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 Chapitre cinq : On frappe avant d'entrer chez les gens

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Marion
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MessageSujet: Chapitre cinq : On frappe avant d'entrer chez les gens   Chapitre cinq : On frappe avant d'entrer chez les gens I_icon_minitimeLun 1 Juin - 14:12






Chapitre cinq

On frappe avant d'entrer chez les gens

La première semaine de Baptist loin de sa cellule, loin de l'ambiance pesante de la prison, sans l'odeur immonde et les conversations sans aucun sens de ses colocataires aurait pu plus mal se passer. D'accord, il n'avait pas de thune et devait squatter le refuge des sans-abris pour ne pas crever de faim. D'accord, il n'avait pas de bagnole et devait marcher ou faire du stop pour aller de Tramore à Waterford. D'accord, il n'avait pas d'emploi. D'accord, il n'avait pas de logement et avait passé plusieurs soirées à dormir sur la plage. Mais rien ne lui valait le plaisir d'être libre et la présence à ses côtés de Kazan l'aidait à mieux vivre cette nouvelle vie et surtout, il lui donnait l'espoir. Celui de ne plus être seul, celui de se battre pour retrouver une vie convenable et surtout celui de retrouver un jour son fils Nathan.

Loin de sa villa dorée, loin des domestiques et de la piscine privée, il découvrait une vie qu'il ne connaissait pas, où il devait cravacher pour avoir simplement quelques pièces. Autant dire que ce n'était pas inné chez un petit bourge comme lui qui a toujours tout eu en un claquement de doigt. Et autant dire que ses années en prison ne l'avaient pas aidé à se sociabiliser ou à apprendre à demander de l'aide. Bien au contraire, il s'était renfermé sur lui-même. Le surnom de Baloo que lui donnait Loris et Simon, ses collègues de l'hôpital londonien n'avait jamais eu autant de sens qu'aujourd'hui. Oui, il était devenu une ours, solitaire, mystérieux, agressif lorsqu'il le fallait et un peu bourru. Fini les bonnes manières, fini les sourires hypocrites ou la politesse. Il avait bien changé le petit Levingston.

En tout cas, depuis sa sortie, le temps était plutôt clément, le laissant dormir sur la plage ou sur les bancs du Lismore parc sans avoir trop froid. Il se collait à son chien et ne dormait pas plus de trois ou quatre heures par nuit. Mais voilà, l'hiver tombait à présent sur l'Irlande et il n'arrivait plus à trouver le sommeil avec le froid. Après plusieurs nuits sans dormir et les plaintes de Kazan, il s'était résolu à trouver une solution. Il n'avait pas d'argent pour trouver un logement et il n'était pas question d'aller demander de l'aider à une association ou à un refuge de sans abris. Il était bien trop fier et honteux pour cela. Il lui avait fallu juste une petite discussion avec un groupe de jeunes de Waterford pour découvrir l'existence de la maison de madame O'Reilly, une maison soit disant hantée. Et cela faisait maintenant deux semaines que Baptist et Kazan avaient élu domicile là bas.

A l'étage, dans une pièce, ils avaient monté un lit de fortune avec des vieux draps pleins de poussière mais c'était toujours mieux que de dormir dehors. Lorsque des jeunes se présentait le soir dans la maison, Baptist avait mis au point plusieurs stratagème pour leur faire peur et les faire fuir. Jusque là, ça marchait plutôt bien. Et aujourd'hui encore, alors qu'il était allongé en train de lire le journal de la veille trouvé dans une poubelle, l'animal et le maître redressèrent les oreilles en même temps. On venait de pousser la porte en pleine journée. Certainement des enfants, moins courageux que les adolescents. Ce serait encore plus facile de les faire partir. Sans bruit, l'homme se redressa et se dirigea en haut des escaliers. Il fit signe à Kazan et sauta afin de faire entendre un bruit sourd qui aurait certainement raison des visiteurs. Raté. Après un instant de silence, les personnes en bas reprirent leur marche en direction des escaliers. Baptist mit alors un drap sur Kazan et lui fit signe de descendre les escaliers. Avec ça, pas de doute, ils allaient déguerpir.

Ce n'était pas la première fois que Baptist était dérangé lorsqu'il était en train de se reposer dans sa chambre aménagée. Il faut dire que la réputation de la maison n'était plus à faire mais cela ne le dérangeait pas tant que cela. Il n'avait pas de télévision ou d'ordinateur pour se divertir et lorsqu'il entendait qu'on poussait la porte de la maison, il rivalisait d'imagination pour faire fuir les apprentis chasseurs de fantômes. Jusque là, personne n'avait encore été assez courageux pour s'aventurer à l'étage. En général, il était même assez déçu. Les jeunes qui poussaient la porte de la maison tremblaient avant même de passer le seuil et il suffisait de pas grand chose pour les faire fuir. Le bruit de la porte, le craquement du parquet, le silence pesant. Mais des fois, certains plus téméraires venaient à l'intérieur et Baptist devait alors faire du bruit, lancer un caillou sur le piano qui faisait face aux escaliers ou encore se servir de Kazan pour jouer les fantômes. C'était tellement grossier que cela renforçait la peur chez les aventuriers en carton. Cette fois encore, les oreilles aux aguets, Baptist et Kazan étaient assez étonnés de voir des gens débarquer chez lui en pleine journée.
« Baptist… ? »
Et d'ailleurs, il avait cru entendre qu'on l'appelait par son nom. Mais il oublia vite cette impression. A force de se faire passer pour un fantôme, il entendait des voix, c'était juste impossible. Personne n'était au courant qu'il avait élu domicile ici et il avait choisi de passer par la porte arrière afin que personne ne découvre son existence.
« Bordel. Baptist ! »
Pourtant, il du se rendre à l'évidence. Lorsque Kazan commençait à descendre les escaliers avec le drap sur la tête, il entendit une nouvelle fois son prénom et il fronça alors les sourcils. Merde, il était découvert. Qui cela pouvait-être ?
« Nom de Dieu. »
Pourtant, il ne s'attendait pas à ce que la personne en bas commence à jurer et Baptist se déplaça de façon à découvrir le visage de l'homme. C'était un adulte qui semblait totalement apeuré. C'était tellement drôle surtout lorsqu'il reconnu Gale, son psychologue. Enfin, il avait ce titre lorsque Baptist était en prison et il lui avait bien signifier lors de leur dernière rencontre qu'ils ne se verraient plus. Pas question de continuer les séances surtout avec ce type.
Baptist hésita longuement à continuer ce petit manège. Cela aurait été drôle de le voir pisser dans son froc ou déguerpir en courant. Mais bon, il ne savait pas de quoi il serait capable ensuite. Pour Baptist, Gale restait le même homme que lorsqu'ils avaient été collègues même s'ils avaient fait une trêve pendant l'incarcération de Baptist. Mais il fallait voir les choses en face, il ne le portait pas dans son coeur et ce qui l'embêtait, c'était qu'il connaissait presque tout de sa vie. Satané prison.
« Kazan couché »
Baptist put entendre un petit gémissement de la part de son chien et il vit Gale tourner le regard dans sa direction. Baptist était appuyé contre la rambarde au premier étage et ne lâchait pas l'homme des yeux.
« Qu'est ce que tu fout ici ? Je t'ai dit à la prison que c'était la dernière fois qu'on se voyait. T'as plus besoin de faire semblant de t'intéresser à moi, alors occupe toi de ceux qui le veulent et fout moi la paix
- Tu penses pas que ce serait mieux de… continuer la discussion ailleurs ?»
Baptist n'aurait jamais imaginé qu'un grand gaillard comme Gale puisse être autant effrayé par des rumeurs sur une maison et par un fantôme aussi grotesque. Baptist avait toujours pensé que cela puisse marcher avec des enfants mais avec un homme aussi costaud que le psychologue. Il aurait appris cette phobie plusieurs années auparavant, aucun doute que l'hôpital entier de Tramore aurait été au courant et cela aurait presque réjoui Baptist. Aujourd'hui, les relations entre les deux hommes avaient un peu changé, du moins, durant le temps d'incarcération de Levingston mais maintenant qu'il était libre, il ne voulait plus d'un psy, il ne voulait d'une thérapie et certainement encore moins d'un ami. Du moins, c'est ce dont il voulait se persuader et pour cela il avait garder le même ton mesquin envers Gale. Il avait même terriblement envie que Gale s'en aille. Mais c'était pas gagné. L'homme était têtu, certainement plus que lui, et il allait pas lâcher l'affaire aussi facilement. Avec un sourire moqueur sur les lèvres, Baptist le regardait avancer lentement, monter les escaliers en ayant peur qu'un autre fantôme ne surgisse du plancher. Toujours perché à son poste d'observation, Levingston le regardait et il était alors hors de question de lui tendre la main. S'il voulait gagner un peu de respect, il allait devoir gagner en confiance.
« Hors de question que je sorte, je suis chez moi ici mais si tu veux partir, je ne te retiens pas
- On devait se voir à la prison. On avait un rendez-vous et on me tanne derrière ! Tu ne réponds à personne et tu crois sincèrement qu’ils vont te foutre la paix ?
- Tu peux leur dire qu'il n'y aura plus de rendez vous, qu'ils peuvent balancé mon dossier au feu et oublier mon nom. J'ai besoin de personne
- Je peux t’offrir un café, ce sera moins « officiel ». On peut… sortir d’ici. Sois sympa et fais pas ta tête de con avec moi. »
Baptist n'avait toujours pas fait le moindre pas, le moindre geste pour aider Gale, au contraire, il se délectait de sa difficulté. Avec un peu de chance, cela serait la dernière fois qu'il le verrait venir l'emmerder chez lui. Il avait machinalement levé le ton afin de dissuader le visiteur, afin de lui faire comprendre qu'il ne voulait pas de cette amitié. Mais peut-être aussi, était-ce simplement un moyen de se convaincre lui même. En tout cas, pour l'instant, il ne comptais pas du tout se montrer coopératif.  
« Ton café, tu peux te le carrer là où je pense. Je veux pas qu'on discute que ce soit de manière officielle ou non. Et je suis pas particulièrement réputé pour être sympa. »
Quand je dis aucun effort, c'est réellement aucun effort pour Baptist.

« Je ne suis pas que ton psychologue. Je suis aussi ton ami. Et franchement, te voir t’isoler dans un lieu aussi minable que ça, ça m’inquiète !
- Tu ne parles pas de chez moi de cette façon. Et ton élan d'amitié, tu peux le garder pour toi. D'accord, t'as bien fait ton job en prison, j'me suis confié à toi mais croit pas que c'est parce que je t'apprécie. C'était uniquement pour oublier un peu la prison.
- Chez toi ? Ah parce que maintenant tu vis dans un endroit paumé ! T’as pensé à ton gamin ? Comment tu veux récupérer la garde alternative si tu ne peux pas lui offrir un meilleur endroit pour l’accueillir ? 
Baptist fronça les sourcils lorsque Gale posa une question rhétorique sur son logement. Oui, c'était chez lui maintenant et il ne permettrait à personne et encore moins au psychologue de critiquer cela. Lui avait peut-être peur de cette demeure mais pour Baptist, c'était toujours mieux que de dormir dehors sur un banc. La au moins, il avait une couverture, il était dans le noir et surtout il avait la paix. Pour lui qui avait toujours vécu dans le luxe avant la prison, aujourd'hui, cela représentait beaucoup pour lui et peu importe ce qu'on pouvait penser. D'ailleurs, les paroles de Gale n'allaient certainement pas les aider à nouer une amitié, bien au contraire. Baptist quitta son poste d'observation pour se rapprocher de l'escalier et autant dire que son visage était dur.
« Tu crois que j'y penses pas à mon gamin ? Mais toi qui est si malin, je fais comment pour me payer un appart ? J'ai pas d'argent, pas de boulot et après avoir passer plusieurs jours dehors, je préfère largement couché ici.
- Je peux t’aider à trouver quelque chose, un appartement, rapidement ! Un travail ! »
Sans déconner, il est con ou quoi ? Il veut donner des leçons mais on dirait bien qu'il ne sait pas réellement ce que c'est de ne rien avoir, de fouiller dans les poubelles pour pouvoir manger à sa faim. Mais pas question de se rabaisser à lui avouer cela. Et plus Gale critiquait son nouveau mode de vie et plus Baptist sentait la colère monter en lui. Il n'avait qu'une envie, c'était lui mettre son poing dans la gueule et le sortir de chez lui. Il avait les mains dans les poches en haut de l'escalier avec sa silhouette imposante. Cela contrastait avec la peur de Gale qui peinait à monter les marches.

« Je veux bien te venir en aide, mais va falloir me montrer que tu veux vraiment avancer. Tout le monde a besoin de quelqu’un ! Même moi. »
Après avoir donné des leçons, Gale semblait avoir compris que cela ne prendrait pas en parlant de la sorte à Baptist et il usa alors d'un autre stratagème, tenter de se faire passer pour le messie, la bonne étoile, l'ange gardien. Mais Baptist se disait toujours qu'il ne faisait pas cela uniquement de bon coeur et qu'il y avait quelque chose de cacher dans sa proposition de lui venir en aide. Malgré les trois années passés dans le bureau avec lui en prison, il ne pouvait pas se défaire de l'image qu'il avait de Gale avant lorsque Baptist était encore un médecin et il ne parvenait pas à lui faire confiance. En même temps, venir en aide coute que coute à un ancien taulard, ça faisait toujours bien auprès de ses supérieurs. Et s'il se servait de Levingston uniquement pour avoir une promotion. Autant dire que cela avait traversé la tête de Baptist et il avait toujours beaucoup de mal à faire confiance à cet homme terrorisé par un simple fantôme.
« Je suis paumé en ce moment et j’avoue, j’ai besoin de quelqu’un à qui parler, qui pourrait me venir en aide. J’ai couché avec la cousine de mon mari ! Oh putain. J’ai couché avec une femme. Et j’ai pris mon pied en plus. Tu vois, j’ai des emmerdes aussi ! Et c’est pas parce que je suis psy que je peux moi-même m’aider. Parfois, on ne peut pas se débrouiller tout seul, alors je te tends la main, une nouvelle fois. Fais pas le crétin et prends là, nom de Dieu ! »
- J'en ai rien à branler de tes histoires de cul. Tu sais quoi, j'ai toujours autant de mal à te faire confiance. En même temps, tu restes ce psy à la con que j'ai toujours détesté depuis mon arrivée à l'hôpital de Tramore. Pourquoi ça changerait aujourd'hui ?
- C’est vrai que je suis arrivé comme une lettre à la poste au centre de Tramore, mais ça n’a jamais été du piston, ou quelque chose de ce style là. Et je ne voulais pas te voler ta place ! Et d’abord, ce n’est même pas une profession qui me plait tant que ça ! »
Apparemment, Gale ne semblait pas comprendre. Baptist n'avait pas besoin de son aide. Il avait été pendant trop longtemps dépendant de quelqu'un, de ses parents en l’occurrence, que maintenant, il voulait se débrouiller seul, ne rien devoir à personne. C'était peut-être con comme réaction, certainement stupide de ne pas accepter une main tendue et sans aucun doute qu'il allait encore galérer pendant quelques mois, quelques années mais peu lui importait, il voulait se débrouiller seul, être fier d'au moins une chose dans sa vie. Hormis son fils, il n'avait aucune fierté et aujourd'hui, c'était fini. Il parviendrait à se reconstruire tout seul et ça, que Gale l'accepte ou pas, il s'en fichait pas mal.
« Je ne te parle pas en tant que psychologue, je te parle en tant qu’ami.
- D'accord, t'es mon ami, tu veux m'aider, j'ai bien compris cela mais ça change rien. Tu comprend pas en fait. T'es psy ou pas ? Tu devrais comprendre mais tu comprend rien.
- Mais je comprends ce que tu veux me dire. J’aimerais juste que tu me parles, dans ce cas. Que tu me dises où tu en es. »

Oui, il s'énervait et ce n'était pas terminer.
« Tu comprend pas que c'est important pour moi, d'y arriver seul. Je veux pouvoir me regarder dans une glace, regarder mon fils dans les yeux en lui disant que j'avais une maison, un boulot. J'veux qu'il soit fier de moi et je veux me démerder tout seul »
Cela n'avait rien à voir avec Gale, rien à voir avec lui, c'était intérieur. Et si Gale l'avait vraiment écouter pendant ces trois années en prison, il devait alors comprendre pourquoi il voulait autant se débrouiller seul. Ses parents avaient tout fait pour lui, tout planifier : son activités, ses rencontres, son mariage, son métier, ses amis aussi. Il n'avait jamais rien fait par lui même et cela devait vraiment essentiel pour lui.
« En attendant, je te propose de venir dormir chez moi ce soir. Au moins cette nuit.
- J'irais pas dormir chez toi. »
Dans son ton, il n'y avait plus de colère, juste de la détermination. Il s'en sortirait. Il savait que ce serait dur et peut-être qu'à ce moment là, il aurait besoin de Gale, mais il ne voulait en aucun cas d'un chaperon. Il ne reniait pas que la présence de Gale l'avait considérablement aidé en prison mais ça, il ne se sentait pas prêt à l'avouer.
« Je vois même pas pourquoi ! Je t’ai fait quoi, sérieusement ? A part t’écouter et être à ton écoute lorsque t’étais en taule, je vois pas ! Et en plus, si au début je le faisais parce qu’on me l’avait demandé, c’est devenu quelque chose que je faisais de bon cœur ensuite ! Ca m’a touché, tout ce que tu m’as raconté et j’ai jamais rien dit à personne. J’ai juste mis en avant certaines choses pour te défendre, mais ça tu le sais déjà. Alors je comprends pas ce qui a pu changer entre le moment où tu étais en prison et ta sortie. Je n’ai rien fait pour que ça change comme ça, pour que tu ne me fasses plus confiance.
- C'est pas toi, c'est moi. Et justement, ce qui a changé, c'est que je suis plus enfermé, je suis libre et j'ai enfin l'espoir de retrouver ce qui m'est cher. »
Et ce qui lui était cher, c'était son fils et uniquement lui. Il ne pensait qu'à lui jour et nuit, ce qu'il faisait, c'était pour Nate et s'il voulait s'en sortir seul, c'était pour que son enfant soit fier de lui et le regarde toujours avec ces grands yeux et son sourire.
« Ecoute, je veux pas t'attirer des ennuis avec ta hiérarchie et si tu veux, on peut programmer des séances mais on se contentera d'aller boire un café, de parler mais pas de psychanalyse, hein ? On fait comme ça ?
- Je m’en fous de la hiérarchie, Baptist ! Je m’en fous ! Tu peux essayer d’admettre qu’on puisse s’inquiéter pour toi ? Je suis inquiet ! Je suis inquiet de te savoir ici, dans une maison qui tombe en ruine, qui est sale ! En clair, qui n’est pas un endroit pour toi. Toutes ces séances qu’on a pensé ensemble, ce ne sont pas uniquement des séances de psy à patient, ce sont des moments que j’ai passé avec un ami ! A essayer de le booster quand ça n’allait pas, à l’écouter. Et une fois la porte de la prison passée, j’y pensais encore. C’était plus qu’un travail. Alors, évidemment que je te dirai oui pour un café ! »
Sortir de cette maison et il voulait montrer qu'il n'était pas simplement là pour son job. Pour preuve, il était en flippe total et pourtant, il continuait de monter les escaliers pour venir à sa rencontre. Si ce n'était pas de l'acharnement ça, il n'y comprenait plus rien. En tout cas, cela lui faisait malgré tout chaud au coeur de voir enfin quelqu'un s'inquiéter pour lui même s'il n'était pas encore assez remis de son incarcération pour accepter cette aide. Il voulait continuer à croire qu'il pourrait s'en sortir tout seul, que ce n'était qu'une question de volonté et que d'ici quelques jours, quelques semaines, ou peut-être quelques mois, il aurait presque oublier ces trois années de prison. Comme quoi, c'est beau de rêver et d'espérer, il ne savait pas encore que il n'aurait plus la même force les jours suivants surtout après les retrouvailles houleuses avec son garçon.

Baptist se retourna et fit quelques pas en direction de ce qu'il appelait sa chambre pour récupérer sa veste et il revient vers les escaliers. Quelques secondes plus tard, il était en bas, attendant que Gale arrive et ensemble, ils sortirent de la maison hantée. Kazan était consigné à domicile et il avait regardé son maître partir sans être enchanté. Quelques minutes plus tard, ils étaient assis devant un café au starbucks pour commencer à discuter de tout et de rien. C'était un bon début même si Baptist avait beaucoup de mal à se dévoiler maintenant qu'il était libre. D'ailleurs, c'était plus Gale qui avait fait la conversation mais il ne fallait pas non plus trop en demander à Baptist pour l'instant, il avait besoin de temps.

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