Marion RPG
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Marion RPG

toutes les archives RPG de Marion
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

 

 Chapitre dix-huit : Enfin, on se retrouve

Aller en bas 
AuteurMessage
Marion
Admin



Messages : 1000
Date d'inscription : 19/05/2015

Chapitre dix-huit : Enfin, on se retrouve Empty
MessageSujet: Chapitre dix-huit : Enfin, on se retrouve   Chapitre dix-huit : Enfin, on se retrouve I_icon_minitimeVen 16 Oct - 20:28






Chapitre dix-huit

Enfin on se retrouve

Le trajet en train s'était terminé dans une ambiance assez tendue même si les deux garçons avaient fait la paix et qu'ils avaient dévoré ensemble le paquet de m&ms. Il y avait bien eu des sourires, des taquineries mais ils n'étaient pas aller jusqu'au éclats de rire comme si quelque chose les en empêchaient. Peut-être le regards des autres passagers qui les jugeaient sans rien connaitre de leur vie, de leur relation. Mais lorsqu'ils avaient débarrassé leurs bagages dans le chalet, Baptist avait initié une bataille de polochon et autant dire qu'ils avaient bien rigolé, retrouvant toute leur complicité. Ils étaient ensuite allé loué leur matériel de ski pour la semaine et prendre les forfaits. Cela coutait relativement cher mais Baptist avait mis suffisamment d'argent de côté pour se permettre cela. Le programme était simple : une journée de ski et le reste pour profiter du village, de la neige et de passer du temps ensemble. Cela faisait assez bizarre à Baptist de se retrouver sur les skis mais il maîtrisait bien et Nate n'avaient rien perdus. Ils avait commencé par quelques pistes vertes et bleues avant de s'éclater sur des pistes plus difficiles. Ils avaient fait quelques sauts, quelques chutes mémorables aussi et beaucoup de rires. C'était comme si le voyage en train avait été oublié par les deux Levingston. Et c'était nettement mieux ainsi. On aurait dit deux gosses qui redécouvraient les joies de la neige. Ils avaient même profité des voyages en télésièges pour parler et le sujet de Jordane et du petit avait été évoqué. Baptist essayait d'enlever tous les doutes de son fils sur la vie qu'ils auraient lorsque l'enfant serait là. Nathan semblait avoir bien compris et semblait vouloir prendre son rôle d'aîné au sérieux. Cela ne pouvait que plaire à son père.

Cette nuit avait été la meilleure de Baptist depuis la prison. Il avait un lit confortable, un oreiller, une couverture qui lui tenait chaud et autant dire qu'il avait dormi comme un bébé. Il avait l'odeur de son fils juste à ses côtés et il ne pouvait qu'en être heureux. Il n'avait même pas entendu son fils se levé et lorsqu'il ouvrit les yeux, il se redressa d'un coup en voyant que l'autre côté du lit était vide. En quelques secondes, il était debout, en caleçon, inquiet de penser que quelque chose ait pu arriver à son fils. En quelques secondes, il fit le tour du chalet mais personne. Il sentit alors son coeur se serrer et il se dirigea vers le fenêtre. Un sourire paternel se dessina sur ses lèvres en voyant son fils joué comme un fou dans la neige avec des petits camarades de jeu. Même s'il ne trouvait pas cela prudent que son fils soit sorti sans lui, il ne comptait pas le lui dire et il voulait à tout pris continuer sur la lancée de la veille. Il attrapa alors son pantalon, un pull polaire, ainsi que son bonnet et sa paire de gants et sortit à son tour dans la neige. Avant d'arriver près de son fils, il lança.
« Deux garçons contre une fille ? Vous avez pas honte bandes de sale gosses ?
- Papy, tu dis ça et tu t'en prends à un plus petit que toi... Elles sont belles les leçons de mo...» Comme pour lui répondre, Nathan lui balança une boule de neige puis une deuxième qui venait d'atteindre sa cible. Baptist fronça les sourcils avant de se baisser et d'attraper de la neige à son tour. « Tu vas voir garnement, je vais t'en faire manger de la neige.»
A son tour, il lança la boule en direction de son fils mais elle manquait de puissance et l'enfant pu l'éviter sans aucun problème. Il se baissa alors pour préparer une autre munition.

Si la neige avait manqué à Nathan, elle avait aussi manqué à Baptist. Lorsqu'il était enfant, c'était les seules vacances dont il avait le droit. Chaque année, il partait en colonie pendant une semaine, loin de Londres, loin de ses parents, avec des enfants de son âge. Autant dire que cela faisait partie de ses meilleurs souvenirs d'enfant et d'adolescent. Il avait pris du plaisir à skier sans qu'il soit question de performances ou de compétition. Le mot d'ordre des animateurs de la colo était de prendre du plaisir et aujourd'hui, il retranscrivait cette devise lors des vacances avec son fils. Pas de prises de tête, pas d'obligation, il voulait juste voir le sourire sur le visage de Nathan et que le petit garçon oublie tout ses problèmes. Et pour l'instant, cela semblait bien marché. Autant dire que le père de famille s'était très rapidement pris au jeu de la bataille de boule de neige. Mais dans le respect des règles, comme toujours. On ne touche pas au visage. Lorsqu'il était en colo, il avait eu un coquard après avoir reçu une boule de neige dans l'oeil. C'était une maladresse de la part d'un de ses camarades mais il avait bien appris que cela peut-être dangereux. Et comme toujours, Nate n'avait pas oublié cela et c'est pourquoi il visait toujours en dessous des épaules. Mais Baptist avait plus d'un tour dans son sac et il prit son fils par surprise. A quelques centimètres de son fils, il le bombardaient de boules de neige dans les jambes ou dans le ventre.
« Maiiiis »
Nate continuait de reculer et trébucha. Il se retrouva les quatre fers en l'air et il ne fallu pas plus de temps que cela à Baptist pour s'assoir sur son fils et le prendre ainsi au piège. L'homme attrapa de la neige dans sa main et caressa ensuite le visage de son enfant. Celui-ci avait la bouche ouverte et eu par accident de la neige dedans.
« Profiteur ...

Baptist se tourna alors mais Nate en profita pour le faire tomber et à présent, c'était le petit garnement qui avait le dessus. Les deux garçons faisaient des roulés boulés dans la neige et dès que l'un tentait de se relever, l'autre lui attrapait le pied ou lui sautait sur le dos pour le faire tomber à nouveau. Il ne manquait que Kazan pour que le tableau de famille soit parfait mais ça, ils auraient le temps de retrouver des moments comme cela à leur retour à Tramore. En tout cas, rien de tel pour être de bonne humeur pour toute la journée et ça, les deux garçons le savaient bien. Pourtant, la fatigue commençait à se faire sentir pour Baptist qui avait du mal à retrouver son souffle. Son fils était assis sur lui et il leva les bras.
« Temps mort fiston, on fait une pause ? » I
l profita d'un temps d'inattention de son fils pour le faire tomber.
« On va prendre un bon petit déjeuner ? Chocolat chaud et pancakes, ça te va ?
- Ca serait cool. Ca tombe bien, j'ai faim, tu m'as pas donné assez de neige... »
Il lui tendit alors la main pour l'aider à se relever.

Lorsqu'il était avec son fils, Baptist avait l'habitude de retrouver son âme d'enfant, de revivre ses années d'enfant dont il n'avait jamais eu le droit. Lorsqu'il n'était qu'un petit garçon ses journées étaient rythmées par les cours particuliers, les différentes activités et il n'y avait pas de place pour l’imprévu, pour les loisirs, pour les fous rires. Il n'avait pas le droit de jouer dans la piscine familiale, de faire des bombes ou de jouer au ballon, il avait juste le droit de faire de beaux plongeons et de passer des heures à faire des longueurs. Il n'avait pas de consoles, il n'avait pas le droit de peindre ce qu'il voulait, il devait suivre les consignes de ses professeurs. C'était toute cette vie qu'il n'avait jamais voulu offrir à son fils et il mettait un point d'honneur et prenait surtout beaucoup de plaisir à s'amuser ainsi avec Nate. Ils prenaient tous les deux beaucoup de plaisir à s'amuser, à rigoler et à faire n'importe quoi. La bataille de boules de neige en était un bel exemple et si les passagers du train les voyaient rire ensemble aujourd'hui, ils n'en croiraient certainement pas leurs yeux. Mais ils avaient fait un temps mort le temps de rentrer au chalet. Tandis qu'ils marchaient en direction de leur appartement, Baptist mis son pied en travers du chemin de son fils pour que ce dernier pris dans le croche patte, s'étale par terre dans la neige de tout son long. L'homme ne pu s'empêcher d'exploser de rire en voyant son fils, la tête dans la neige. Aucun doute qu'il profitait de sa supériorité mais c'était de bonne guerre comme on disait et l'enfant ne semblait pas lui en vouloir même si, aucun doute qu'il chercherait un moyen drôle de se venger.
« Ben quoi ? C'est toi qui voulait encore de la neige ! »
Il ne pu s'empêcher d'éclater de rire une nouvelle fois.
« La tronche de Yéti que tu te tapes !!
- Te moque pas de moi... »

« Et après on profite de la journée, tu voudra faire quoi ?
- On pourrait faire de la luge. On peut en louer pour quelques heures pas loin de là où on loue les skis. Ca pourrait être bien. Ca fait longtemps que j'en ai plus fait et toi non plus je suis sûr. On pourrait remettre ca. Ou alors, de la motoneige. J'en ai jamais fait de ça, la dernière fois qu'on est venus ici, j'étais trop petit, mais j'aimerais trop essayer. »
Ils venait tout juste d'entrer dans le chalet lorsque Nathan lui fit part de son envie pour la fin de la journée. La luge, c'était sympa et cela faisait longtemps qu'ils n'en avait pas fait. Il ne savait pas trop où est ce qu'il pourrait en faire dans le coin mais il pourrait se renseigner au magasin de location. En tout cas, c'était un bon programme et le père de famille votait pour.
« C'est vrai que ça fait au moins 6 ou 7 ans que j'en ai pas fait. Quand t'étais petit, tu préférait être sur des skis que faire de la luge, tu avais plus l'impression d'être un grand
- J'avais envie de faire comme toi, aussi. Je te voyais plus souvent sur des skis que sur la luge donc je me disais que les skis, c'était mieux. Je voulais faire tout comme toi. »
Et aujourd'hui, les deux Levingston voulaient redevenir des enfants. Baptist avait retirer ses chaussures et quittait à présent ses affaires pleins de neige. Il invita son fils à faire de même et il posa les fringues près du radiateur avant de se diriger vers la cuisine. Le lait était verser dans une casserole tandis qu'il faisait la pâte des pancakes. Son fils commença alors à évoquer son envie de faire de la motoneige. Dans le principe, il n'y avait aucun problème pour Baptist. Il savait que cela n'était pas dangereux lorsqu'on respectait les consignes de sécurité et qu'on était avec un guide et ses réticences ne venaient pas de là. Si le forfait de ski et les locations avaient un coût, celui d'une motoneige était particulièrement élevé et autant dire qu'il n'avait pas prévu cela dans le budget de ses vacances. Il avait déjà demandé une avance à sa patronne pour pouvoir partir ici, alors là, c'était beaucoup trop. Pourtant, lorsqu'il voyait la bouille d'ange de son fils qui après avoir sorti le cacao et le sucre venait de s'asseoir sur sa chaise, il ne pouvait pas le lui refuser. Cela le mettrait certainement dans la merde au retour à Waterford mais il ne voulait pas qu'encore une fois, son garçon se sente délaissé. Il laissa alors le silence s'installer tandis que le garnement commençait déjà à négocier. Il pouvait toujours gagner du temps, essayer de trouver des arguments contre mais ce qu'il avait envie par dessus tout, c'était de faire plaisir à son fils même si derrière, cela risquait de lui couter cher et qu'il devrait continuer à fouiller dans les poubelles pour se nourrir, cela en valait le coup.
« On peut pas aller en vacances à la montagne sans tenter au moins une fois la moto neige en plus...
- Quand on ira louer les luges, on se renseignera pour savoir où on peut en louer et combien ça coûte, hein ? Parce que des fois, c'est un peu des voleurs, des pièges à touristes et j'ai pas envie de payer pour avoir de la mauvaise qualité. »
Finalement Nate n'avait pas trop eu à négocier et déjà Baptist servait le lait dans les tasses et les premiers pancakes étaient prêts.
« Mange vite avant que ce soit froid et après, tu fils sous la douche avant d'aller chercher les luges. »

Lorsqu'il est avec son fils, Baptist sait parfaitement manier l'art de la double casquette, de la double facette de la personnalité. Et il le fait avec une telle aisance que cela en devient presque rageant pour les personnes autour de lui et notamment pour Maddie. L'homme savait parfaitement à quel moment, il pouvait se comporter comme un copain de jeu, comme un complice, comme un enfant qui ferait les quatre cent coups. Dans ces moments là, il déborde d'imagination, d'énergie et il garde sur ses lèvres son sourire angélique et il adore rire aux éclats. Ce sont dans ces moments là qu'il garde les meilleurs souvenirs avec son fils, avec Eléa, avec Célian ou encore avec Kazan. Lorsque les deux enfants passaient du temps dans la villa familial, il était le premier à faire des bombes dans la piscine, à jouer au ballon dans l'eau ou à chercher à couler les deux garçons. Et aujourd'hui, dans la neige, cela était bien comparable. Il lançait des boules de neige et il s'amusait même à faire tomber son fils avant de se moquer de lui gentillement. Autant dire que Nathan adorait son père joueur et drôle avec qui il pouvait s'amuser sans se faire réprimander toutes les deux secondes, sans avoir peur de vexer son père. Bien au contraire, c'était souvent une compétition entre eux deux pour savoir lequel parviendrait à faire la chose la plus insensée. Et sur ce coup là, Baptist avait bien gagné. Avec de la neige dans les cheveux comme cela, Nate ne parviendrait pas à répliquer mais cela ne l'empêcha pas d'essayer. Grâce à sa force, Baptist réussi encore à prendre le dessus et c'est en rigolant que les deux hommes arrivèrent au chalet.

Mais Baptist n'est pas un homme immature et irresponsable, bien au contraire. Et il sait faire la part des choses. Et dès qu'il ouvrit la porte, Nathan sait qu'il doit se calmer et son père devient alors le chef de famille qui veille au bon développement de son fils et qui inculque à l'enfant des valeurs. Il n'a pas besoin de demander pour que le garçonnet viennent mettre le couvert, sorte sa serviette avant de s'assoir correctement à table. C'était l'autre facette de sa personnalité qui faisait de lui un bon père de famille compréhensif, attentionné et qui restait le super-héros de Nate. D'ailleurs, il avait appris à cuisiner uniquement depuis la naissance de Nathan et il se plaisait à lui faire des bons plats et c'était pour eux l'occasion de se retrouver, de parler. Connaissant la nature curieuse de son fiston, il s'attendait toujours à des questions de la part de ce dernier. Il n'avait pas six ans lorsqu'il lui avait demandé comment on faisait les bébés ou comment on tombe amoureux. Mais il ne s'était pas attendu à ce que son fils aborde tour à tour le sujet de Maddie, puis celui de Jordane. Concernant sa mère, Baptist avait toujours veillé à ce que son fils ne doute pas de l'amour de sa mère et ne fasse pas trop attention à son rejet. Mais pendant ces trois années d'emprisonnement, il avait eu tout le loisir de comprendre que Maddie n'était pas Baptist et que son amour pour son père ne ressemblerait jamais à l'amour pour sa mère. Et il s'en sentait coupable. « Tu sais, si elle avait du avorter, elle aurait du mettre ses parents au courant et il aurait alors voulu que je divorcer, ils l'auraient abandonné comme tes grands parents m'ont abandonné quand j'ai été emprisonné. » Cela n'était pas un secret pour Nate et Baptist mettait un point d'honneur à toujours lui expliquer le plus clairement possible les choses. Il ne voulait pas que Nathan déteste ses grands parents, il voulait juste qu'il comprenne pourquoi Baptist et Maddie étaient ainsi. « Tu n'as pas brisé sa carrière Nate, elle avait décidé d'arrêter bien avant de t'avoir mais au contraire, c'était pour elle l'occasion d'arrêter sans s'attirer les foudres de ses parents. Ce n'est pas qu'elle t'aime pas, au contraire, c'est juste qu'elle ne sait pas s'il prendre avec toi » C'était certainement difficile à comprendre pour un gamin de dix ans et pourtant.
« Papa? C'est toi qui a demandé à maman de me garder? C'est à cause de moi qu'elle a plus pu être mannequin? Tu crois que c'est pour ça qu'elle m'aimait pas vraiment? Parce que j'ai brisé sa carrière?
- Tu as dit tout à l'heure que j'étais ton modèle, que tu voulais tout faire comme moi. Ben, les enfants ont tous besoin d'un modèle, de quelqu'un à qui se raccrocher. Moi j'avais Eléa, j'ai toujours pris exemple sur elle, c'est elle qui m'a aidé à devenir un homme meilleur. Mais ta mère, elle avait personne alors elle a pris exemple sur ses parents.
- C'est juste pour éviter d'avoir des ennuis avec sa famille qu'elle m'a gardé? Pas parce qu'elle le voulait?
- Ecoute Nathan, je crois que le mieux, ce serait que tu lui pose les questions directement à elle. Je ne suis pas dans sa tête et je ne veux pas mal interprèter ce qu'elle a pu penser ou ce qu'elle voulait vraiment à cette époque.»
Elle n'était pas coupable, c'était son éducation qui l'avait rendu ainsi mais Baptist savait à quel point elle faisait des efforts pour se faire aimer de son fils mais il fallait qu'il lui accorde encore une chance.

Non, il ne se dédouannait pas de cette discussion et il ne voulait pas couper court ou alors ne pas donner d'explications à son fils mais il pensait au contraire que si Nate avait cette discussion avec Maddie, cela les aiderait peut-être à se rapprocher. Et puis, elle lui avait reproché de lui avoir dit pour sa trahison, d'avoir pu mal expliquer la motivation de la demoiselle. Et il ne voulait pas encore une fois être en porte à faux. Cela ne le dérangeait pas de jouer les médiateurs, les intermédiaires mais il ne voulait pas non plus passer pour le méchant dans l'affaire et qu'on pense qu'il cherchait à descendre encore plus Maddie dans l'esprit de son fils. Aussi, il préféra alors laisser la discussion ouverte mais aussi laisser à Maddie, une chance de s'expliquer, de faire comprendre la vérité à son fils. Après, elle ne pourrait pas lui reprocher d'avoir tout fait pour les éloigner l'un de l'autre.
Et puis, Nathan, qui comprenait toujours très vite les choses avait alors compris qu'entre ses parents ce n'était pas l'amour fou, l'amour passionnel, l'amour éternel. Si Maddie avait trompé son mari, c'était qu'il y avait des failles dans leurs sentiments et pourquoi dès lors, ce ne serait pas réciproque ? Pourtant, la seule personne avec qui il aurait pu tromper sa femme, c'était Eléa mais il n'aurait jamais eu le courage de lui avouer ses sentiments et si cela ne s'était pas fait naturellement, c'est qu'elle ne ressentait pas la même chose à son égard. Mais ça, ça restait son jardin secret et Nate n'avait pas besoin de le savoir.
« Toi aussi, il t'es arrivé de tromper Maman avec une autre?
- Non, je n'ai jamais trompé ta mère. Tu sais, j'ai toujours adoré ta mère et elle me donnait ce que mes parents ne m'avaient jamais donné. De l'amour. »
Et puis, pour lui, il y avait plus important que l'amour. L'amitié avait toujours tenu une place importante pour Baptist qui avait mis des années avant d'être scolarisé, avant de passer du temps à s'amuser avec des jeunes de son âge. Loris, Simon, Ciara et Eléa avaient tous eu une grande importance dans sa vie et des fois, il regrettait de ne plus être à Londres, de ne plus voir ses amis anglais. Mais sa vie était désormais ici et il était vraiment heureux. Faudrait peut-être qu'il pense à les appeler d'ailleurs, peut-être même que Simon pourrait venir quelques jours ici. Cela lui ferait drôle plaisir de le revoir même s'il était bien passer le soutenir lors de son séjour en prison mais il savait aussi que ce n'était pas pareil que lorsqu'il était à Londres. Il se contenta de hausser les épaules lorsque Nate lui signifia que ce n'était pas juste ce que Maddie avait fait. Il en était conscient, il était d'accord avec lui et pourtant, il se contenta de quelques mots.
« C'est bien ce que t'as fais pour elle. Rester auprès d'elle pour ne pas qu'elle ai des problèmes. C'est dommage qu'elle t'ai pas rendu la pareille quand tu étais en prison. C'est pas juste.
- Tu sais, la vie est parfois injuste mais il ne faut pas s'arrêter à ça sinon, tu n'avance pas. »
Baptist n'était pas philosophe pour deux sous et pourtant, il donnait de temps à autre des phrases comme ça pour son fils, pour qu'inconsciemment, il médite dessus.
« Ca l'a pas rendue triste pourtant de me voir pleurer et la supplier de rester et de garder Kazan avec nous. Elle voulait même pas m'écouter, tout ce qu'elle voulait, c'était que j'arrête de pleurer et ne plus m'entendre. Je me souviens qu'elle s'était vraiment fâchée ce jour là. Si elle m'aimait vraiment, elle m'aurait écoutée. Toi tu m'aimes, t'aimes pas me voir pleurer et tu me console quand ça arrive. Pas elle.
- Je sais que tu lui en veux mais elle a voulu te protéger et je la comprend. Les heures de parloir, c'est pas facile tous les jours sans compter tes camarades de classe qui se seraient moqué de toi ou ton entraineur de foot qui n'aurait plus voulu de toi dans l'équipe. Je sais que tu trouve cela injuste, que tu n'es pas d'accord mais elle a fait son choix. Peut-être pas le bon choix mais on fait tous des erreurs, ce qu'il faut après, c'est les comprendre pour ne pas les recommencer. »
Il souhaitait que son fils arrête de lui en vouloir mais ce ne serait certainement pas demain la veille. « Elle t'aime mais c'est juste qu'elle ne sait pas comment te le montrer. Tu devrais lui dire ce que t'aimerais qu'elle fasse pour toi. » Oui, c'était peut-être cela la solution, quoi qu'il n'était pas bien placé pour le dire. « Nate, c'est pas possible que tu vienne vivre avec moi, pour l'instant. Je ....... j'ai un trop petit appartement, il n'y a qu'une pièce et pour l'instant avec Kazan, on est trop serré. Mais je suis en train d'en chercher un plus grand et si possible à Tramore. Lorsque ce sera fait, on rediscutera de la question. Ça te va comme ça ? » Cela semblait être un bon plan et il espérait que son fils ne poserait pas trop de question sur son logement. Il ne voulait pas lui dire qu'il était SDF mais il savait aussi qu'il avait de plus en plus de mal à mentir à Nate. Il aimerait tellement offrir une chambre à Nate, dans une belle maison remplie d'amour et un jardin pour jouer au foot. Mais ce ne serait pas pour tout de suite malheureusement.

Et puis, Nathan évoqua alors le sujet de ses grands parents paternels. C'était la première fois que Baptist parlait de ce sujet avec son fils mais il savait aussi que c'était nécessaire pour Nathan, pour comprendre. Il ne pourrait pas tous lui expliquer non plus mais il pouvait au moins lui donner quelques informations.
« Ca te manque? De plus voir tes parents?
- Tes grands parents ne sont même pas venus te voir lorsque tu étais à Londres ? »
Autant, ils n'avaient jamais fait le voyage jusqu'à Tramore et cela ne le surprenait même pas, autant, ils auraient pu faire l'effort de se libérer quelques heures en trois ans pour aller à sa rencontre. Par contre, aucun doute que Nate avait du avoir des cadeaux de leur part, des beaux cadeaux, des trucs chers et coûteux. De tout façons, ses parents croyaient que l'argent peut tout acheter.
« Tu sais, même lorsque j'étais petit, je ne les voyais pas souvent mes parents. Ils étaient toujours en voyage et j'avais une nourrice qui s'occupait de moins la journée, comme pour Célian lorsque sa maman était au travail mais moi c'était elle qui me réveillait le matin et elle qui me couchait le soir. J'allais pas à l'école non plus, j'avais que des professeurs particuliers et j'avais presque pas d'amis à part Eléa. En fait, je suis jamais allé au ski avec mes parents, j'ai jamais joué au foot avec mon père, j'ai jamais fait les magasins avec eux et ma mère ne m'a jamais lu une histoire. Alors non, je crois qu'ils ne me manquent pas.
- T'as eu des cours à la maison??? Ca devait être trop cool.»
Ces parents avaient toujours été des étrangers pour lui et cela n'avait pas changé avec l'âge. Aussi, il savait que cela lui ferait ni chaud ni froid le jour où il apprendrait leur décès et il ne savait même pas s'il se rendrait à Londres pour leur enterrement.


Et puis, ce fut au tour de Jordane d'être abordé. La encore, c'était beaucoup plus compliqué. Il n'était pas question de mariage, il n'était pas encore question de vivre ensemble. D'ailleurs, cela ne faisait que quelques jours qu'ils étaient officiellement en couple et Baptist avait la désagréable impression d'avoir fait les choses dans le désordre avec elle. Il l'avait rencontré, il avait couché avec elle, il l'avait mise enceinte, il avait commencé à faire sa connaissance, il l'avait empêché d'avorter, il lui avait proposer de se mettre en couple mais pour ce qui était des sentiments, c'était encore trop flou. Elle l'attirait certes, mais de là à dire qu'il en était amoureux, il y avait un pas qu'il ne parvenait pas à franchir. Aucun doute qu'il en saurait encore très peu sur elle lorsque leur fille verrait le jour et au final, il ne savait pas tellement si c'était bien pour la fillette. quoi qu'il en soit, il sera là pour elle mais ce serait tellement bizarre lorsqu'elle comprendrait que le couple que formait ses parents était atypique.
« Et avec Jordane, tu vas te marier? C'est parce que tu l'aimes vraiment que tu lui a fait si vite un bébé?
- Tu sais, les parents ne décident pas toujours d'avoir un enfant. Des fois, ça arrive sans qu'on l'envisage. Cela ne veut pas dire que les parents ne vont pas aimer cet enfant mais disons qu'au départ, ils n'avaient pas prévu d'en avoir un
- Alors mon petit frère ou ma petite soeur, c'est aussi un accident...»
Un accident, cela avait été un accident mais un accident perpétré par Jordane. Et il aurait pu lui en vouloir mais c'était l'inverse, elle le touchait. Lorsqu'ils évoquèrent le cas de Jordane, Nate semblait avoir mal interpréter ses propos. Bon, c'est vrai que la petite était un accident provoqué par la mère de la demoiselle. Mais cela ne voulait pas dire que c'était mal, que la petite serait malheureuse. « J'aime pas trop le terme d'accident. Mais c'est vrai qu'au départ, on ne parlait d'enfant avec Jordane. Mais ce n'est pour ça qu'on pas s'en occuper, qu'on va pas l'aimer et qu'on va pas essayer de la rendre le plus heureuse possible. » Après tout, ce n'était pas de sa faute, elle n'avait rien demandé et Baptist avait empêcher Jordane d'avorter, cela avait donc bien une signification.
« Regarde, ce n'est parce que tu es arrivé dans ma vie alors que je ne pensais pas encore avoir d'enfant que je n'ai pas été heureux d'apprendre la grossesse de Maddie. Et je me suis occupé de toi du mieux que j'ai pu. Avec cet enfant, ce sera pareil, je ferais tout pour m'en occuper correctement et je compte sur toi aussi. »
Il l'avait promis à Jordane et ce n'était pas dans ses habitudes de se défiler de ses responsabilités bien au contraire. Et il avait aussi cru comprendre que Jordane était riche. Tant mieux pour l'enfant, elle aurait au moins les moyens d'avoir une belle petite vie sans non plus être une enfant pourri gâtée. En tout cas, Baptist lui offrirait la même éducation qu'il avait donné à Nathan sans faire aucune différence. Lorsqu'il proposa à son fils de rencontrer Jordane, il fut surpris de savoir qu'il avait déjà discuter avec elle via internet mais fut encore plus surpris d'apprendre qu'elle était allé le voir à l'école sans lui en parler, sans lui demander son avis. Autant dire qu'il digérait plutôt mal la nouvelle mais ce n'était pas la faute de son garçon donc pas la peine de lui faire sentir cela. « Ah ben c'est cool que tu t'entende bien avec elle. A notre retour, j'essayerais d'organiser une sortie tous les trois. Enfin si tu le veux bien, je veux rien t'imposer. » Il comptait bien demander l'avis de son fils pour cela et il comptait même aussi lui demander son opinion sur le choix du prénom. Il voulait vraiment que son fils soit investi et concerné par cet enfant et qu'il l'accueille vraiment comme sa petite soeur.

« Avec Jordane, on va pas se marier, du moins pas encore. Pour l'instant, on veut surtout être des bons parents pour l'enfant. On pensera peut-être au mariage plus tard » C'est vrai qu'ils étaient avant tout des parents avant d'être vraiment un couple amoureux et unis. Mais il n'était pas question de rentrer plus dans les détails que cela avec l'enfant, il avait déjà pas mal de truc à régler avec Jordane.
« Si tu as envie, je te la présenterais Jordane. »
Il ignorait qu'elle était déjà passé le voir à l'école et qu'elle avait déjà fait sa connaissance. Mais ça encore, c'était quelque chose qu'il devrait régler avec la demoiselle, pas la peine de mêler son fils à ça.
« J'ai déjà eu l'occasion de discuter un peu avec elle. Sur le blog d'Unknown et quand elle est venue me voir un jour après l'école. Elle a l'air vraiment très gentille. J'ai bien aimé pouvoir parler avec elle. »
Baptist ignorait cela mais préférait éviter de poser des questions à son fils.

Son fils n'avait pas mis longtemps pour avaler la nourriture, à croire que cela constituait pour lui une perte de temps de rester à table. En quelques minutes, il avait pris son petit déjeuner et il n'avait pas rechigner avant d'aller sous la douche. Baptist l'avait regarder partir avec un sourire tandis que lui savourait son petit déjeuner. L'enfant était toujours un poil hyperactif et pour son institutrice, cela pouvait être fatiguant à la longue mais cela ne gênait pas Baptist, au contraire. Il prenait alors plaisir à passer du temps avec lui. L'homme terminait juste sa tasse quand l'enfant sortait, prêt à partir. Levingston n'aimait pas trop quand son fils partait sans lui, dehors, surtout dans un village où il ne connaissait personne mais c'était un petit village. Après avoir rapidement pesé le pour et le contre, il acquiesca, non sans faire des recommandations à Nate.
« Je peux y aller? Je t'attendrais là bas. Comme ça, je prends la mienne directement et je réserve juste la tienne, comme ça t'as le temps de manger et de te préparer tranquille.
- Tu vas directement au magasin, hein ? Et tu m'attend la bas ? Tu t'arrête pas en route et tu ne parles pas aux inconnus
- Promis, je ferais attention. »
Nathan avait l'habitude des recommandations de son père et il savait aussi que c'était pour son bien. Il ne rouspétait pas et approuva avant de sortir. Baptist prit alors le temps de mettre la vaisselle dans l'évier, de nettoyer la table avant d'aller à la douche.

Presque un quart d'heure plus tard, il prenait la route du magasin et cinq minutes plus tard, il poussait la porte.
« Alors, c'est bon Nate, t'as choisi les luges ?
Ah, enfin... Oui, elles nous attendent. Viens.»
Baptist était heureux de constater que son fils avait fait les choses correctement, qu'il l'avait attendu à l'intérieur malgré la tentation. Il lui faisait confiance et Nathan le lui rendait bien. Pour l'instant, il n'avait pas à se plaindre du comportement de son fils depuis quasiment sa naissance. Il regarda le garçon demander les luge à l'accueil et Baptist se contenta alors de donner un peu d'argent de caution pour qu'on rapporte bien les luges. Il attrapa la bleue avant de suivre son fils à l'extérieur. Il sourit en entendant le garçon parler de sa mère , cela lui faisait chaud et coeur et il se disait alors que finalement, ce voyage avait vraiment eu du bon. Il lui ébouriffa les cheveux avant de placer le bonnet sur la tête de Nate.
« J'essayerais de faire des photos avec mon portable. Comme ça on pourra montrer tout ça à Maman.
- Il fait même des vidéos ton portable non ? Il est plus récent que le mien. On fera des vidéos aussi, j'pense qu'on va bien se marrer. Mais ferme bien ta proche pour pas le perdre dans la neige. »
Ils montèrent le long de la piste pour faire leur première descente et autant dire que le père de famille était aussi impatient que son fils. Il ne savait même pas comment cela se conduisait.
« Tu va pas trop vite hein, j'veux pas être trop ridicule devant les autres enfants. » E
t pourtant, il n'avait pas glisser plus de 20 mètres qu'il avait déjà fait un tête à queue tandis que son fils semblait gérer à la perfection. Le temps de se remettre droit et Baptist commençait doucement à prendre ses marques.

« Non, je ne les ai jamais vus... Ou alors, très peu et je ne m'en souviens pas. Je sais pas trop... Je sais que maman faisait beaucoup de photos de moi quand on était à Londres, mais j'ai jamais trouvé où elle a mis son album. Il faudrait que je lui demande. Peut-être que dedans, il y a au moins une ou deux photos avec eux. »

© Fiche de Hollow Bastion sur Bazzart





« Tu sais, t'as peut-être pas eu tout ça, mais je trouve que tu assures comme père. Et je suis content que tu veuilles bien faire tout ça avec moi. Ca m'aurait manqué si tu m'avais fais la même chose qu'eux ont fait avec toi. Je veux dire, passer du temps avec toi, ça m'aurait manqué. Plus tard, quand j'aurais des enfants, j'espère que je serais un père comme toi. Et toi, tu pourras jouer au papy avec eux . »
« T'étais pas si mal que ça avec elle alors... »
« Tu lui as pardonné à maman...De nous avoir éloignés de toi? »
« J'espère que j'ai suffisemment été désagréable avec elle pour que plus jamais elle n'ai envie de nous séparer tout les deux. »
« Je sais pas ce que j'attends d'elle... C'est compliqué. »
« Oui, ça me va... En attendant, tu pourrais toujours passer de temps en temps à la maison... Maman ne dirait peut-être pas non... Je lui dirais que je serais sage avec elle si elle dit oui. »
« J'essayerais. Et avec un peu de chance, quand elle aura trois ans, si elle m'aime bien je pourrais l'emmener au parc... Je sais que ça plait aux filles quand un garçon s'occupe de sa petite soeur... »
« Je plaisante... » Ou pas... Mais d'ici là, il aura treize ans, il ne demandera pas forcément la permission... Mais il préviendra seulement où il va avec elle pour pas que son père et Jordane s'inquiète. « Je ferais de mon mieux... Mais c'est Jordane ou toi qui changera ses couches...» C'est la seule chose qu'il ne veux pas faire. Il hésita un instant puis repris doucement la parole. « Quand maman t'as dit qu'elle était enceinte d'un autre... Même si t'avais pas de sentiment pour elle... C'est quoi qui t'as donné envie de t'occuper de moi? C'était juste l'envie de l'aider elle, pour pas qu'elle ai des ennuis si la vérité sur ce qu'elle avait fait se savait? Ou c'est parce que t'avais aussi vraiment envie de t'occuper de moi... »
« Ca serait cool, oui... Si elle veux bien que je sois avec vous. »
« Je ferais pleins de vidéos de toi oui... Là tu peux compter sur moi. »
« Y'a pas que sur la route que t'es un danger public toi... »


Evoquer ses parents aujourd'hui, n'était pas forcément facile pour Baptist. En fait, il avait assez souvent gardé ce qu'il avait vécu dans son enfance pour lui. Il n'aimait pas la charité que certains pouvait avoir sans compter que d'autre pouvaient ne pas comprendre comment il pouvait détester ses parents alors qu'il avait eu la belle vie. C'est vrai qu'il avait des cours particuliers, il allait tout les étés en vacances à l'étranger, il avait visiter beaucoup de pays, il pouvait faire tout pleins d'activités. C'est sur mais des fois, il aurait aimé juste avec une petite voiture et jouer dans la terre comme les voisins qu'il regardait de la fenêtre de sa chambre. Les seules personnes à qui il en avait parlé étaient Eléa et Maddie. Même Simon ou Loris n'étaient pas au courant de tout et c'était une sorte de honte qu'il gardait au fond de lui. S'ouvrir comme cela à Nathan voulait dire beaucoup de choses et notamment qu'il lui faisait confiance, qu'il savait qu'il était assez mature pour comprendre et cela même si jamais l'enfant n'avait posé de questions sur ses grands parents. Faut dire que ni les parents de Baptist ni ceux de Maddie n'avaient été présent dans la vie du jeune homme. Quoi qu'il en soit, le fait qu'ils ne soient même pas allé le voir à Londres rendait sa rancune encore plus présente et il continuait de les détester au plus haut point. Pourtant, ce n'était pas question de le montrer à son fils. Il se contentait de lui relater les faits et laissait ainsi son fils se faire son opinion. Mais au vu de ce qu'il disait, aucun doute que ceux-ci ne manquaient pas vraiment à l'enfant pour son épanouissement. « Ca m'étonne pas, Maddie a toujours adoré faire les photos mais elle n'aime généralement pas trop les montrer. Elle a un vrai talent. Tu devrais lui demandé de te les montrer, cela lui fera plaisir. » Maddie n'avait jamais pu être photographe lorsqu'elle vivait encore chez ses parents. Depuis son plus jeune âge, elle était devant l'objectif, sur les couvertures des magasines, en première page et pas question qu'elle ne contente d'être dans l'ombre. Pourtant, Baptist l'avait toujours encourager dans cette voie et savoir qu'aujourd'hui, elle avait repris cette passion et qu'elle voulait même en faire son métier, le fit sourire. Il savait que cela la rendait heureuse et c'était ce que le jeune père de famille voulait pour son ex-compagne. Et puis, peut-être que si Nathan lui demandait à les voir, elle prendrait le temps de lui raconter l'histoire de la photo, de se confier à lui et peut-être que cela les aidera à se rapprocher. Il espérait vraiment que cela soit possible.

En tout cas, il ne pu s'empêcher de sourire à la réaction de son fils lorsqu'il lui parla des cours particuliers. Il savait que Nate n'était pas un passionné par l'école et qu'il s'en sortait beaucoup plus grâce à ses capacités que grâce à son travail. Baptist lui ébouriffa alors les cheveux. « Canaille, j'étais sûr que tu dirais cela. T'as pas changé, t'aime toujours pas l'école. Mais l'an prochain, c'est le collège ! » Pourtant, Levingston voyait plus les mauvais côtés de ces cours particuliers. Plus encore, il ne voyait aucun bons côtés. « Cool, c'est vite dit. J'avais pas de copains, j'avais pas de récréation, je pouvais même pas me planquer au fond de la classe et faire des bêtises. J'avais pas le choix, j'étais obligé de travailler et en un an, je faisais le programme de deux années d'école. » C'était pour cela qu'il était arrivé à l'université alors qu'il était plus jeune que la majorité des élèves et cela aurait été difficile de s'y intégrer s'il n'avait pas eu Loris et Simon. D'ailleurs, ils s'étaient bien moqués de lui au début lorsqu'il n'arrivait pas à se faire à la foule, aux cours en amphithéâtre, aux séchages de cours. Surtout que pour cela, Simon était plutôt doué ! Mais ce qui fit briller les yeux du père, c'était les compliments de son fils. Il n'était pas comme ses parents et c'était ce qu'il avait rêver depuis la naissance de l'enfant. Il avait toujours mis un point d'honneur à être là pour le coucher, pour le lever aussi, pour l'aider dans ses devoirs, pour l'écouter, pour aller le voir jouer au foot, pour lui apprendre à faire du vélo. D'ailleurs, il cherchait tellement toujours à en faire plus pour éviter de ressembler à ses parents qu'il n'avait laissé aucune place à Maddie. Aujourd'hui, il se rendait compte que cela n'avait pas du être simple pour elle et il ne pouvait que se sentir coupable.
« Cela me rend très heureux ce que tu me dis parce que j'ai toujours eu peur de ne pas être à la hauteur, de refaire les erreurs de mes parents. Mais on va attendre un peu avant que je sois papy hein ? J'sais que t'es beau gosse et que tu vas toute les faire tomber à tes pieds mais quand même, attend un peu, j'suis trop jeune pour être papy. » Bon, il avait tout de même 38 ans et les cheveux blancs qui étaient de plus n plus présent mais il allait bientôt être à nouveau père et Nate n'avait que dix ans, cela lui était difficile de s'imaginer grand-père. En tout cas, aucun doute que le jour où cela arriverait, il serait l'homme le plus heureux de la terre. Quoi qu'il en soit, les confidences continuaient. Il avait terminé de parler de ses parents et il enchaîna sur sa relation avec Maddie. Pour eux, cela n'avait pas été comme les autres couples. Ils ne s'étaient pas rencontrés au hasard, ils ne s'étaient pas dragués, ils ne s'étaient pas tourner autour avant de s'embrasser avec passion. Cela avait été tout calculé par leurs parents mais Baptist n'était pas mécontent. Maddie était une fille bien même si leur rencontre avait été forcée. « Non, c'est vrai que j'étais pas si mal avec elle et peut-être que sans la prison, on serait toujours ensemble. » C'est vrai que sans son incarcération, les parents de Maddie ne l'auraient certainement pas forcé à divorcer mais c'est la vie, le destin et on ne peut rien y faire. « Tu sais, on a beaucoup discuté avec ta mère et je lui ai pardonné. Je suis incapable de lui en vouloir trop longtemps. On a vécu tellement de choses ensemble et elle restera toujours une personne importante pour moi. » Baptist avait toujours été quelqu'un qui offrait facilement son pardon aux personnes qui lui sont chères. La preuve, il avait pardonné à Maddie sa tromperie et aussi d'avoir emmené Nate à Londres. Il avait pardonné à Nathan ses paroles dure et son attitude insupportable avec Maddie. C'était quelque chose d'important pour lui que de ne pas rester fâché pour des broutilles. Mais le fait que Nathan soit heureux d'avoir été insupportable avec Maddie ne plaisait pas vraiment à Baptist. Et il voulait le faire comprendre à son fils sans pour autant le réprimander. « Je sais que tu as fait cela pour montrer ta colère envers ta mère mais tu te rend compte que tu lui a fait beaucoup de mal ? Y'a d'autre moyens pour le lui faire comprendre et j'espère que maintenant, tu vas faire des efforts avec elle. T'as plus de raison de lui en vouloir, elle t'as ramené ici. » Et puis, Baptist n'aimait pas non plus le chantage. « Nate, je t'ai déjà dit quoi sur le chantage ? Tu sais bien que j'aime pas ça ! Je verrais avec elle si cela ne la dérange pas et si elle est d'accord, je passerais de temps en temps chez vous. Mais plus question de lui faire vivre l'enfer, hein ? On est d'accord ? »

Et puis, c'était au tour du dernier sujet d'être abordé : celui de Jordane et de l'enfant. Baptist savait que cela pouvait perturbé son fils mais il avait l'air de prendre plutôt bien la chose. Et il plaisantait même en parlant des filles. Aucun doute que son fiston serait un tombeur plus tard mais il avait encore le temps, il n'était pas forcément pressé de voir des petites amies défilés dans sa chambre et le voir roulés des pelles à des gonzesses. Pour Baptist, il restait encore son bébé et c'était assez difficile à l'imaginer. Mais il préféra garder cela pour lui ! « T'inquiète pas pour les couches, je m'en chargerais, j'espère au moins, qu'elle aura moins souvent que toi la diarrhée. T'en foutait de partout. Et le jour où t'as pissé sur ta mère alors qu'elle venait de te sortir du bain, c'était tellement drôle. » Bon, Maddie n'avait pas vraiment rigolé et d'ailleurs, elle avait laissé Baptist finir, c'était la dernière fois qu'elle avait fait prendre le bain à l'enfant. « Lorsqu'elle m'a annoncé qu'elle avait couché avec un autre, j'ai reçu comme un coup de poignard et lorsqu'elle m'a dit qu'elle était enceinte, c'était encore pire. Mais elle m'a alors demandé de lui pardonner et j'ai eu du mal. Mais il a suffit que je vois ta bouille à l'échographie pour craquer. Même si après, ça n'a plus jamais été pareil avec ta mère. » Baptist consacrait tout son temps à Nathan et le couple s'est peu à peu déchiré. Maddie ne comprenait pas se liens entre le père et le fils et peut-être même qu'il lui ait arrivé de regretter d'avoir demander à Baptist de garder ce secret, peut-être qu'elle aurait préféré se séparer de Baptist. Aujourd'hui, il était sûr que ce n'était pas le cas et ils espéraient maintenant réconcilier le fils et la mère. Mais aussi faire en sorte qu'il s'entende bien avec Jordane et cette sortie de programmée était une bonne chose. « J'en fais mon affaire pour qu'elle accepte et puis, je suis sûr qu'elle va t'adorer. »

Ils avaient enfin finit de discuter et place maintenant au jeu. Au programme, de la luge, des photos, des vidéos et des bonnes partie de rigolade. Et il faut dire que Baptist était plus doué que des skis qu'en luge. Il arriva tant bien que mal à la hauteur de son fils qui était mort de rire. « C'est quand même pas super simple à manier ces engins. Mais laisse moi juste quelques minutes et après, je te parie que je descendrais plus vite que toi. » Déjà, ils remontaient la piste et lors de sa seconde descente, Baptist bascula sur le côté et tomba la tête la première dans la neige. Il avait le visage tout blanc.
Revenir en haut Aller en bas
https://marionrpg.forumactif.org
 
Chapitre dix-huit : Enfin, on se retrouve
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Chapitre huit : On a un problème
» chapitre 23 - la croisière s'amuse
» Chapitre un : Trouver une bagnole
» Chapitre dix : C'est terminé
» Chapitre soixante-six : fin

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Marion RPG :: Waterford :: Baptist Levingston :: Histoire-
Sauter vers: