. C'était un homme droit et honnête, il avait pu le remarquer lorsqu'il le soignait. Quant à Kazan, il avait bien le droit de manger et de boire, après tout, il l'avait attendu pendant trois ans et à présent il le suivait dans toutes ses galères. C'était vraiment le meilleur ami qu'il aurait pu rêver d'avoir. Et encore une fois, il pensait d'abord à Kazan avant de penser à lui, tout comme il pensait d'abord au bonheur de son fils avant le sien.
« Alors Nathan ? Vous avez faim ? Vous pouvez prendre un repas ici et repartir avec quelques provisions si vous le souhaitez, ainsi qu’une couverture chaude. Et… Nous avons des locaux là-bas avec des douches, rasoirs sur demande, savons, dentifrice et cie… »
Il acquiesça lorsque l'ancien patineur lui proposa un bon repas et encore plus lorsqu'il s'agissait de prendre une douche. Depuis sa sortie de prison, il n'en avait pas pris et cela remontait à plusieurs jours. Autant dire qu'il devait puer le fauve.
« Je veux bien commencer par une douche.
- Allez vous doucher, je m’occupe du reste. A tout à l’heure. »
Il se leva, s'aidant de son bras droit et se dirigea vers la porte montrée par Emrys. Quelques secondes plus tard, il était nu sous l'eau chaude et cela était tellement bon. Il se sentait revigorer et cela lui donnait un peu de baume au coeur. Finalement, il avait bien fait de venir ici. Il laissa pendant plusieurs minutes l'eau coulé sur son corps avant de se savonner. Il allait enfin sentir bon, ça fait tellement longtemps. Il sort ensuite, se sèche et décide de profiter des différents accessoires. Evidemment, il est tellement dans un état de bien être qu'il ne pense plus à ses mensonges envers Emrys. Brossage de dents, brossage de cheveux, rasage. C'est tout beau qu'il rejoignit la salle principale du refuge des sans -abris. Son premier réflexe fut d'aller voir son chien. Il s'agenouilla et tapota sur la tête de Kazan.
« Alors ça fait du bien de manger mon vieux ? Je te comprend. »
Cela faisait maintenant plusieurs jours qu'il était sorti de prison et cela faisait longtemps, qu'il n'avait pas pu faire une toilette aussi complète dans d'aussi bonnes conditions. Les douches, il se contentait d'en prendre lorsqu'il allait à la piscine ou se baignait dans la mer pour enlever sa crasse. Pour le rasage et le brossage de dents, c'était tous les trois jours grâce à l'eau des sources d'eau potable dispersé dans le lismore park. Pour lui, cela était vraiment la chose la plus difficile à supporter. Autant dormir sur la plage ou sur les bancs du parc, ça pouvait passer malgré le mal de dos lorsqu'il se réveillait. La nourriture, c'était pas le pire non plus. Il parvenait à se priver régulièrement et il n'avait pas encore tester les poubelles des supermarché. Aucun doute qu'il y aurait de quoi se faire des bons festins. Non, le plus difficile était de se sentir sale, de ne pas s'aimer lorsqu'on croise son reflet dans une vitrine et surtout sentir le regard de pitié chez les autres. Il se redressa alors pour faire face à Emrys et il comprit en voyant sa tête que son patient l'avait reconnu.
« Attendez, attendez s’il vous plait.
- Et merde. viens Kazan, on s'en va
- Vous ne vous appelez pas Nathan, vous êtes Baptist Levington, vous êtes celui qui m’a opéré il y a six ans… Le type qui m’a déclaré que jamais ne je pourrais remonter sur des patins. Et vous êtes celui qui m’a aussi permit de me rétablir avec cette opération brillante… Comment êtes arrivé jusque là… ? » »
Baissant la tête, il commençait alors à se diriger vers la sortie tandis que Kazan ne bougeait pas d'une semelle. C'était ce qu'il ne voulait pas connaitre en venant ici. Il s'était alors dit que personne ne le connaitrait, que les bénévoles avaient l'habitude et devaient être assez diplomates et sociables pour permettre aux sans-abris de venir sans la peur d'être jugé. Et il pensait, il espérait que cela se passerait ainsi mais maintenant, c'était terminé. Emrys savait qui il était, qu'il avait menti et maintenant, il était en train de déballer toute sa vie devant les autres bénévoles, devant d'autres sans-abris. Il avait toujours la tête baissée lorsque son ancien patient lui attrapa le bras. Il sentait bien le regard interrogateur de tous, comme si toutes les personnes présentes dans le foyer espérait qu'il réponde, qu'il s'explique mais il n'en avait pas envie. D'ailleurs, peu de personnes savaient aujourd'hui qu'il était sans abris et il le cachait du mieux qu'il le pouvait. Sa réputation à Tramore et Waterford avait duré pendant plus de 9 ans et beaucoup le connaissait en Irlande. Déjà, affronter le regard d'être celui qui était allé en prison était difficile mais là, c'était pire que tout. Il sentait la colère l'envahir. Ce n'était pas contre Emrys même s'il trouvait cette méthode pour l'interpeller assez cavalière.
« Brillante opération, tu parles »
Pourtant, il devait bien se l'avouer qu'il avait été fier du résultat pour l'ancien patineur. Il était persuadé qu'il boiterait toute sa vie mais entre son talent et la volonté de l'homme, cela avait mis à mal les hypothèses médicales. En tout cas, pour lui pas question de parler et encore moins ici, devant tout ce monde. Ce n'était pas facile de dire qu'il avait fait une erreur médicale, qu'il avait été condamné à trois ans de prison et qu'aujourd'hui, il n'avait plus rien à par son chien. C'était trop difficile de le dire à voix haute et ainsi de le rendre réel.
« Ecoutez, je suis ravi que vous ayez pu reprendre le patinage mais là, j'ai pas franchement envie de discuter. Je pense qu'il est mieux qu'on parte avec Kazan »
Et surtout qu'on ne revienne plus jamais. Tournant le dos, il recommença à marcher en direction de la sortie, sachant parfaitement que tous les regard étaient braqués sur lui. Emrys se contenta de lui tendre le panier de provisions que Baptist attrapa.

© Fiche de Hollow Bastion sur Bazzart


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