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 Chapitre dix : C'est terminé

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Marion
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Chapitre dix : C'est terminé Empty
MessageSujet: Chapitre dix : C'est terminé   Chapitre dix : C'est terminé I_icon_minitimeLun 1 Juin - 14:45






Chapitre dix

C'est terminé

Le côté paternel et protecteur de Baptist avait refait surface depuis qu'il avait retrouvé par hasard Célian. Son filleul n'avait plus sa mère depuis un an et vivait de famille d'accueil en famille d'accueil. Il s'était alors promis de faire son maximum pour retrouver une situation de vie correcte pour l'accueillir chez lui et lui rendre son sourire. Le petit garnement avait perdu sa joie de vivre et ça, l'ancien médecin avait du mal à le supporter. A son âge, il ne devrait qu'avoir des préoccupations d'enfants comme de fantasmer sur un camion de pompier, de connaitre l'heure de la prochaine partie de cache cache ou de savoir si la maitresse allait lui mettre un bon point pour son travail de mathématiques. Cela lui faisait mal au coeur de le savoir malheureux. Quelques jours plus tôt alors qu'il faisait un travail pour Evelyn en tant que détective privé, il avait reconnu un homme. Micah. C'était le père du petit Célian, un père qui était un ancien taulard, qui n'avait jamais rien fait pour son fils et que Baptist n'aimait pas du tout.

Son côté papa poule avait pris le dessus et il avait pensé que c'était de son devoir de respecter les dernières volontés d'Eléa. Il avait donc abordé O'Clery avec la volonté de le faire disparaitre de la vie du gamin. Bon, c'était pas forcément gagné mais il ne comptait pas abandonner. Après tout, pour Levingston, c'était de son devoir de veiller sur sa crapouille et il n'allait pas l'abandonner à un père qui était tout sauf fréquentable.

Alors qu'il venait juste de le quitter, Baptist ne prit pas la direction de sa "maison" mais de la clinique médicale. Punaise, cela lui faisait drôlement bizarre de se retrouver ici et il espérait vraiment qu'on ne le reconnaisse pas. Bon, il avait toujours travaillé à Tramore mais bon, ça réputation avait dépassé les frontières de la ville. Ce n'est donc pas sans une appréhension qu'il se dirigeait vers l'hôpital. De loin, il aperçu Jordane avec une clope à la bouche.
« Putain, mais je vais me la faire celle là »
Heureusement, elle était trop loin pour entendre. Il pressa le pas et on voyait dans ses yeux qu'il était en colère. Elle portait un enfant, son enfant et elle bousillait sa santé. Quelle égoïste, c'était pas possible. Pourtant, avant qu'il ouvre la bouche, elle lui fit une annonce qui fit un effet coup de canon.
« Bonjour Baptist. Avant que tu ne gueules, je voulais t’apprendre ça par moi-même… Je compte aller avorter demain. »
Il s'arrêta net et la dévisagea. Non, elle ne pouvait pas faire ça. Ce bébé, c'était un rayon de soleil qui venait éclairer sa vie et il s'était préparer à l'accueillir du mieux qu'il pouvait. Il s'était même préparer à partager sa garde avec son insupportable de mère.
« Comme ça, tu n’auras pas être lié à moi jusqu’à la fin de ta vie.
- C'est quoi cette blague ? On est pas le premier avril pourtant.
- Non, on n’est pas le premier avril et j’aurai préféré que cette grossesse soit une blague.»
Il la regardait, essayant de déceler quelque chose dans ses yeux mais rien.
« T'as tout fait pour trouver un donneur pour avoir ce gosse et maintenant, tu veux le tuer ? Je te préviens, s'il le faut, je te séquestre pendant huit mois mais tu avorteras pas
- Parce que je ne veux pas juste qu’un ‘donneur’ espèce d’imbécile. Je ne vais pas pouvoir l’élever toute seule et je ne veux pas que mon bébé grandisse avec deux parents qui se détestent. Parce que tu me détestes n’est-ce pas ? Tu me sautes parce que j’suis la seule à t’ouvrir mes cuisses mais sinon tu veux me tuer et brûler mon corps ? Désolée mais non, je ne veux pas ça pour l’enfant. Donc je préfère avorter tant qu’il est temps, ensuite j’irai faire cette ablation des ovaires. Comme ça pas d’autres bébé connasses sur Terre, tout le monde est happy…»

« Je te déteste pas
- Comment ça se fait ? Je veux dire je ne m’apprécie même pas moi-même. Je suis une garce par soucis d’auto préservation alors il est normal que tu me haïsses.»
En fait, il détestait juste cette personne qu'elle cherchait à être et surtout, il ne la connaissait pas. Un mois plus tôt, il n'en aurait pas eu envie mais là, pour sa fille, il acceptait le deal. Bon, au moins, elle ne lui avait pas crier dessus, elle ne l'avait pas envoyé chier et elle ne lui avait même pas lancé ce regard sombre qui le faisait toujours sourire. Il aimait lorsqu'elle était énervé et cela l'excitait d'autant plus. Mais aujourd'hui, c'était différent de leurs précédentes rencontres. Il était toujours autant attiré par elle mais il parvenait à mettre de côté ses envies, pour l'enfant. Il avait toujours été plus doué pour les relations avec les enfants qu'avec les femmes et aujourd'hui encore, la seule chose qui comptait pour lui était le bien-être de l'enfant. Et d'ailleurs, il ne savait pas si c'était son attitude ou ses paroles qui avaient fait de l'effet mais elle commença par s'excuser. Il en était presque étonner. C'était bien la première fois qu'elle s'excusait. Même la fois où elle avait failli le noyer, elle s'était à peine excusé. Du moins, pas de manière aussi sincère. Et il semblait toucher par cette jeune femme différente de celle qu'il connaissait. Il l'écouta alors se dénigrer. Oui, c'est vrai des fois, il la détestait. Il détestait lorsqu'elle fumait des cigarettes alors qu'elle est enceinte. Il déteste lorsqu'elle lui plonge dessus telle une baleine. Mais il aime lorsqu'elle agrippe à elle à la vue d'un chien. Il aime lorsqu'elle glisse ses mains chaudes sur sa peau.
« Moi par exemple, j’te déteste pas parce que… disons que tu t’es regardé dans un miroir. T’es le dieu Eros à toi tout seul. »
Elle prit ensuite la parole pour expliquer pourquoi elle ne le détestait pas et il ne pu s'empêcher de sourire. Il venait de recevoir un vrai compliment de la part de la demoiselle et lui était pour l'instant, incapable de lui dire aussi franchement qu'elle l'attirait plus qu'il n'avait jamais désirer quelqu'un.
« Eros, rien que ça ? T'exagère pas un peu ? »
Aucune femme ne lui avait jamais dit qu'il était beau comme un dieu et il se sentait un peu gêné des compliments. Il préférait lorsqu'elle le regardait avec envie, lorsqu'elle se mordillait la lèvre ou encore lorsqu'elle l'embrassait avec passion. Les mots n'ont jamais été tellement son truc et aujourd'hui encore. Pourtant, il allait bien devoir dire ce qu'il pensait.
« Peut-être que je déteste pas, parce que je sens bien que cette personne que tu cherches à être n'est qu'une façade. La fille froide et égoïste que tu cherches à être n'est peut-être pas réellement toi. Et peut-être que je te déteste pas parce que finalement, je ne te connais pas. »
Il avait mis le doigt sur quelque chose de vrai. Ils ne se connaissait pas et c'est peut-être pour cela qu'ils ne se supportait pas.

C'était vraiment bizarre cette relation qu'il avait la jeune femme. Il l'avait désirée presque aussi rapidement qu'il l'avait détestée. Lors de cette première rencontre, il avait espérer que ce soit la dernière. En fait, il aurait voulu ne plus rien à voir avec la demoiselle. Sa première impression sur elle était simple : elle était égoïste, prétentieuse, arrogante et il était sûr d'une chose, c'est que jamais il ne pourrait s'entendre avec elle. Pourtant, depuis qu'il avait appris qu'elle était enceinte de lui, il voyait les choses différemment. Il voulait que sa fille grandisse dans des bonnes conditions, entourés de ses deux parents et il savait qu'il devrait alors faire un effort, mettre de l'eau dans son vin. Mais c'était difficile. elle était drôlement chiante et ne cessait d'en faire qu'à sa tête. Mais surtout, il avait beaucoup de mal à la comprendre, à la suivre. Elle ne voulait pas seulement d'un donneur ? Elle voulait quoi alors ? Un père pour sa fille ? Un mari ? Il faudrait vraiment qu'elle s'explique et de préférence clairement, sinon, ils auraient du mal à mettre fin à cette mésentente entre eux.
« Et si tu veux un enfant, couche avec la petite blonde là-bas, mets la enceinte et hop voilà.
- Je veux pas d'enfant, j'ai jamais voulu d'enfant mais pour ça, tu m'as pas demander mon avis. »
Il avait élevé le ton à son tour et c'était impossible pour les deux adultes de se parler sans s'envoyer chier, sans s'insulter ou sans coucher. Lorsqu'elle attrapa son téléphone, il connaissait le destinataire et pourtant, il refusait qu'elle prenne ce rendez vous. Il attrapa le mobile, rejeta l'appel. Il savait bien que cela allait l'énerver mais qu'importe.
« Je suis désolée.
- Tu crois pas qu'on devrais discuter avant de prendre une telle décision ?
-  Discutons donc. Mais pourquoi est-ce qu’on devrait garder ce bébé ? Pourquoi un homme tel que toi voudrait se lier avec moi pour la vie ?
- Un homme tel que moi ? Qu'entends-tu par là ? »
Il avait parlé d'un ton calme, le genre de ton qu'elle ne lui connaissait pas et pourtant, il était sérieux. Il ne ferait pas d'histoires. Si elle voulait récupérer son portable, il le lui rendrait mais disparaîtrait ensuite de sa vie à jamais. Si elle acceptait de discuter, peut-être qu'il pourraient enfin s'expliquer et se comprendre. Il leur manquait juste un peu de dialogue.

Evidemment, si Baptist avait voulu un second enfant, il aurait choisi quelqu'un d'autre que Jordane. Déjà, il ne voulait pas d'un deuxième gosse. Il voulait déjà retrouver le sien, son fils, sa raison de vivre avant d'envisager un quelconque avenir avec un autre marmot ou pire encore, avec une femme. Lui qui avait toujours été fils unique, c'était promis de faire plusieurs enfants. Mais les aléas de la vie et le désir de sa femme de reprendre son métier de mannequin après la naissance de Nathan l'avait totalement découragé. Mais il n'était pas à plaindre. Nate était toujours souriant, sociable et avait beaucoup d'amis notamment Célian, il ne ressemblait pas à son père au même âge et c'était peut-être mieux ainsi. pourtant, là encore, les aléas de la vie avaient fait qu'il allait bientôt être père pour la seconde fois mais pas avec la même femme. Enfin bientôt, cela restait hypothétique vu que Jordane s'était mit dans la tête d'avorter.

Et puis, il aurait certainement pris le temps de choisir une femme qu'il appréciait, qu'il aimait ou du moins pour qui il aurait eut de l'affection de la tendresse comme avec Maddie. Mais avec la jeune Archer, c'était totalement l'inverse.
« Je suis trop compliqué Baptist. Je blesse les personnes qui me sont chères en voulant me protéger. Non pas que tu en fasses partie… C’est vrai mise à part te connaitre au sens biblique du terme, je ne sais rien de toi. Juste que je n’ai pas envie de te blesser. Enfin je m’en fous un peu mais je n’ai pas envie de blesser le père de mon enfant. Donc je pense que s’il n’y avait plus d’enfant, il n’y aurait pu d’associations entre toi et moi.
- C'est quoi ton problème ? Tu veux pas de moi comme père de ton enfant ou t'essaye plutôt de te convaincre que c'est ce que tu veux et que t'as peur de finir par t'attacher à moi ?
- On ne peut pas le faire Baptist. Je sais rien de toi. Tu pourrais être un maniaque, un dégénéré. Je me fous de ta situation financière mais franchement, on peut pas. PAS POSSIBLE. Je veux dire, on va s’entretuer…»
Elle avait parlé de manière posé mais elle ne pu s'empêcher de finir sa phrase avec un petit sourire. Le genre de sourire qui donne envie de lui sauter dessus et de l'embrasser à pleine bouche. Mais lui, ce qu'il voulait c'était réellement chercher à comprendre ce qu'elle voulait et que ni l'un ni l'autre ne regrette une décision prise trop rapidement. Il ne pu s'empêcher d'hausser les sourcils et de hocher la tête lorsqu'elle l'imaginait comme maniaque ou dégénéré. Il n'était rien de tout cela.
« Franchement, t’es un adulte. T’as quoi ? 40 ans ? Tu dois avoir femme, gosses, tout ce qui va avec vu ta tête alors qu’est-ce que tu foutrais avec la reine des pétasses ? Rien, rien.
- Hey ne me vieillit pas trop vite pas contre, j'en ai que 38.
- 38 ans, ouais, proche de la maison de retraite donc.
- Je préfère être proche de la maison de retraite que tout juste sortie de l'école primaire.
- Nan mais oh ! J’suis en fac môsieur ! Et j’bosse à côté pour me payer ce que j’veux. Et toi hein ? Tu fais quoi dans la vie ?
- J 'ai commencé une nouvelle formation y'a quelques semaines.Tu as devant toi un ancien médecin reconverti comme détective privé. Bon j'en suis encore au stade de la formation mais je suis en bonne voie.
- Waaa comme Sherlock Holmes en quelque sorte. T’as une arme ? »
Il sourit lorsqu'elle le regarda avec de grands yeux lorsqu'il parla de son métier. Exactement comme aurait pu le faire Nathan. Mais il ne faut pas croire, cela n'a rien de vraiment passionnant et il y a plus de moments de paperasses ou de longues attentes dans la voiture plutôt qu'autre chose.
« Je suis encore en période de formation et non, je n'ai pas d'arme. Je penses pas que cela me servira un jour de toute façon. »
Il se contentait de prendre des photos, de suivre des gens, de faire son rapport. Ce qui se passait ensuite n'était pas de son ressort. Il continua ensuite à parler de lui.
« J'ai divorcé, il y a trois ans, j'ai un fils mais il habite à Londres avec sa mère. Mon ex-femme n'a jamais eu l'instinct maternel et c'est moi qui ait vraiment élever Nathan. J'aurais aucun mal à me replonger dans les couches, les biberons et les nuits courtes. J'ai même des fois l'impression que cela me manque. Je m'étais toujours promis que mon fils ne grandirait pas sans frère ou soeur. »
Alors il essaya de parler un peu de lui, de son fils. Peut-être qu'évoquer Nathan la rassurerait sur sa capacité à prendre en charge un enfant, à l'aimer, à l'éduquer. Son fils, c'était son rayon de soleil, son bonheur, sans lui, il se serait certainement suicider en prison.
« En savoir plus ne me gênerait pas, tu sais. Tu as donc déjà un enfant. »
Baptist serait parfaitement capable de partager son amour entre Nathan, Célian et la petite sans en délaisser aucun. Surtout que son boulot lui laissait maintenant beaucoup de temps libre et il pourrait parfaitement gérer ses deux enfants sans faire de différences. Mais l'important était de savoir ce que Jordane voulait. Son fils n'avait pas eu une mère à la hauteur et il ne voulait pas que ce soit pareil pour son deuxième enfant.
« J'habite à Tramore, j'aime nager, jouer au foot, courir. J'aime mon chien, je ne bois jamais de café mais du lait froid, je ne suis pas très friandises et mon parfum préféré de glace est le citron. J'arrête là ou tu veux encore en savoir plus ? »
Bon voilà qu'ils commençaient tranquillement à faire connaissance et il ne pu s'empêcher de lui adresser un sourire lorsqu'elle se dirigea vers la poubelle pour y jeter ses clopes et son briquet. Bon ben, voilà une bonne chose de faite. Elle commençait à prendre conscience de l'enfant qui vivait en elle et elle faisait des efforts. Peut-être que lui aussi pouvait en faire. Il n'avait pas menti. Evidemment, il lui avait caché certaines choses comme ses années d'emprisonnement mais il ne voulait pas lui faire peur. Elle le saurait certainement bien assez tôt. Elle voulait faire connaissance, et bien, voilà, il avait dévoilé un peu de sa vie.
« Tout de façon, j’ai un truc nuche de famille en Ecosse. Donc j’vais me barrer au moins une semaine. Tu verras pas ma tronche. Cool nan ?
- Tu me prend tant que ça pour un salaud ?
- Et tu veux que je te prenne pour quoi Baptist ? Les deux seules fois où nous nous sommes vus, on a fini par… avoir des relations sexuelles. Donc tu voulais que je te prenne pour quoi ? Un homme sympa et gentil ? Comme toi, tu me prends pour une salope manipulatrice… Ce qui n’est certes pas faux. On peut essayer en tant que quoi ? Amis ? Partenaires de coucheries ? Je ne veux pas de mettre la corde au cou sois en sur, je fus fiancée pendant deux ans à un homme qui m’a trompé avec toute la ville. Donc excuse-moi si je suis un peu réticente quant à faire équipe avec un mâle.
- Tu crois vraiment que je vais me réjouir de plus "voir ta tronche" comme tu dis ? Tu cherches quoi ? Que je te déteste, que je me barre et que je te laisse élever l'enfant seule ou te débarrasser de lui ?
- Réfléchis un peu Baptist, j’ai 23 ans. Je suis encore une enfant presque. Je suis sure que je pourrais être ta fille. Tu me dis que j’ai peur de m’attacher à toi mais je ne connais pas ce genre de sentiments donc il serait fort probable que ce soit le cas. Sauf qu’on va faire comment hein ? Si toi, tu t’attaches pas tandis que moi, si… La situation sera trop compliquée. Je suis déjà épuisée…
- Tu peux continuer à te dénigrer comme ça mais je ne partirais pas et je ne te laisserais pas tomber. Je suis certain qu'on peut arriver à s'entendre, faut juste s'accorder du temps »
Il avait beau être un con de temps en temps, il pouvais aussi se montrer très protecteur, il fallait juste lui laisser sa chance, lui laisser du temps. Cela le foutait en rogne de la voir s'enfoncer plus bas que terre mais que pouvait-il y faire ? Peut-être rien. Peut-être que c'était peine perdu et qu'il valait mieux abandonné de suite. Mais il baissait le regard sur son ventre et il se refusait alors d'abandonner, au moins pour ce petit bout de chou, il essayerait de faire des efforts.

Et voilà que le mal de tête commençait à arriver pour Baptist. Il avait beaucoup de mal à essayer de comprendre Jordane. Est ce que c'était la nouvelle génération qui était aussi compliqué ou est ce qu'il était tombé sur le spécimen ? En tout cas, lui qui avait pris l'habitude de ne plus se prendre la tête depuis sa sortie de prison, c'était mal barré maintenant. Quelque chose lui disait que ce n'était que le début à moins qu'il ne disparaisse totalement de la vie de Jordane. Oui, c'était ce qu'il fallait faire mais ce n'était pas ce qu'il avait envie. Certes, il se cachait derrière le bien-être de la petite mais il y avait autre chose. Peut-être qu'il commençait à s'attacher à la demoiselle. Et il y avait quelque chose d'important aussi, c'est qu'il la désirait, comme il n'avait jamais ou rarement désirer quelqu'un. Là encore malgré, la dispute, malgré la gravité du sujet, il ne pouvait s'empêcher de penser à la chaleur de sa peau, la douceur de ses lèvres et la beauté de son corps. Il se passa la langue sur les lèvres comme il fait assez régulièrement lorsqu'il est concentré ou lorsqu'au contraire, il cherche à penser à autre chose.
« Ecoute Jordane, on va arrêter de tourner autour du pot parce que j'ai jamais été très doué pour comprendre les femmes. Tu veux quoi au juste ? Avorter ? Me sortir de ta vie ? Apprendre à me connaitre ? Essayer d’élever l'enfant ? Je t'empêcherais pas d'avorter si c'est ce que tu veux, je veux pas non plus t'obliger à faire quelque chose que tu n'as pas envie et gâcher ainsi ta vie. Mais sache que si tu décide de le garder, je serais là, avec toi. Je sais qu'on est pas vraiment parti sur de bonnes bases tous les deux et je comprend parfaitement que tu ais du mal à me faire confiance. Je pourrais prendre mes affaires, partir sans laisser de traces et te laisser te démerder. Pourtant, je peux pas, j'y arrive pas.
- Pourquoi tu n’y arrives pas Baptist ? Ce n’est même pas encore un bébé ? Il est trop petit et… et… je suis clairement trop jeune pour qu’on arrive à construire à… je… je ne sais pas.
- J'y arrive pas, parce que ... je crois que je suis en train de m'attacher à toi. Je peux pas le décrire. Depuis que je ... depuis mon divorce, j'essaye de pas m'attacher aux gens, de rester l'homme solitaire que j'ai toujours été mais avec toi, j'y arrive pas.
- J’ai peur Baptist. J’ai besoin de savoir si tu seras là pour lui/elle si jamais les choses tournaient mal pour moi. »
Il la prit alors dans ses bras et lui frotta le dos pour la consoler. Il ne comprenait pas pourquoi elle était aussi pessimiste quant à un avenir. Peut-être qu'elle ne voulait pas en fait, peut-être que c'était sa façon à elle de lui faire comprendre qu'elle voulait qu'il parte. Il la força alors à lever son visage vers elle et il déposa un baiser sur ses lèvres. Rien à voir avec leurs baisers habituels, fougueux, passionné presque bestial. Non, celui-ci était tendre, affectueux.
Il s'approcha d'elle et la prit tendrement dans ses bras. Elle était faible à ce moment là et il le sentait bien. Pourtant, il voulait tenter de la rassurer. Il ne pu s'empêcher de déposer un baiser sur sa tête.

Rien n'était clair, rien n'était simple et les deux futurs parents semblaient aussi paumés l'un que l'autre. Elle ne savait pas ce qu'elle voulait, il ne voyait pas ce qu'elle cherchait. Autant dire que s'il continuaient sur ce rythme, leur discussion risquait de durer toute la nuit.
« Je te l'ai dit et même si tu me crois pas, même si tu me fais pas confiance, je te promet que je serais toujours là pour le bébé, quoi qu'il se passe pour toi ou pour moi.
- Et pour moi ? Vois-tu, j’aimerai bien que tu sois là pour le bébé mais et pour moi alors ? »
Evidemment, cela restait des paroles et c'était facile à dire mais ce serait certainement autre chose lorsqu'il s'agirait de prendre ses responsabilités. Mais elle ne savait pas à quel point, il tenait ses promesses et encore plus lorsqu'un enfant était en jeu. Il était incapable de répondre à sa question. Pour l'enfant, il ferait tout mais pour elle, il n'en était pas encore sûr. Evidemment, il avait beaucoup de tendresse et d'affection pour elle, comme il avait pu en avoir pour Maddie mais est ce qu'elle voudrait le laisser rentrer dans sa vie pour qu'il puisse être là pour elle ? Il n'était pas certain qu'elle soit prête à cela, prête à faire confiance à un homme. Pourtant, c'est ce que lui souhaitait par dessus tout. Il préféra alors garder le silence, mais ne baissa cependant pas le regard. Il se permit même de lui adresser un petit sourire.
« Mais je suis certain qu'il ne t'arrivera rien. Je connais les meilleurs spécialistes de la région et je peux te conseiller mes confrères.
- T’en sais rien. C’est déjà un risque pour moi d’avoir un enfant. S’il m’arrive quelque chose, que tu doives faire un choix. Choisis-le. De toute manière, personne ne me regrettera.»

Lorsqu'il était médecin, il n'était pas calé gynécologie et ne savait pas réellement quels étaient les risques pour la maman. Mais il se doutait bien que ce ne serait pas une grossesse normal et il pouvait comprendre son besoin d'être rassuré même si elle faisait tout pour qu'il s'éloigne. Il n'aimait pas l'entendre dire qu'elle ne manquerait à personne mais il ne voulait pas rentrer dans un débat sachant qu'il ne la connaissait finalement que très peu.
« Je te promet que s'il faut faire un choix, je le choisirais et que je prendrais soin de lui mais il ne t'arrivera rien, j'en suis convaincu. »
Certes, Baptist n'était plus le médecin aussi bien réputé que des années auparavant mais il avait gardé des contacts, des personnes qui croyaient en lui et il espérait que tous ne lui tournerait pas le dos s'il avait besoin d'un rendez vous pour Jordane. Est ce qu'il y pensait vraiment ou disait-il cela pour la rassurer ? Peu importait réellement en fait, il voulait juste pas qu'ils se disputent, qu'ils se mettent encore à réfléchir s'il pouvait pas ou pas. A quoi cela servait-il d'en parler ? Autant agir.

« Je veux bien essayer. Je n’y connais rien aux hommes non plus. La seule relation que j’ai eue, on m’a forcé à l’avoir. Et ça c’est mal fini. Je t’aime bien. Enfin le peu que je connais de toi. »
Il baissa les yeux lorsqu'elle lui parla de son passé. en même temps, ils étaient pareil sur ce point. Il savait depuis la naissance de Nathan que l'enfant n'était pas réellement son fils, que sa femme l'avait trompé et il avait décidé de la couvrir pour qu'elle ne se fasse pas renier par sa famille. Et ensuite, c'était elle qui lui avait tourné le dos. Finalement, ils étaient sensiblement pareil. Lui non plus n'avait pas eu beaucoup de relation et cela n'avait pas été de son propre chef. Il lui adressa un sourire lorsqu'elle parla de sa relation forcée.
« Tu sais, je suis un peu dans le même cas que toi. Mon mariage avec Maddie, c'était le choix de mes parents et je n'ai jamais connu d'autre femmes. Je sais pas si cela marchera entre nous, ou ne marchera pas mais on peut au moins essayer. Quoi qu'il se passe, l'important reste l'enfant.
- Tu veux dire… essayer d’être un couple ?
- Oui, je veux dire, essayer d'être en couple. Je me doute bien que ce ne sera pas facile mais à quoi ça sert de parler, d'imaginer comment ce serait ? Autant essayer et voir. »
Pour l'instant, il n'était pas amoureux d'elle. Il avait du désir, il avait envie de la protéger mais cela ne suffisait pas pour qu'il pense à l'amour. En même temps, la seule femme qu'il avait aimé, Eléa, il n'avait jamais eu une relation avec elle autre que comme des amis. Il était donc mal placé pour savoir ce que leur réservait l'avenir mais ils pouvaient au moins essayer.
« Tu ne sais pas dans quoi tu mets les pieds, Baptist. Je ne suis ni une colombe, ni une femme attentionnée. Je suis plus du genre possessive et un peu peste.
- Je te rassure, je suis pas un mec serviable et à l'écoute. Je suis plutôt chiant, grognon et assez indépendant. »
Elle est possessive, il est indépendant, cela promettait de faire des étincelles mais en tout cas, maintenant qu'il l'avait embrassé de la sorte, c'était fait, ils étaient en couple.
« Je crois qu’on devrait y aller si on ne veut pas louper le rendez-vous non ?
- Je te suis. »
Tandis qu'elle commençait à avancer, il lui prit la main pour l'accompagner à son rendez vous. Plus question de tuer cet enfant, leur enfant.

© Fiche de Hollow Bastion sur Bazzart


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