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 Chapitre quatre : Se faire aplatir comme une crèpe

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Marion
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Chapitre quatre : Se faire aplatir comme une crèpe Empty
MessageSujet: Chapitre quatre : Se faire aplatir comme une crèpe   Chapitre quatre : Se faire aplatir comme une crèpe I_icon_minitimeSam 30 Mai - 20:28






Chapitre quatre

Se faire aplatir comme une crèpe

En grandissant, Baptist avait renoncer à beaucoup de choses qu'il faisait lorsqu'il était gamin, qu'il était obligé de faire, non pas qu'il en avait envie. Il avait arrêté de faire de la musique que ce soit le violon ou le piano, il avait arrêté de faire pleins de sports totalement inutiles comme le tennis ou l'escrime, il avait cessé d'aller au théâtre régulièrement. Ces activités là, en tant que descendant de la haute société londonienne, il n'avait pas le choix et le faisait sans rechigner. Après tout, c'était les indications de son paternel et alors qu'il n'était qu'un enfant, il croyait toutes les paroles de son père comme si c'était l'entière vérité. Mais aujourd'hui, il se rendait bien compte qu'on l'avait manipulé pour qu'il devienne un bon petit PDG et qu'il succède ainsi à son père à la tête de l'entreprise familiale. Mais depuis son entrée en prison, c'était silence radio de la part de sa famille mais il ne s'en portait pas plus mal. A 38 ans, il découvrait enfin la vraie vie, sans toute les règles imposée par ses parents, sans toutes les obligations, sans tous les repas mondains ou les beaux costumes. Aujourd'hui, il n'avait pas une thune et portait des fringues bon marché, mangeait à la bonne franquette et surtout pouvait aller où il voulait sans qu'on l'épier ou qu'on le questionne.

En tout cas, en prison, il avait survécu grâce à deux choses. Tout d'abord la lecture. Malgré que cette passion viennent de ses parents, il n'avait pas pu le laissé tomber. S'évader avec les mots de grands auteurs était sa façon à lui d'oublier la blessure que d'être enfermé et surtout abandonné par tous. Il avait le droit d'aller à la bibliothèque une fois par semaine mais il faisait alors une provision de plusieurs romans. La seconde était la piscine. Il n'y avait eu le droit que lors de sa dernière année mais à présent qu'il était dehors, pas question de renoncer à cela. Il se sentait comme un poisson dans l'eau et cela lui permettait de se détendre tout en favorisant le développement de sa musculature de rêve.

Aussi, ce jour là, il s'était rendu à la piscine municipale. Il avait retiré ses fringues avant de les glisser dans un casier. Il n'était pas très à l'aise dans son moule-bite mais il faudrait y prendre l'habitude. Sans un regard pour personne, sans un mot, il se glissa alors dans l'eau après avoir pris une bonne douche. Et pendant plusieurs minutes, il enchainait les longueurs. Il nageait depuis son plus jeune âge et cela se voyait dans sa façon de se déplacer dans la piscine. Alors qu'il en était à son énième longueur, il sentit une masse lui tomber sur la tête et il perdit alors totalement l'équilibre et ses esprits. Ce n'est que lorsqu'il toucha le sol et qu'il était à cours d'air qu'il revint à la réalité et poussa d'un coup de pied pour revenir à la surface. Il se tenait le sommet du crâne et galéra un peu pour attraper le bord de la piscine. Il regarda alors de tous les côtés et comprit alors la cause de sa souffrance.
« Je suis désolée, j’vous avais pas vu
- Non mais vous êtes complètement malade. J'ai failli me noyer à cause de vous
- Comme je l’ai dit, je suis désolée. Pas la peine de me cracher dessus mister beau gosse. Vous êtes vivant non ? Alors on s’calme.
- Ouais je suis vivant mais certainement pas grâce à vous »
Oui, les compliments, il connait pas pourtant, s'il avait pris le temps de regarder un peu, il n'aurait pas été plus attiré par son physique mais là, elle était arrivé au mauvais endroit, au mauvais moment. Dommage.
« Ouais et plus pour longtemps si vous continuez à m’insulter. J’essayais d’être gentille en m’excusant maintenant vous pouvez aller vous faire foutre. Vous et votre physique d’Apollon. »

Cela était tellement agréable de se glisser dans l'eau et de sentir ce bien être se propager dans tout son corps. Cela faisait trois ans qu'il n'avait pas pu mettre un pied dans une piscine. La seule eau dont il avait le droit, c'était le robinet de sa cellule et l'eau presque froide des douche. Et il devait bien se rendre à l'évidence, l'eau lui avait terriblement manqué. Il faut dire qu'il avait à peine cinq ans lorsqu'il avait appris à nager dans la piscine privée de ses parents. L'été, à raison de deux heures par jour, il enchainait les longueurs : crawl, brasse, dos. Et il en entendait des remarques de la part de son professeur particulier : garde le dos droit, arrête d'éclabousser, prend une plus grande respiration. Pour lui, la piscine n'avait jamais rimé avec jeux, avec amusement, avec concours de bombes. D'ailleurs, dans sa vie de petit garçon, il ne s'était jamais bien amusé. La faute à des parents qui voulaient le meilleur pour leur fils unique mais qui aujourd'hui, lui avaient tourné le dos parce qu'il salissait leur respiration. Bande de cons.

Il avait un peu plus de mal avec l'odeur du chlore mais aussi les cris qui résonnaient autour de la piscine. Des mômes qui crient, les maîtres nageurs qui sifflent, les mère qui grondent leur progéniture. Rapidement, il glissa la tête sous l'eau et commença à nager. Ainsi, il n'entendait plus rien, il était simplement dans sa bulle et qu'est ce qu'il se sentait bien. C'était un peu comme s'il revivait. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi détendu, oubliant presque qu'il avait à peine de quoi se payer un repas en sortant d'ici. Mais malheureusement, le bonheur ne dure pas. Lui qui pensait qu'il s'agissait d'un gamin vu assez surpris de se retrouver face à une adulte. C'était encore moins question de laisser passer cela. Et voilà, elle l'avait énervé, maintenant, il lui faudrait beaucoup pour retrouver son calme et apprécié à nouveau cette séance à la piscine.
«  C'est bien beau d'être désolé et bien facile aussi. La prochaine fois, faudrait y penser avant de sauter comme une baleine dans l'eau
- C’est qui que vous insultez de baleine là ? »
Toujours accroché au rebord, il toussait encore un peu vous faire descendre l'eau qui avait avalé pendant sa chute. Lorsqu'on regardait Baptist, on pouvait presque dire qu'il avait une double personnalité. Non pas qu'il soit schizophrène, mais plutôt que suivant les situations, suivant son humeur du jour, il peut apparaître très gentil, prévenant, sociable comme l'enfant qu'il était, ou il peut se montrer solitaire, agressif, bourru comme il l'était en prison. Jamais le surnom de Baloo que lui donnaient autre fois ses collègues de l'hôpital londonien ne prenait plus son sens que depuis sa sortie de prison. Mais il était en général trop fier pour l'accepter. Tandis qu'il regardait la demoiselle, en rogne, nager jusqu'à l'échelle et se diriger vers le vestiaire, il ne pouvait s'empêcher de la reluquer. Ben quoi ? Après tout, ça reste un homme et un homme qui n'a pas vu de femmes depuis trois ans. Hormis sa main, c'était la seule qui l'avait aidé à soulager son petit plaisir personnel. Parce qu'il faut pas croire tout ce qu'il se dit et lors des douches, il prenait bien soin de serrer les fesses et de ne pas faire tomber son savon. Et c'est vrai qu'en voyait son joli petit cul se dandiner en sachant qu'elle le détestait certainement, cela ne pouvait qu'augmenter son plaisir.

Il sourit quelques instants avant de nager à son tour et de sortir de l'eau. Bon, il avait le choix entre continuer de nager, oublier cette rencontre et cet incident et revenir dans un état de bien être que lui procurait la nage. Ou il pouvait aussi sortir de l'eau, rejoindre les vestiaires et retrouver la demoiselle dehors. Rien qu'à cette pensée, il eut un petit sourire et replongea directement dans l'eau. Après tout, pourquoi il retournerait la voir cette pimbêche ?

C'était peut-être les deux compliments qu'elle lui avait dit l'air de rien qui l'avaient fait changer d'avis. Vêtu d'un t-shirt et d'un jean, il était assis sur le banc devant l'entrée de la piscine. Il avait encore les cheveux mouillés et son sac posé à ses pieds. Il avait pris la seconde option et s'était hâté de prendre sa douche, ben oui il avait de l'eau gratuitement, autant en profité. Il avait aussi rempli quelques bouteilles d'eau fraîches avant de sortir de la piscine. Il ne savait pas si la baleine était sortie de la piscine mais il comptait bien l'attendre quelques instants. après tout, une femme, c'est toujours plus long qu'un homme.

Depuis qu'il était devenu indépendant, qu'il avait quitté le cocon familial avec les parents, Baptist avait de plus en plus de mal avec les gens qui disaient amen à toutes ses paroles, qui le vénéraient comme un dieu ou qui aurait tout fait pour que le grand chirurgien leur donne quelque conseils. Au contraire, il préférait qu'on lui réponde, qu'on le vanne, qu'on l'insulte même. Cela montrait la force de caractère des gens et aucun doute qu'il irait plus facilement vers ce genre de personnes que les personnes ennuyantes à mourir. Ce revirement de caractère, il avait eu lieu lorsqu'il avait pris conscience que toute sa vie avait été régi par ses parents. Ses activités, ses amis, sa femme, son métier. Il n'avait pas eu assez de force pour se rebeller et par la force des choses, aujourd'hui, il y était contraint. Mais c'était certainement un mal pour un bien. En tout cas, cette jeune femme lui plaisait et il ne comptait pas la laisser partir comme cela, ça aurait été un regret pour l'ancien taulard. Voilà pourquoi il attendait devant la porte de la piscine jusqu'à voir la silhouette de la demoiselle.
« Hey ben, vous en mettez un temps pour vous préparer et pour sortir. Vous faites comme moi ? Vous profitez du fait que l'eau soit gratuite ici et chaude ?
- Personne ne m’attend alors je ne verrais pas pourquoi je me presserai. Si j’avais su que vous m’attendiez dehors, j’aurai encore plus pris mon temps. »
Bon, là encore, c'était une attaque gratuite mais que voulez vous, depuis qu'il a vu le véritable visage de ses parents, de son ex-femme, il a vraiment du mal à faire de vrais compliments. Et puis, pour lui, cette affirmation était vrai. L'entrée à la piscine n'était pas gratuite alors autant profité de l'eau chaude des douches. D'ailleurs, la dernière fois, il avait même apporté son rasoir pour se faire une beauté. La prochaine fois, il faudrait qu'il pense à se couper les cheveux un peu mais ce serait certainement plus compliqué que de se raser la barbe. En tout cas, il avait bien vu que la demoiselle ne voulait pas lui adressé la parole et qu'elle cherchait à fuir mais pour lui pas question de la laisser partir. Le souvenir de son joli petit cul lui revenait en mémoire.
«  Vous ne devriez pas marcher aussi vite avec une entorse à la cheville, c'est pas comme cela que ça va guérir. Et d'ailleurs, le plongeon avec cette blessure, c'était pas très prudent »
Non, il ne lui disait pas cela simplement pour se faire pardonner mais c'était aussi son métier de chirurgien qui ressortait. Et c'est comme cela qu'il se rendait compte que cela lui manquait. Bon, certes, elle n'allait certainement pas lui pardonner de suite les mots durs qu'il avait eu à son égard mais peut-être qu'elle daignerait s'arrêter un peu, se retourner, l'écouter, voire même lui lancer une ou deux phrases cyniques. Oh oui, ça, ça lui plairait bien mais surtout pas l'ignorance. En tout cas, il ferait tout pour attirer son attention avant qu'elle ne monte dans sa voiture.
«  La ferme. Je fais ce que je veux, quand je veux grand-père. T’es pas de ma famille alors mêle toi de tes affaires et bon vent. »
Aucun doute, elle ne l'aimait pas. Cela se sentait dans sa façon de parler, dans sa façon de se comporter avec lui. En même temps, comment lui en vouloir ? Le terme de baleine lui avait échappé et elle n'avait pas apprécié de se faire comparer à l'animal marin. En même temps, c'était plus par rapport à son plongeon qu'à son physique qu'il avait employé ce mot mais la comparaison ne lui avait pas semblé très bonne. Pour ce qui est de la diplomatie, c'est vrai que Baptist avait encore un bon nombre de progrès à faire. Et ce n'était certainement pas le seul domaine où il devait progresser. Au niveau sociale, ce n'était pas non plus un expert. Certainement la faute à des parents qui avaient enfermé leur enfant dans un cocon dès son plus jeune âge. Les parents, encore et toujours. Quand il y pensait aujourd'hui, il avait beaucoup de choses à reproché à ses parents. Alors certes, ce n'était pas une excuse pour expliquer son comportement mais tout de même. Il sourit tandis qu'elle lui répondait du tac o tac. C'était fou ce qu'elle pouvait lui plaire. Pourtant, il ne connaissait rien d'elle mais cela lui importait peu. Son prénom, son âge, son job, c'était des questions plutôt futiles. Il y a une chose dont il était sûr, c'est que son petit cul dans son bikini valait le coup.

Il ne répondit pas à son attaque mais se contenta de se lever et de la rattraper. Il n'était que quelques pas derrière elle lorsqu'elle se retourna brusquement. Il stoppa de suite sa marche s'attendant à recevoir une claque. Et celle là, il ne l'aurait certainement pas voler. Pourtant, il avait toujours ce petit sourire arrogant sur le visage. Vous savez, le genre de sourire qui agace encore plus mais qui en même temps attire souvent les femmes.
« Je préférais le surnom d'Apollon que celui de grand-père 
- Apollon ? C’est un dieu qui était un vrai salaud. Quoique, ça pourrait convenir quand on réfléchit bien. »
Cela pour lui rappeler que quelques minutes plus tôt, elle ne le prenait pas pour un grand-père et qu'elle voyait plutôt son physique assez avantageux.

Lui un vrai salaud ? Si ses parents entendaient cela, aucun doute qu'ils seraient en train d'envisager le suicide. Et oui, ils avaient totalement raté l'éducation de leur fils unique. Pourtant, ils avaient tout fait pour en faire un parfait petit soldat. Ce qui avait foiré ? Certainement son départ pour Waterford. Loin de ses chaperons, il avait pu alors prendre sa vie en mains et faire ses propres choix. aujourd'hui, le fait d'être un vrai salaud, lui faisait presque plaisir. Venant de la part de cette inconnue, c'était presque un compliment. Si elle avait su à quel point cela lui faisait plaisir, elle aurait certainement trouvé une autre explication. Il en avait marre d'être le bon petit soldat, le mec parfait, le gentil fils, le gentil mari, le gentil médecin. Son procès avait cassé cette image et c'était mieux ainsi, même si cela lui avait fait tout perdre.

Et, elle ne semblait pas non plus aimé qu'il se mêle de ce qui ne le regardait pas avec cette blessure. Pour lui aucun doute, elle devait marcher avec une attèle mais cela ne suffisait pas pour éviter toute complication. L'entorse est quelque chose qui peut sembler anodin mais qui ne doit pas être pris à la légère. Il faut bien la soigner lorsqu'il en est encore temps.
« Comme vous voudrez, moi je dis ça pour vous. Je suppose que vous êtes allé voir votre généraliste pour cette blessure. Ou même que vous n'êtes pas allé chez le médecin. Beaucoup pense que ça guérira tout seul mais c'est bien souvent ces personnes là qui ont d'autres douleurs en vieillissant.
- Du calme Doc. J’suis allée aux urgences. Pas le choix étant donné que j’ai perdu connaissance. »
Il se contenta aussi d'hausser les épaules lorsqu'elle lui affirma être allée aux urgences. Comme si c'était une référence. C'était pas là bas qu'ils avaient voulu l'opéré pour une fracture de la rotule lorsqu'il était au ski et qu'il n'avait que dix ans alors que c'était une simple entorse ? Enfin qu'importe, après tout, il se fichait pas mal qu'elle bousille sa santé. Quoi que non, il s'en fichait pas, c'était sa conscience professionnelle qui parlait. Mais elle n'était pas sa patiente, il n'était pas médecin et il faudrait qu'il arrête avec cette manie. Il ne pouvait pas s'empêcher de parler de ce qu'il connaissait le mieux, son métier. Même si maintenant, il n'avait plus le droit d'exercer. Qu'importe. Il pouvait toujours continuer à donner des conseils gratuitement, libre après aux gens de l'écouter ou pas. Tandis qu'il cherchait encore un moyen de la retenir avant qu'elle ne grimpe dans sa voiture, il eut le droit à un coup de pouce ou plutôt un coup de patte. Et oui, Kazan, son fidèle berge allemand n'avait pas le droit d'entrer dans la piscine et il était donc aller faire un tour pendant que son maître profitait de l'eau. Et là, il venait de se poser juste derrière Jordane, juste entre elle et sa voiture. Si elle ne l'avait pas vu, elle risquait de tomber à la renverse.
Il ne pouvait pas s'empêcher de parler de ce qu'il connaissait le mieux, son métier. Même si maintenant, il n'avait plus le droit d'exercer. Qu'importe. Il pouvait toujours continuer à donner des conseils gratuitement, libre après aux gens de l'écouter ou pas. Tandis qu'il cherchait encore un moyen de la retenir avant qu'elle ne grimpe dans sa voiture, il eut le droit à un coup de pouce ou plutôt un coup de patte. Et oui, Kazan, son fidèle berge allemand n'avait pas le droit d'entrer dans la piscine et il était donc aller faire un tour pendant que son maître profitait de l'eau. Et là, il venait de se poser juste derrière Jordane, juste entre elle et sa voiture. Si elle ne l'avait pas vu, elle risquait de tomber à la renverse. Il ne dit rien alors souriant, en voyant Kazan les rejoindre. Ah s'il avait imaginer la réaction de la demoiselle en voyant le chien, aucun doute qu'il aurait appeler Kazan bien avant.
« AH MON DIEU »
En tout cas, avant qu'il n'ait eu le temps de dire quelque chose, elle se met à hurler et vient même se cacher derrière lui. Non mais sans déconner comment peut-on avoir peur d'un chien aussi gentil que Kazan. Ne comprenant pas, l'animal s'approche de son maître et Baptist sent les ongles de Jordane s'enfoncer dans son épaule. Et s'il continuait de jouer un peu avec elle. Plutôt que de se baisser et de caresser son chien, il fit plutôt comme s'il ne le connaissait pas.
« D'où il sort cet animal ? En plus, il suffit de regarder ses pattes, c'est un chien errant. Je vous dis pas, toutes les maladies qu'il doit avoir.
- Enlevez la chose de mon passage, s’il vous plait… »
Evidemment, il riait dans sa barbe et il regardait Kazan l'air menaçant. C'est Jordane qui reprit la parole.
« Il veut nous manger au secours !
- Allez, file de là, rentre chez toi »
Kazan le regarda surpris avant de déguerpir en courant. Heureusement que l'animal avait toujours été très obéissant.
« Bon, on peut considérer que je vous ai sauvé la vie. Donc on est quitte. On peut reprendre tout à zéro, non ?
- Oui. »
Et ben voilà, il avait réussi à inverser la tendance avec la demoiselle et avec l'aide de son plus fidèle compagnon. Y'a pas à dire, il n'aurait pas pu espérer meilleur compagnon que Kazan. Il se souvenait que c'était le cadeau de Nathan pour ses trois ans. Evidemment, Maddie, son ex-femme avait refusé catégoriquement de lui offrir ce cadeau mais Baptist était un papa poule, incapable de dire non à son fils, incapable de lui refuser quelque chose. Sa décision avait créer une dispute entre lui et Maddie mais aujourd'hui, cela lui semblait bien futile et c'est certainement la meilleure décision qu'il avait pris dans sa vie. Les trois hommes de la maison avaient créer une grande complicité et quelle n'avait pas été la surprise de retrouver Kazan à sa sortie de prison. Autant dire qu'aujourd'hui, il lui avait été plutôt utile et il ferait alors tout son possible pour lui apporter une petite récompense. Bon, il n'avait pas beaucoup d'argent mais il était capable de se priver pour offrir un bon morceau de viande à son berger allemand.

En tout cas, maintenant, ils pouvaient repartir sur de bonnes bases et elle semblait d'accord. Elle avait du vraiment avoir peur pour oublier instantanément qu'il l'avait traité de baleine quelques minutes plus tôt. Elle tremblait comme une feuille et sourit en sachant que Kazan était l'animal le plus gentil qui puisse existé. Qu'importe, maintenant, il passait pour le gentil, le sauveur, le super-héros. Passé du salaud au super-héros ne le dérangeait pas tant que cela. Finalement, il ressemblait beaucoup à Apollon.
« Je m’appelle Jordane. Et vous ?
- Moi, c'est Baptist. Enchanté de faire votre connaissance
Très joli prénom Baptist. J’aime beaucoup. »
Il n'avait pas fallu grand chose pour que la relation entre Jordane et Baptist change du tout au tout. Tout d'abord, il l'avait traiter de baleine et elle était directement partie de la piscine, l'ignorant clairement. Et puis, il avait pu compter sur l'aide de Kazan pour changer la perception que la jeune femme avait de lui. Il était à présent son sauveur alors qu'il n'avait finalement rien fait de miraculeux. Bon, il valait mieux pas qu'elle apprenne que l'animal qu'elle prenait pour méchant et certainement enragé était en faite, en parfaite santé et qu'il n'était autre que le chien de Baptist. Aucun doute, qu'elle lui taperait encore une crise. En tout cas, pour l'instant, il avait réussi à gagner sa confiance et c'était même elle qui commença à se présenter. C'était un bon début. Enfiler le costume de super héros n'était pas dans ses habitudes mais cela ne le dérangeait finalement pas tant que cela, au contraire. Et elle commença même à lui faire des compliments sur son prénom. Et voilà, Baptist, c'est dans la poche avec la demoiselle, tu vas pouvoir en faire ce que tu veux. Si c'est pas agréable ça. Bon, les présentations, c'était fait mais pas question de la laisser partir de suite. Surtout qu'elle tremblait toujours et conduire ainsi, n'était certainement pas la bonne méthode. D'un ton presque autoritaire mai en même temps amical, il lui répondit.
« Et si on allait boire un verre, je crois que vous avez besoin de ça pour vous remettre de vos émotions. Par contre, c'est moi qui conduit. Allez, donnez moi vos clés.
- Pardon ? Je ne vous laisse pas conduire mon bébé. Cette voiture, j’y tiens comme à la prunelle de mes yeux.
- Woua, c'est le dernier modèle ? Je l'avais encore pas vu
- J’ai bossé dur pour me la payer. Un vrai bijou et elle au moins, elle ne vous déçoit pas. Pas comme certains hommes.
- C'est pas prudent de conduire avec votre cheville et je vous promet d'en prendre soin. Ce serait comme vous faire pardonner de m'avoir aplati comme une crèpe »
D'ailleurs, il y a une chose qu'il voulait, c'était conduire. Cela faisait trois ans qu'il n'avait pas conduit et sa femme était partie avec son audi. Etant donné qu'elle n'aimait pas sa voiture, aucun doute qu'elle avait du la vendre et en toucher une belle petite somme. Mais là, la porsche, ce serait juste trop bien pour reprendre le coup de main. Il ne rendait pas compte qu'il passerait pour un con si la voiture datait de deux ou trois ans en arrière. Il faut dire qu'il n'avait plus aucune notion de ce qui était récent ou pas. En tout cas, il devait absolument la conduire.
« - Une rayure et je vous préviens, je vous découpe en petites rondelles et je vous cache dans tous les coins du pays. »
Il lui adressa un sourire qui se voulait charmeur, séducteur lorsqu'elle lui fila ses clés et autant dire qu'il y arrivait à merveille. Il faut dire qu'il était plutôt pas mal physiquement et pour quelqu'un qui l'avait vu en maillot de bain, elle ne pouvait qu'être attiré par son corps de rêve. Evidemment, Baptist n'en avait absolument pas conscience. Il faut dire qu'il n'a jamais eu beaucoup de filles autour de lui et la seule avec qui il a couché, c'est son ex-femme. Evidemment, du désir, il en a eu pour d'autres femmes, de l'amour aussi notamment avec Eléa mais jamais il n'a été infidèle à Maddie. D'ailleurs, avec elle, il y avait toujours eu beaucoup de tendresse mais rien de comparable à du désir ou à de l'amour. Dans ce domaine là, il avait encore beaucoup à apprendre. C'était presque de manière inné, de façon incontrôlé que son côté charmeur prenait le dessus. Ou peut-être que c'était les années de prison qui l'avait rendu un peu plus sûr de lui tel un animal en chaleur, parce qu'après tout, il reste un homme.

Lorsqu'elle prit sa main dans la sienne pour y déposer les clés, il n'avait alors qu'une envie, celle de la prendre par la taille, de la bloquer contre la voiture et de l'embrasser à pleine bouche. Et d'ailleurs rien qu'à ces pensées, il sentit bouger un peu dans son pantalon. Mais il avait à peine eut le temps de réfréner ses envies qu'elle était déjà assis à la place du mort. Au final entre l'embrasser avec passion et conduire sa voiture de rêves, le choix était vite fait. Il lança les clés avant de les rattraper comme font les stars dans les films avant d'ouvrir la portière et de s'installer derrière le volant. En silence, il fit quelques réglages : le siège, les rétroviseurs avant d'attacher sa ceinture.
« Vous avez au moins votre permis ?
- Bon, on va où alors ? »
Il attendait qu'elle lui propose un lieu. Il ne voulait pas passer pour un indiot et l'emmener dans un bar qui n'existait plus. Quoi qu'il ne savait pas s'il se souviendrait de toutes les noms des rues mais pour ça, peu importe, il pourrait lui mentir, cela se passerait certainement sans problème.
« Waterford Irish Pub. Il est tenu par des amis. »
Maintenant qu'il était assis et qu'il s’apprêtait à démarrer le joli bolide, il lui demanda alors la destination. Tiens, ce bar lui disait vaguement quelque chose, il était passé juste devant quelques jours auparavant alors qu'il cherchait la plage pour passer la nuit. Avec un peu de chance, il devrait trouver la route et au pire des cas, il pourrait toujours demander un peu de précisions en prétextant qu'il n'y était jamais aller. Il se pencha et glissa lentement la clé dans la fente. Mais avant qu'il ne puisse la tournée, elle lui posa une question inattendue.
« Dites-moi Baptist, vous n’êtes pas marié ? »
Il répondit en même temps qu'il tournait le regard vers elle.
« Non, le mariage, c'est pas pour moi »
Donc si tu veux baiser, pas de problème de ce côté là. Tu n'aura pas de souci de conscience ou de problèmes par la suite. Alors qu'il la regarde, il remarque bien son manège. Mais à quoi elle joue ? La main dans les cheveux, le manteau, pour un peu, elle se pencherait en avant pour approcher sa poitrine de ses yeux. Mais il n'y a pas besoin de ça et il a déjà le regard plongé dans son décolleté. Bon finalement, le bar, c'est peut-être pas une bonne idée. En tout cas, maintenant, il n'a pas envie d'aller boire un verre mais il a envie d'elle simplement. Et il ne peut plus penser à autre chose que son corps. Plutôt que de poser sa main sur la clé et de la tourner pour démarrer la voiture, il pose sa main sur la cuisse de la demoiselle.
« Finalement, le pub, j'ai plus trop envie maintenant. J'ai une autre idée, bien meilleure
- Ah bon ? »
Lentement, il remontait alors sa main sur sa cuisse. Libre à elle de le stopper mais cela l'étonnerait fort. Après tout, elle l'avait littéralement allumé.
« Et c’est quoi votre idée ? »
Putain, elle était chaude, terriblement chaude et la température de la voiture avait considérablement augmenter en si peu de temps. D'ailleurs Baptist se sentait en sueur. Il avait qu'une envie, c'était de quitter son pull et son t-shirt. Ce fut lui qui pris l'initiative du premier contact. Pourtant, elle retira sa main. Elle voulait quoi au juste ? Le faire mariner ? Prendre les rênes ? Dominatrice, il aimait cela. Ca le changerait de ses ébats avec son ex-femme qui étaient disons, très platonique. Toujours dans le lit, toujours les mêmes positions. Rien que de l'imaginer nue sur la banquette arrière, faisait grandir son excitation et il se sentait terriblement à l'étroit. Mais alors qu'il fronçait les sourcils attendant de savoir ce qu'elle voulait, elle posa alors sa main sur sa cuisse avant de déposer un baiser chaste sur ses lèvres. Il répondit à son sourire alors qu'elle sortit de la voiture. Ah oui, dehors carrément. Elle avait peur de salir les sièges ou quoi ? Qu'importe, cela ne le gênait pas vraiment.
Il ouvrit à son tour la portière avant de la rejoindre. Il s'approcha d'elle et la bloqua contre la voiture. Il la regarda pendant quelques secondes avant de l'embrasser avec plus d'ardeur qu'elle l'avait fait auparavant. Mais il ne comptait pas traîner en préliminaire et il voulait passer directement à l'étape suivante. Tandis qu'il avait toujours ses lèvres sur les siennes, il défit encore quelques boutons de son manteau avant de glissa sa main sur ses seins. Punaise, il avait presque oublié à quel point c'était bon le corps d'une femme et encore plus d'une petite jeune. Son excitation était au maximum et il devait se détendre un peu s'il ne voulait pas que cela explose trop rapidement. Il retira alors la main de ses seins et commença à défaire sa propre ceinture. Ils étaient sur un parking, pas loin de la piscine mais cela lui importait très peu à présent.
« J'ai pas de préservatifs mais tu prend la pilule ? »
- Comme toutes les filles. »

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