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 Chapitre dix-neuf : J'aurais jamais pensé avoir besoin de toi

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Marion
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Chapitre dix-neuf : J'aurais jamais pensé avoir besoin de toi Empty
MessageSujet: Chapitre dix-neuf : J'aurais jamais pensé avoir besoin de toi   Chapitre dix-neuf : J'aurais jamais pensé avoir besoin de toi I_icon_minitimeVen 16 Oct - 20:21






Chapitre dix-neuf

J'aurais as pensé avoir besoin de toi

Couché sur sa couverture à côté de Kazan, Baptist n'arrivait pas à dormir. Cela faisait maintenant deux jours qu'il était revenu de Limerick où il avait passé un week-end avec son fils. Alors certes, passer du bon lit douillet du chalet au sol dur et poussiéreux de la maison de Madame Reilly était assez difficile mais ce n'était pas à cause de cela que l'homme n'arrivait pas à trouver le sommeil et ne cessait de tourner dans tous les sens. Il faut dire que dès qu'il fermait les yeux, il se revoyait mettre une gifle à son fils et il n'arrivait pas à se le pardonner. Il ne cessait de cogiter sur ce qui l'avait amené à faire cela et il n'arrivait pas à comprendre pourquoi, à comprendre ce qu'il était devenu. Il avait toujours pensé être un homme fort qui retrouverait une vie normale dès sa sortie de prison mais son incarcération avait laissé beaucoup plus de séquelles que ce qu'il aurait pensé et il était complètement perdu. Le jour commençait à se lever derrière les volets et il n'avait toujours pas dormi. A côté de lui, les ronflements de son chien se faisait entendre et il se mit à la caresser la tête tendrement. C'était drôle mais on aurait dit que l'homme aimait être coupé de toute civilisation, comme si son séjour en taule l'avait rendu solitaire, associable, un peu ermite sur les bords. Pourtant, ce n'était pas comme cela qu'il voulait finir. Il avait un fils qu'il aimait plus que tout au monde, il avait une petite fille qui allait arriver dans sa vie, il avait décidé de se mettre en couple avec Jordane et d'essayer de faire durer leur histoire mais pourtant, aujourd'hui, il avait un gros coup de blues.

Pourtant, quelques jours avant sa sortie de prison, on l'avait prévenu que cela ne serait pas simple, que trois ans emprisonné, ça laisse des traces mais il se croyait fort, il pensait s'en sortir tout seul, retrouver sa vie d'avant mais il n'en était rien. Il se décida alors à se lever et quelques minutes plus tard, il était habillé et il avait fait sa toilette. Pas question de se laisser abattre, il l'avait promis à son fiston et pour Nate, il fera tout son possible. C'était pourquoi il s'était résolu à envoyer un SMS à Gale. Il avait refusé son aide quelques semaines auparavant mais aujourd'hui, il ne voyait plus d'issue possible et seul le psychologue pouvait peut-être l'aider à comprendre comment il en était venu à perdre son sang froid.

Quelques minutes plus tard, il était sur la terrasse du café, un peu à l'écart malgré le froid. Son chien était posé à ses pieds et terminait sa nuit agité à cause de son maître. Il avait devant lui, son café qu'il n'avait pas encore touché. Emmitouflé, il ne cessait de regarder autour de lui, guettant l'arrivée de celui qui se disait être son ami. Envoyer un SMS à Gale avait été un grand pas en avant pour Baptist et il espérait bien avoir tout le soutien de McEnery sans se faire juger. Mais bizarrement, il avait confiance en cet homme.

Beaucoup de passants jetaient un regard à cet homme et à ce chien qui malgré le froid, malgré la neige prenaient un café en terrasse, comme en plein été. On distinguait à peine le visage de Baptist entre son bonnet et sa barbe de plusieurs jours et aucun doute que les commentaires des passants entre eux, ne devaient pas être flatteur pour cet homme. Mais cela n'intéressait pas Baptist, il se fichait pas mal du regard des autres et ce n'était pas aujourd'hui que cela allait changer. D'ailleurs, il était tellement perdu dans ses pensées qu'il ne faisait même pas attention à tous les regards qui convergeaient vers lui. Le froid, il connaissait, la maison où il vivait n'était pas vraiment bien isolé et il avait juste une petite couverture et la chaleur de son chien pour rester au chaud. Heureusement qu'il passait beaucoup de temps au boulot, dans son bureau, cela l'aidait après à supporter la froideur qui régnait sur la ville. Mais aujourd'hui, il y avait plus important pour lui, il voulait comprendre comment il avait pu en arriver là, comment il avait pu gifler son fils, l'amour de sa vie. Il n'avait pas beaucoup d'amis à Tramore ou même à Waterford et il n'avait pas vraiment su à qui se confier. Mais Gale avait quand même été là pendant ses années de prison, même après, il avait fait l'effort de venir le voir et il comptait alors lui laisser une seconde chance. Après tout, cela en valait certainement le coup. Mais il ne savait même pas encore si c'est à l'ami ou au psychologue qu'il voulait parler. Il sursauta presque lorsque Gale posa une main sur son épaule.
« Je suis là. »
Il tourna la tête dans sa direction mais son visage restait aussi froid, aussi inexpressif que lors de leur dernière rencontre. Pourtant Levingston était dans un tout autre état d'esprit mais bon, cela lui semblait difficile. Il n'était plus en prison, il était libre de s'arrêter quand il voulait, de partir et pourtant, il n'en avait pas du tout envie.
« Tu m’inquiètes, qu’est-ce qui se passe ? »
Baptist porta son café à ses lèvres tandis que Gale s'installait en face de lui. Kazan n'avait pas bougé d'un poil, ignorant le nouvel arrivant. Il garda le silence encore quelques instants pour trouver ses mots mais pourtant, il ne s'exprima pas avec tact.
« J'ai giflé mon fils
Ca arrive. Tu n’es pas le premier homme qui perdra son sang-froid. D’autant plus qu’en ce moment, tu reprends doucement ta vie. Ce n’est pas facile pour toi de sortir de prison et de reprendre le cours des choses. Il te faut un temps d’adaptation et ça marche aussi avec ton enfant. »
Gale avait bien pu comprendre en trois années, à quel point Baptist tenait à son fils et il comprendrait aussi la gravité de ce geste venant du père de famille. Mais l'homme savait aussi que son ami attendrait des explications. Il baissa alors les yeux n'osant pas regarder Gale en face. Il ne savait pas comment expliquer ce qui lui avait pris.
« J'ai perdu mon sang froid. Il était pas bien et j'ai pas su l'écouter, j'ai pas su le comprendre. Avant, ça arrivait jamais ça, je me serais jamais emporté comme cela face à lui et il ne se serait pas permis de me dire ce qu'il m'a dit. Je sais pas ce qu'il m'arrive depuis que j'ai retrouvé mon fils, j'ai l'impression de tout faire de travers
- Vous venez juste de vous retrouver… Laisse-toi du temps de reprendre une vie normale »
Baptist n'allait pas bien et malgré ce que tout le monde pouvait croire, il avait de plus en plus de mal à trouve de l'énergie. Dormir à même le sol depuis plus de quatre mois n'aidait pas à avoir les idées claires.

Baptist n'avait plus le choix. Tout partait en live dans sa vie et Gale était le seul à pouvoir l'aider. Alors plus de langue de bois. Il comptait bien tout lui dire, dans les détails et voir s'il avait toujours le soutien du psychologue et surtout de celui qui se disait être son ami.
« Et pourquoi ça, y'a personne qu'est capable de le comprendre ? Nathan voudrait que je sois le même qu'avant et je fais tout pour ça mais il me fais tout le temps des reproches.
- Te faire des reproches peut être… Une manière pour lui de s’exprimer et de te montrer qu’il a mal vécu cette séparation et ce, même si tu n’en es pas le responsable. Je suis psychologue, Baptist. Je peux me montrer compréhensif, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Il faut un peu de temps pour tout le monde. Ils vont finir par saisir, mais ça ne se fait pas en quelques semaines. Il faut que tu te montres patient. Tu n’as pas fait tout ce chemin pour baisser les bras maintenant, ce n’est pas comme ça que je te connais.  »
Baptist se doutait bien que Nathan avait beaucoup souffert et même s'il n'avait rien à se reprocher, il se sentait coupable. Après tout, il avait eu le choix et il aurait pu refuser de se faire accuser à la place de Conroy. Il aurait pu aller voir les flics, dénoncer les méthodes du fils du maire. Peut-être que cela se serait alors mieux passer pour lui et Nathan. Mais peut-être que cela aurait pu encore plus mal se passer aussi. Le maire, à l'époque, contrôlait toute la ville, et il avait tous les flics à sa bonne et les juges aussi. Aucun doute qu'il s'en serait sorti sans rien et peut-être même qu'il l'aurait fait payer à Baptist. Pourtant, sur cette partie de son procès, seul Gale est au courant de la vérité et cela le ronge, comme les trois ans passé enfermés avec des prisonniers tous plus répugnants les uns que les autres.
« Si j'en suis responsable. J'aurais peut-être pas du céder aux menaces, j'aurais peut-être du dire la vérité à Maddie ou à mon fils. Peut-être qu'ils auraient mieux compris, peut-être qu'elle ne serait pas partie, peut-être qu'elle m'aurait soutenue »
Baptist se remettait beaucoup en questions en ce moment et c'est pour cela qu'il avait besoin de Gale pour le soutenir, pour l'aider à redevenir le même qu'avant la prison même si pour cela il faudrait certainement plus que quelques minutes autour d'un café. Mais actuellement, il ne voyait que les mauvais côté de son choix mais peut-être que pour qu'il garde le silence, Conroy serait aller jusqu'à s'en prendre à Maddie ou à Nate et si Baptist avait accepter sa proposition, c'était pour éviter cela mais personne ne pouvait le savoir et il comptait bien garder ce secret pour éviter qu'il n'arrive malheur à l'un ou à l'autre.

La patience n'avait jamais été une qualité de Baptist et autant dire qu'il avait eu beaucoup de mal en prison, à passer ses journées sans rien faire. Il avait beaucoup pris sur lui et c'était peut-être ce qui expliquait son changement de caractère à sa sortie, son côté beaucoup plus renfermé sur lui même, plus bourru qu'avant. Pourtant, au fond de lui, il restait le même homme mais il avait de plus en plus  de mal à faire sortie cette partie là de sa personnalité. Et s'il avait du mal à comprendre les reproches de ses proches, ils avaient, quant à eux, du mal à comprendre que Baptist ne pouvait pas redevenir le même qu'avant. Et au rythme où cela allait, il allait finir par y avoir un clash. Quoi qu'il pouvait déjà considéré la claque qu'il avait mis à son fils comme un clash.
« Je veux pas baisser les bras mais c'est dur, très dur à vivre et j'ai l'impression que je vais exploser, j'ai l'impression d'être à la ramasse. Tu sais bien que la patience n'a jamais été une de mes qualités et j'fais quoi en attendant ? Je regarde mon fils me provoquer sans rien dire ? Je le regarde s'éloigner de moi ? J'y arrive pas, c'est trop difficile. »
Baptist avait pratiquement les larmes aux yeux et cela ne lui arrivait pas souvent de se lâcher comme cela. Mais Gale avait déjà eu droit aux larmes de l'homme, lorsque Baptist lui avait parler de l'absence de son fils, de celle d'Eléa, de celle de Simon ou Loris, ses meilleurs amis anglais. Il l'écouta ensuite parler, les yeux rivés sur sa tasse.
« Qu’il te dise ce qu’il ressente, qu’il s’exprime auprès de toi, c’est une très bonne chose. Il est prêt à venir vers toi. Et même si ce ne sont pas des choses qui sont agréables, c’est un pas en avant pour lui. »

« Je lui ai avouer, il y a quelques temps que je n'étais pas son père biologique. On est parti plus tard quelques jours à Limerick pour skier et je lui ai reprocher d'avoir été violent avec sa mère. Il a finit par me dire que j'avais rien à lui dire parce que je n'étais pas son père. La gifle est partie tout seule.
- Cette gifle… Je comprends, tu sais. Tu as eu mal.  »
Et depuis, il culpabilisait beaucoup même s'il n'en avait jamais reparler avec son fils. «Très bien. « Est-ce que tu lui as parlé de ça ? Si ce n’est pas fait, il faut que tu prennes du temps avec ton fils, pour en discuter, plus longuement. Tu comprends, apprendre une telle nouvelle, ce n’est pas évident, surtout à son âge. Il doit s’interroger, se sentir trahit. Si en plus il lit ce qui se passe sur le blog d’Unknown, sur toi et Célian Gamble, c’est pire que tout. Nathan a besoin que tu le rassures, que tu lui dises que tu l’aimes comme… son père. Aussi, il doit beaucoup s’interroger quant à ses origines.
- J'ai essayé de le rassurer, de lui dire que je ne voyais pas plus Célian que lui, que je l'aimais même s'il n'était pas de mon sang, que pour moi, cela ne changeait pas, j'étais son père et je le considérait comme mon fils mais je sais pas trop si cela va suffire
-  Tu as passé trois ans de ta vie enfermé, Baptist. Tu as changé. Lui aussi. Il va falloir un peu de temps pour vous redécouvrir, pour retrouver toute votre relation d’antan, mais ça va venir et cette impression de tout faire de travers disparaitra peu à peu.
- Mais tu comprend pas, du temps, j'en ai pas. Mon fils est en train de m'échapper et je connais son caractère rancunier, j'ai peur que rien ne redevienne comme avant.
- Que tu le veuilles ou non, c’est bien ce qu’il va te falloir, pourtant. Ca ne va pas se faire en un claquement de doigts. »
Il comprenait qu'il n'avait pas le choix, qu'il allait devoir prendre sur lui, qu'il allait devoir parler avec son fils, tenter de lui faire comprendre ce qu'il ressentait, mais cela non plus n'a jamais été un point fort de Baptist. Dans son foyer lorsqu'il était enfant, la communication était réduite au minimum.

Du temps, il n'en avait pas, pour une autre raison aussi.
« Il faut que je te parle d'autre chose aussi. 
-  Oui, vas-y. »
Il n'avait jamais évoqué Jordane avec quelqu'un. tout ce que les gens savaient ou pensaient savoir c'est qu'il était amoureux d'elle, qu'il avait décidé de lui faire un enfant et qu'il voulait faire sa vie avec elle mais tout cela était faux ou du moins, en partie. Il gardait en lui ce secret, cette souffrance et cela ne l'aidait certainement pas dans la vie de tout les jours. Pour se confier, il avait choisi Gale et même s'il ne lui donnait pas de conseils, lui en parler ne pourra que lui faire du bien.
« Je vais bientôt être papa, à nouveau »
Il aurait du avoir le sourire en annonçant une telle nouvelle mais on sentait de la tristesse dans ses yeux et un malaise. Il n'arrivait pas à regarder son ami dans les yeux. Il garda le silence pendant quelques instants. Il devait lui dire, tout lui dire.
« Jordane et moi, on s'est rencontré à la piscine. Je venais de sortir de prison et elle m'a attiré. Elle est jeune et jolie et on a couché ensemble »
sur le capot de sa voiture mais ça, ce sont des détails qui n'intéresse personne. Le fond du problème n'est pas là. Il se sent terriblement coupable alors qu'il n'est qu'une victime dans l'histoire. Il a honte, terriblement honte et n'ose pas regarder Gale.
« Deux semaines après, elle m'a annoncé qu'elle était enceinte et un mois après qu'elle voulait avorter. Je l'ai convaincu de le garder et que je prendrais soin de l'enfant et d'elle. »
Finalement, il aurait pas mieux fait de la laisser avorter ? Ses problèmes ne seraient pas aussi important maintenant.
« En fait, elle a fait exprès de tomber enceinte. Elle est pas très stable et je pensais pouvoir l'aider mais ... »
Il laissa sa phrase en suspens et il attendait de savoir ce que son ami allait penser de cela, ce qu'il allait lui dire.

Et puis, il avait besoin de parler de Jordane. Avec elle, c'était difficile. Il était attiré par elle et elle lui plaisait mais c'était trop difficile de se concentrer la dessus alors que son esprit était occupé par sa relation avec Nathan. Pourtant, il ne pouvait pas abandonner sa fille même s'il n'avait pas décidé de l'avoir. Il voulait faire face à ces responsabilités.
« Oui, je vois… Comment ça se passe entre vous ? Et elle est instable à quel point ?
- Je pense pas agir avec elle comme je le devrais mais en fait, cela arrive trop vite pour moi. Je veux pas perdre mon fils, je veux retrouver ma complicité avec lui mais je dois aussi m'occuper de Jordane et de notre enfant. J'arrive pas à faire les deux choses en même temps et je sais pas trop comment m'y prendre. Elle m'attire mais je voulait pas être à nouveau père, pas de suite en tout cas. C'est trop rapide pour moi et je sais même pas ce que je ressent pour elle. » Il n'avait pas le temps de penser à ces sentiments. Même si Jordane était importante pour lui, Nate l'était encore plus et tant qu'il n'aurait pas régler cela avec son fils, rien ne pourrait aller dans sa vie.
« Elle sait pas ce qu'elle veut. Elle veut avorter, puis elle veut le garder. Elle me veut mais en même temps, elle me déteste. Quand on se voit, ça finit toujours en dispute ou alors au lit. J'arrive pas à la comprendre, à la cerner et j'ai l'impression qu'elle fait tout pour que je parte. »

Gale avait su trouver les mots pour le rassurer mais cela n'était pas sur que ça suffise. Baptist était au bout du rouleau et il savait qu'un rien pouvait le faire pêter un plomb. Quoi qu'il en soit, il remercia le psychologue avant de poser quelques pièces sur la table pour payer sa consommation et de partir, son chien sur ses talons.

© Fiche de Hollow Bastion sur Bazzart


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