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 Chapitre un : Trouver une bagnole

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Marion
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Chapitre un : Trouver une bagnole Empty
MessageSujet: Chapitre un : Trouver une bagnole   Chapitre un : Trouver une bagnole I_icon_minitimeMar 19 Mai - 22:36






Chapitre un

Trouver une bagnole

Le maton adressa un sourire cynique et poussa une caisse en direction de l'homme.
« Voilà vos affaires, bon retour à la civilisation »
Tête de con. Appuyé contre le comptoir, Baptist ne pouvait pas s'empêcher intérieurement d'insulter ce connard et tout ceux de sa race. Ils lui en avaient tellement fait baver pendant trois années qu'il n'était pas mécontent de les quitter. Il suffisait de voir son uniforme impeccable et son sourire de jeune premier lorsqu'il tendit un sac à l'ancien taulard que Levingston n'avait qu'une envie, c'était de lui foutre son poing dans sa gueule. Mais il se retient et ne le remercia même pas. Il se dirigea ensuite vers la porte, sa porte de sortie.

Voilà, il était dehors. Il était libre. Mais libre de quoi ? Ses parents ne voulaient plus le voir, sa femme avait divorcer, il n'était pas autorisé à voir son fils. Il n'avait pas de thune, pas de boulot, pas de maison. Ah, c'est bien beau la liberté mais au final, ça sert à quoi ? Il sortit son porte-feuille de sa poche et resta plusieurs instants immobile à regarder la photo de son fils. Si Nathan n'existait pas, il se serait certainement suicidé en prison. Mais cet enfant était sa raison de vivre et il ferait n'importe quoi pour le récupérer, pour voir son sourire, pour entendre sa voix. Mais avant de penser à cela, il devait retrouver une vie descente. Pas question d'accueillir le morveux dans un hôtel ou dans un refuge de sans abri. Il voulait lui offrir une belle vie et pour cela, il était déterminé. Il rangea le porte-feuille dans sa poche avant de mettre son sac sur son épaule et de commencer à marcher. Il fallait absolument qu'il s'éloigne de la prison. Il n'en pouvait plus de ces murs déprimants, de cette atmosphère lugubre. Lui qui espérait voir enfin le soleil, le ciel de Waterford était gris et la pluie ou la neige ne semblaient pas très loin. Marchant encore, il glissa ses mains dans ses poches. Il avait une attitude nonchalante et complètement perdu. En même temps, il ne savait juste pas où aller. C'était tellement nouveau tout ça, le fait de ne pas avoir de menottes, de ne pas avoir trois matons qui surveillent et qui hurlent, ne pas avoir peur de tomber sur un de ses caïds de mauvaise humeur.

Ses pieds le guidèrent quelques rues plus loin. Une rue pas tellement fréquentée et assez calme. On ne voyait plus la prison mais l'atmosphère était toujours présente, comme l'impression de puer, que les gens puissent sentir à des kilomètres qu'il était un ancien taulard. Pour commencer, il devait rejoindre Greenfields. Mais à pied, il en aurait pour des heures, en transports en commun, il n'avait pas les moyens. Mais piquer une bagnole, cela ne devrait pas être trop difficile. Après tout, il avait appris quelques combines de délinquants en prison et autant y mettre de suite en application. Il avait bien un trombone dans sa poche et quelques secondes plus tard, il était penché sur la portière d'une bagnole. Evidemment, il ne pensait pas encore aux conséquences. Pour l'instant, il s'appliquait juste à forcer cette bagnole pour rejoindre sa ville. C'était pas gagné, il s'y prenait comme un manche.
« Putain, mais elle va s'ouvrir cette conne »
Finalement, c'était beaucoup plus facile lorsque son partenaire de cellule lui expliquai que de le mettre réellement en pratique. D'ailleurs, il n'avait pas écouté les explications plus que ça parce qu'il n'avait alors pas pensé qu'il en aurait besoin. A cette époque, il venait juste d'être incarcéré et ne savait encore pas que ses parents comme sa femme allaient l'abandonner. Et maintenant, lui, le petit bourge était réduit à voler une bagnole pour rejoindre Greenfileds, et dieu seul sait encore ce qu'il allait devoir faire par la suite. Il n'avait que quelques pièces en poche et ce n'était pas comme cela qu'il allait réussir à survivre. Mais pour l'instant, Levingston ne pensait pas à la suite. Il voulait déjà réussir à ouvrir cette bagnole et rejoindre un lieu qu'il connaissait.

Si son père était dans le coin, aucun doute que Baptist aurait eu le droit à une bonne paire de claque. Non pas pour le faite de forcer une bagnole mais plutôt pour jurer comme il le faisait tout haut. Enfant, Baptist avait quelques obligations notamment celle de ne pas mettre les coudes sur la table, de baisser les yeux lorsqu'il se faisait gronder ou de parler correctement. Et Charles Levingston était vraiment intransigeant là dessus. Mais autant dire que les trois années en prison lui avait bien fait perdre toutes les bonnes manières et il avait perdu toute sociabilité, tous les petits "trucs" qu'on vous apprend lorsque vous êtes un fils de riche. La preuve, la réputation est bien plus importante que l'amour. D'ailleurs, de l'amour, est ce qu'il en a déjà eu pour une autre personne que son fils ? Certainement pas pour ses parents. Son père est un être froid, hautain et terriblement absent. Sa mère n'est vraiment pas doué dans ce rôle et elle a toujours été manipulé par le père. Quant à sa femme ou plutôt son ex femme, ils s'entendaient bien, mais leur rencontre n'avait pas été lié au destin. Heureusement, il restait son fils et s'il ne s'était pas donné la mort en prison, c'était uniquement pour retrouver Nathan et le ramener chez lui et lui offrir une vie loin des strasses et des paillettes.

Baptist était tellement concentré qu'il ne fit pas attention que quelqu'un venait d'arriver dans la rue et il sursauta lorsqu'une voix, juste derrière s'adressait à lui.
« Je peux vous aider ? »  
Et merde, voilà qu'il était maintenant pris la main dans le sac. Il se retourna et se passa une main sur la nuque comme lorsqu'il est en faute, lorsqu'il est angoissé. Que pouvait-il dire ? Mentir ? Impossible, elle ne se laisserait pas prendre malgré le fait que l'ex-taulard avait fait de grands progrès dans ce domaine. Alors, autant faire preuve d'un peu d'aplomb.
« C'est votre voiture ? Très jolie. Je me demandais si par hasard, vous n'iriez pas en direction de Greenfields, j'ai besoin de me rendre en ville »

Elle le regarda de haut en bas. Faut dire qu'il n'avait pas une apparence très soignée. Et lorsqu'on parle de l'apparence, il y a beaucoup de proverbes autour de cela. L'habit ne fait pas le moine. La première impression est souvent la bonne. L'apparence est le vêtement de la personnalité. Et ce ne sont pas simplement des mots. Dans la vie de tous les jours, cela est important pour beaucoup de personnes. C'est effectivement, la première impression qu'on a de quelqu'un qu'on ne connaît pas. Cela détermine beaucoup de choses et notamment le ressenti sur cette personne. Etant jeune, il avait toujours accordé beaucoup d'importance à l'apparence. La faute certainement à ses parents, riches et fiers de l'être, qui se faisaient une opinion au premier coup d'oeil. N'était-ce pas grâce à l'apparence qu'ils avaient choisi la future femme de leur fils ? N'est ce pas à cause de cela qu'ils refusaient telle nourrice ou tel professeur particulier pour Baptist ? N'est ce pas à cause de cela qu'ils acceptaient ou pas les amis du Baptist adolescent ? Le jeune homme avait toujours vécu dans cette ambiance et pour ce garçon élevé et manipulé par ses géniteurs, cela était une chose importante. Avec le temps, cela avait changé. Il avait fait la connaissance d'Eléa lorsqu'ils étaient enfants. Ils avaient correspondu pendant des années et il l'avait ensuite rejoint ici, en Irlande. Pas tellement le genre de gamins qu'il avait l'habitude de fréquenter. Et il y avait eu Loris, Ciara et Simon, ses amis et collègues à Londres. Aujourd'hui, cela était encore plus vrai surtout après avoir passé trois années en prison.

Pourtant, il ne pouvait pas en vouloir à cette jeune femme de se fier aux apparences. Après tout, il était en train de forcer sa bagnole, à quelques rues de la prison, il avait des fringues crades, un sac et une barbe de plusieurs jours. Il était normal qu'elle avait peur de lui et d'ailleurs, il était même plutôt surpris qu'elle lui ait parler plutôt que d'appeler directement les flics. Et ça, il lui en était reconnaissant.
« D’accord, mais promettez-moi qu’il ne m’arrivera rien. Je vous dépose à l’endroit de votre choix et ensuite, on fait comme si on ne s’était jamais rencontrés, ça vous va ?
- Promis, il ne vous arrivera rien
- J’aime autant vous prévenir que si je ne suis pas rentrée d’ici une petite heure, beaucoup de monde s’inquiétera de mon sort, et se dira que quelque chose m’est forcément arrivé. Ma mère a beaucoup d’amis influents à Greenfields. »
Mais elle ne semblait pas rassurer et le fait qu'elle accepte de le conduire n'était certainement pas fait de bon coeur. Qu'importe. Il aurait quelques minutes pour lui montrer qu'il n'avait rien d'un mec dérangé et violent. Quoi que. Avait-il vraiment envie de parler ? Il ne savait pas. C'était la première personne qu'il rencontrait après sa sortie de prison. Faisait-il si peur que cela ? S'il voulait récupérer son fils, il faudrait faire attention à cela par la suite. Parce qu'en réalité, il n'y avait pas plus gentil que Baptist. Enfin, le Baptist d'avant. Depuis son séjour en prison, il avait appris à se faire justice et à se montrer violent et impulsif, c'était le seul moyen de sauver sa peau mais là, il n'en avait pas envie, au contraire. Il attendit qu'elle déverrouille la voiture et s'installa côté passager. Il marmonna alors dans sa barbe.
« On dirait que j'ai une étiquette collée sur mon front : attention, cet homme sort de taule. La merde »
Il ne savait pas si elle l'avait entendue et ses paroles n'allaient certainement pas rassurer la demoiselle. Il se laissa tomber sur le siège et posa sa tête sur le dossier. Il ferma les yeux tandis que la demoiselle démarrait. Il ne comptait pas faire la conversation, juste attendre rapidement d'être arrivé à Greenfields.

Contrairement à ce qu'on pouvait penser, Baptist n'est pas quelqu'un qui va à l'encontre de la loi. D'ailleurs avant de faire de la prison, il n'avait jamais volé quoi que ce soit, il n'avait jamais oublié sa ceinture ou dépasser les limitations de vitesse. Plus poli et plus respectueux de la loi que lui, cela était difficile à trouver. Et pourtant, il avait fini par aller en prison. Le pire, c'est qu'il était innocent dans l'histoire, qu'il n'avait rien fait de mal. Mais si cela reste quelque chose d'honorable, ce n'est pas forcément la meilleure des solutions. Il s'était bien rendu compte qu'à être trop droit, cela avait causé sa perte. Aussi, il avait pris de bonnes résolutions en sortant de prison et la première était de ne pas être trop gentil. Pas question de payer un ticket de bus, de faire du stop ou de marcher jusqu'à Greenfields. Le nouveau Baptist était là et il comptait bien se rendre dans son ancienne ville en voiture. Voilà comment il en était venu à voler, ou plutôt tenter lamentablement de voler une bagnole. Sans tellement de succès hormis celui de gagner un voyage en taxi gratuit. Et il s'était senti assez mal à l'aise de se faire prendre la main dans le sac. Malgré les trois années de prison, il restait le même au fond de lui et il était incapable de faire du mal volontairement à quelqu'un qu'il ne connaissait pas. Déjà, il se trouvait reconnaissant envers la demoiselle de ne pas avoir prévu la police et d'avoir accepter de l'emmener. D'accord, c'était certainement à cause de la peur mais peu importe, avec lui, elle ne risquait absolument rien. Il ne releva même pas lorsque son téléphone sonna et il écouta distraitement sa demande.
« C’est un gamin de dix ans. Je ne dirais rien. »
Elle décrocha.
« Célian, mon cœur ! Tu vas bien ? […] Oui, bien sûr ! Ta famille d’accueil est d’accord ? […] Dans ce cas, on se voit demain après-midi au parc. Et rejoins-moi près de la boutique cette fois, j’ai une surprise pour toi. […] Ah non, sinon ce serait plus une surprise ! […] A demain, prends soin de toi, mon grand. »  
Il avait les yeux toujours fixés sur la route, pourtant, il tilta à la prononciation du nom de Célian. Il ne pouvait pas imaginer que ce soit son filleul à l'autre bout du fil et savoir qu'il était encore ici à Waterford lui donnait envie de le revoir, de le retrouver mais il pensait que sa mère, Eléa l'avait abandonné alors qu'il était en prison. Peut-être qu'elle ne voudrait plus le revoir, qu'elle ne voudrait plus que son fils voit son parrain. Il ferma les yeux comme pour retenir une larme. Il se rendait vraiment compte qu'il avait tout perdu à cause du fils du maire et il en voulait terriblement à Conroy. Mais il comptait bien se venger même s'il ne savait pas encore comment. La voix de Shaylee le fit sortir de ses pensées et il refusa de tourner la tête dans sa direction pour pas qu'elle voit la tristesse dans ses yeux.
« Etant donné que je vous sers de taxi, je pense avoir au moins le droit de connaître votre nom.
- Je m'appelle Baptist. Mais je vous préviens si vous voulez me faire subir un interrogatoire, ce sera pas maintenant. »
Après le prénom, elle lui demanderait quoi ? Son adresse, son métier, sa situation familiale. Il ne comptait pas faire ami-ami avec elle.
« Bien noté, Baptist, »  
Alors qu'il fixait toujours la route, il se décala vers Shaylee pour tourner le volant de la demoiselle. La voiture termina sa course dans un arbre. Heureusement, pas de blessé mais aucun doute qu'elle serait furieuse contre l'homme. Pourtant, sans attendre, Baptist sortit du véhicule sans un regard pour la conductrice. Il s'agenouilla près d'un chien. C'est pour éviter la collision avec l'animal qu'il avait forcé le changement de direction.
« J'y crois pas, Kazan, c'est toi ? »
L'animal répondit par deux jappements et tournait autour de Baptist en remuant joyeusement la queue. Pour Baptist, deux choses étaient plus importantes que tout le reste, plus important que l'argent, plus important que son métier, plus important qu'une voiture ou même que les adultes. C'était avant tous les enfants. Pas étonnant alors que les personnes qu'il appréciait le plus actuellement étaient Nathan, son fils de 10 ans et Célian, le meilleur ami de Nate âgé du même âge. La seule autre personne qui avait compter dans sa vie était Eléa qu'il avait connu à dix ans aussi et qu'il n'avait plus quitter pendant presque vingt-cinq ans. Ces petits êtres à qui ont doit apprendre la vie, apprendre des valeurs, transmettre des savoirs et avec qui on se sent fier lorsqu'ils réussissent. Pour Baptist, il n'y avait rien de plus beau qu'un sourire d'enfant, qu'un câlin de leur part ou un petit mot doux. Ça valait toutes les fortunes du monde et contrairement à ses parents, lui, il l'avait compris. La seconde chose qui était important pour Levingston, c'était les animaux mais surtout son propre chien. Il avait fait partie pendant deux ans de la famille et il était considéré comme tel et pas simplement comme un vulgaire animal à qui on peut donner des coups de bâtons et nourrir quand on y pense. C'est vrai que Kazan avait eu une vie de roi mais il le rendait bien surtout à Nate qui adorait l'animal. Aussi, lorsqu'il avait vu de loin l'animal, il avait préféré abîmé la voiture de Shaylee et même prendre le risque de se blesser plutôt que de rouler sur le chien. Qu'importe si la jeune femme lui en voulait, il se contenterait de l'envoyer chier, purement et simplement. Avant même qu'elle ne retrouve ses esprits, il était déjà dehors et vérifiait que l'animal n'avait rien. Mais à voir sa réaction à l'annonce du prénom, aucun doute qu'il n'avait pas de blessure. Il semblait plus maigre certainement parce qu'il ne pouvait plus forcément manger à sa faim mais il était en vue, il était là, entre Waterford et Greenfields. C'était presque un miracle de le retrouver ici.
« Kazan, si j’ai bien compris ? Vous êtes sûr ? Parce que… C’est quand même un sacré hasard de retrouver un chien que vous connaissez dans ces circonstances. C’est le vôtre ? Enfin… avant…
- Je le sais, grâce à ça »
Il lui montra alors l'oreille droite de l'animal. Il s'était fait mordre l'oreille par un autre chien et il lui en manquait un morceau.
« Et puis, il suffit de regarder comment il réagit à son prénom. Kazan, donne la patte. C'est bien mon chien. Kazan, roule-boule »
L'animal se laissa tomber sur le côté avant de rouler sur lui même et de se relever avec un jappement, fier de lui. Ce tour là, c'était Nathan qui lui avait appris et combien de chiens sont capable de le faire. Aucun doute, c'était son chien.
« Oui, c'est mon chien. Enfin, celui de mon fils mais il n'a pas pu le garder, il est retourné à Londres avec sa maman. »
Cela lui faisait mal de parler de Nathan mais retrouver son chien était vraiment un grand soulagement. Il ne serait plus seul dans ce merdier et c'était déjà un bon point. En tout cas, si lui était concentré sur son chien, elle semblait s'inquiéter de l'état de la voiture et elle était retourné vers le véhicule.
« On est dans un endroit peu fréquenté. J’espère que mon téléphone n’est pas cassé ou on va devoir attendre un moment qu’on vienne nous sortir de cette situation. »
Il se redressa quand même lorsqu'elle évoqua la dépanneuse et il se rendit alors compte de l'état déplorable de la voiture. Il avait beau être un peu bourru, il n'était pas mal élevé et encore moins irrespectueux.
« Je suis vraiment désolé pour votre voiture, je ne voulais pas .... Je payerais les dégâts ne vous inquiétez pas »
Et avec quel argent banane, tu peux même pas te payer à bouffer. Enfin, c'était pour le principe.
« Ne vous en faites pas pour ça. Pour tout vous dire, j’avais prévu de changer de toute façon. Ca me fera une bonne raison de m’acheter celui qui me fait de l’œil depuis un petit moment, »  
Il lui en était reconnaissant.
« Il faut que j’appelle une dépanneuse. Quand ils auront récupéré la voiture, je téléphonerais à un taxi depuis le garage. Il me déposera à l’Oceanarium et je règlerai la course en avance pour qu’il puisse ensuite vous emmener à Greenfields, et vous laisser à l’endroit de votre choix. Ca vous va ?
- Vous avez déjà fait beaucoup pour moi, plus que n'importe qui aurait fait alors j'vais pas vous déranger plus longtemps. J'vais attendre avec vous la dépanneuse et le taxi, on sait jamais ce qui peut vous arriver et après, je continuerais mon chemin à pied avec Kazan, je pense pas que le taxi accepte les chiens.
- Greenfields est encore à une dizaine de kilomètres d’ici ! Il est hors de question que je vous laisse faire le reste du chemin à pied. Sans compter ce ciel carrément menaçant. La pluie risque de tomber à tout moment, et vous vous ferez tremper. »
Même s'il ne le montrait pas, Baptist était touché par Shaylee. Après tout, elle aurait pu appeler les flics, se barrer en courant ou tenter de lui balancer du gaz lacrymogène sur le visage. Mais elle était là, accroupi près de lui en train de caresser le chien. Ils étaient au milieu de nulle part, la voiture était foutu et elle était en présence d'un inconnu. Pourtant, elle ne montrait aucune peur, aucune méfiance envers lui et cela faisait chaud au coeur de Levingston. Il avait souvent imaginer sa sortie de prison mais jamais il n'aurait penser retrouver son chien et rencontrer une personne qui ne le voit pas seulement comme un ex taulard mais comme un homme, comme l'homme qu'il est au fond de lui. Autant dire que cela le reboostait un peu et lui donnait l'envie d'avancer. Il ne se doutait pas qu'il serait vite déçu par les êtres humains par la suite, pour l'instant, il voulait juste profiter de cet instant.
Il se redressa alors et le chien, toujours aussi heureux d'avoir retrouver son maître se mit à sauter dans tous les sens et trottinait joyeusement aux côtés de Baptist. C'était tellement émouvant de les voir tous les deux ainsi. Lorsque Shaylee insista à nouveau pour l'accompagner jusqu'à Greenfields, il refusa encore poliment. Elle avait déjà fait beaucoup pour lui. La dépanneuse venait d'arriver et il prit alors congés de la demoiselle.
« Je crois que cela me fera du bien de marcher un peu et de me retrouver seul avec mon chien. En tout cas, merci pour tout. »
Il lui serra la main ne pensant pas la revoir de sitôt et en même temps, c'était une fille bien qui méritait certainement d'être connue. Marchant en direction de Greenfields, son chien calant son pas dans celui de son maître, ils s'éloignèrent tranquillement.

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